Essai nouvelle Volkswagen Golf 8, c’est qui la patronne ?!
Cela fait désormais 45 ans que la Volkswagen Golf arpente les routes du monde entier. La 8ème génération voit donc le jour en cette fin d’année. Attendue au tournant, est-elle toujours la patronne de son segment ?
Golf 8 ème génération
45 ans. Qui l’eût cru que ce modèle de berline compacte qui a vu le jour en 74, deviendrait un véritable best-seller ? À l’origine, la Golf remplace la Coccinelle, malheureusement vieillissante de par son design et son architecture. Cette même Golf, deviendra la première des GTI et deviendra l’une des youngtimers les plus cotés de nos jours.
En parallèle, elle ne cessera d’évoluer, remplissant sans cesse un cahier des charges de plus en plus important au fil des années. Un maitre mot toutefois : mobilité. La Golf doit rester confortable, spacieuse, pas forcément avant-gardiste mais proposer ce qui se fait de mieux sur le marché tout en restant abordable. Je ne crois pas me tromper en disant qu’il n’y a pas eu forcement de mauvaise version de Golf. Peut-être au début des années 2000 avec la IV et la V et encore ! C’est donc avec pas mal de poids sur les épaules que la Golf 8 sort cette fin d’année. Surtout après une Golf 7 qui a su marquer son temps.
Un design osé
Il fallait donc du renouveau ! Améliorer un design accepté par tous n’est pas sans risque, loin s’en faut. C’est pourtant ce qu’ont décidé les ingénieurs de Volkswagen en proposant une toute nouvelle face avant à cette Golf 8. D’aucuns diront qu’au premier coup d’œil la Golf 8 séduit guère.
Pourtant à y regarder de plus près, et après quelque temps à ses côtés, on se fait très vite à cette nouvelle calandre. Beaucoup plus écrasé que sur la génération précédente, la Golf 8 reprend les traits stylistiques de l’Artéon. Au-delà de l’aspect purement stylistique, ce nouvel avant permet à la Golf 8 d’améliorer son aérodynamisme et ainsi améliorer son coefficient de pénétration dans l’air ce qui donne une consommation de carburant moins importante et une diminution des rejets en CO2 à hauteur de 10%.
Au niveau de l’arrière on note là aussi un coup de crayon plus subtil mais que les puristes verront de suite. En revanche de profil, vous ne verrez pas de grands changements, pour une simple et bonne raison, les dimensions n’ont pratiquement pas changé !
Un espace intérieur inchangé
Aller, si de quelques 3 cm mais rien de bien foufou. En raison, l’utilisation de l’évolution de la plateforme MQB, découverte sur la génération précédente.
L’habitabilité était déjà fort généreuse sur la Golf VII. Le coffre, quant à lui dispose lui aussi d’un volume conséquent mais reste identique à celui de la génération précédente.
La qualité de fabrication de la Golf 8 est tout à fait correcte et l’on retrouve la qualité d’assemblage des matériaux de bonne facture si chère à la marque de Wolfsburg. Je pourrai chipoter sur les bas de portières et les plastiques bas, mais vu que la plupart des véhicules (même premium) sont touchés par le phénomène autant ne pas s’attarder dessus…
Non, le plus grand changement de la Golf 8 réside d’une part dans ses motorisations sur lesquels je vais revenir un peu plus tard et d’autre part sur son interface homme-machine !
Golf 8 3.0 !!
Loin d’être hermétique aux nouvelles technologies, j’avoue mettre un peu perdu dans cette Golf 8. Elle dispose de deux écrans. L’un sous les yeux du conducteur où toutes les informations à la conduite sont concentrées et l’autre écran de 10 pouces qui réunit toutes les informations d’info-divertissement.
Et c’est qu’il y en a des informations ! Pas mal de menus et sous menus s’offrent à vous. Que ce soit pour configurer les aides à la conduite, les web radios disponibles, le GPS, l’Apple Carplay, le sélecteur d’ambiance etc.… Et là soudain j’ai une pensée particulière pour les seniors et autres papis boomer qui ne sont pas du tout nés avec ce type de technologie et qui à 60 ans veulent s’offrir une Golf 8.
Eh bien je souhaite beaucoup de courage au vendeur pour leur expliquer en détail ce que leur nouvelle voiture pourrait leur fournir. Pour le coup, bien que l’écran tactile soit de parfaite facture et réponde parfaitement, j’avoue mettre pas mal perdu dans les menus. Garez-vous c’est plus sûr ! Tous les boutons ont eux aussi disparu par des touches sensitives (chauffage, toit ouvrant, warning etc.). Certains apprécieront d’autres non. À vous de juger !
Des motorisations bien pensées
La Golf 8 répond aux nouvelles normes antipollution 2020 grâce au travail fourni sur les nouvelles motorisations. Lors de ces essais, j’ai pu tester deux motorisations. Le tout nouveau eTsi 150 chevaux ainsi que le diesel TDI 150 ch. La particularité du eTsi réside dans l’ajout d’un alterno-demarreur de 48V qui soulage le moteur lors des démarrages et des reprises.
Une technique que j’ai déjà pu apprécier sur la dernière Audi A4, en particulier sur la S4. La Golf 8 étant le premier modèle équipé de la technologie 48V, généralement réservé aux modèles sportifs. Le mode roue libre est lui aussi présent ce qui confère un agrément sonore très appréciable et bien évidemment des consommations à la baisse. Le eTsi est très intéressant et très volontaire. Un tantinet bruyant par rapport au TDI, il est néanmoins très performant. Ne pensez pas cependant attaquer la route en mode spéciale de rallye. Les montées dans les tours ne sont pas ce qu’il apprécie le plus. Enfin la pédale de frein requiert un petit temps d’adaptation. Elle manque un peu de mordant dû apparemment à la régénération.
Au final, mon coup de cœur revient donc à la souplesse d’utilisation du moteur TDI. Son couple associé à la boîte de vitesse DSG 7 donnent toutes ses lettres de noblesse à la Golf 8. Une berline compacte certes mais d’un confort exemplaire ! Sa tenue de route est, elle aussi, irréprochable. Vous aurez la possibilité d’opter pour des suspensions pilotées qui, à l’aide d’un curseur, vous permettra de durcir ou d’assouplir lesdites suspensions. En confort Plus, on a l’impression de ne quasiment plus toucher le sol. Bluffant. Le train arrière est d’ailleurs différent selon la motorisation que vous achèterez. À partir de 150 chevaux, la Golf 8 est équipée de série d’un train arrière multi bras. Un châssis aux petits oignons donc qui ne laissera de place à aucune hésitation.
Conclusion
Pour conclure donc, la Golf 8 se devait d’arriver avec des arguments de poids tant elle est la cible à abattre des autres marques. Comme à son habitude VW, améliore encore son best-seller et ne permettra pas au concurrent de détrôner celle qui fête ses 45 bougies en cette fin de décennie. Disponible à priori aux alentours de 22 000 €, la Golf 8 devrait satisfaire toutes les bourses. À noter qu’à partir de 2020, deux versions hybrides rechargeables verront le jour. La Golf e-Hybride de 204 chevaux et la Golf GTE de 240 chevaux. Reste à venir la GOLF GTI, mais ça c’est un autre essai à venir !