Essai Audi A4, la berline allemande de référence ?
L’Audi A4 se refait une beauté ! Après une présentation, en 2015, au salon de Francfort de la nouvelle Audi A4 type B9, c’est en Mai dernier que la phase 2 a été dévoilée. Je suis donc partie sur les routes du Pays basque pour me faire une idée de cette nouvelle version.
Putain, 25 ans !
25 ans. C’est en 1994, que la toute première Audi A4 voit le jour. Remplaçante de la mythique Audi 80, avec son changement de nom et son positionnement premium, Audi façonnait d’ores et déjà le futur de son best-seller à en devenir. En effet à l’heure où j’écris ses lignes pas moins de 7,5 millions d’exemplaires ont été produits. Je me souviens encore de l’Audi 80 1,8s de mon père, une berline au comportement exemplaire fin des années 80.

Elle était équipée d’un carburateur double corps de 90ch, un missile quand on a 13 ans en 1993. Après avoir pris beaucoup de plaisir à son volant, il n’imaginait pas pouvoir changer de crèmerie !

C’est donc une Audi A4 flambant neuve qui en 1996 vient succéder à la 80. Après 15 ans de bons et loyaux services, celle-ci fut remplacée par… une A4 B8 ! On ne change pas une équipe qui gagne…
Audi A4 B9 Phase 2
La « nouvelle » Audi A4 arrive donc avec de sérieux atouts. En France, il s’est vendu pas loin de 345 000 exemplaires en 2018. La majorité, sont pour la plupart des breaks dit « avant » à forte tendance diesel. Normal pour une berline reconnue pour ses qualités de routières. Côté design, on pourrait parler d’un facelift, mais trop de petites choses de-ci de-là font que l’on est tout de même plus proche d’un tout nouveau modèle. J’en veux pour preuve que la face avant à complètement changé, mais pas que !

On a une nouvelle signature LED dynamique. Une calandre « Singleframe » élargie ainsi qu’un nouveau bouclier avant sportif. On retrouve aussi, à partir des modèles S-Line, la nouvelle prise d’air « Sport quattro » que j’avais pu découvrir lors de mon essai de la nouvelle Audi R8. Ce n’est d’ailleurs pas le seul élément repris de l’Audi Sport quattro puisque l’on retrouve aussi la nervure au ¾ des ailes de cette légendaire auto. Une manière pour Audi, de renouer avec son passé et favoriser un design plus racé. Par ailleurs la ceinture de caisse est abaissée et la custode arrière redessinée.

L’Audi A4 gagne 24 mm en longueur et 5 mm en largeur par rapport à l’ancienne version. A l’arrière, idem, nouvelle signature visuelle et une face arrière redessinée. On retrouve la barre horizontale chromée que l’on retrouve aussi sur la nouvelle Audi A6.

Un intérieur signé Audi
Si l’on mettait bout à bout tous mes essais Audi, quand je vous parle de l’intérieur, j’utilise toujours la même rengaine. C’est beau, de haute qualité avec une finition irréprochable. Je voudrais bien vous dire que l’on est mal assis, que les cadrans ne sont pas à leur place et que les plastiques se brisent en les regardant. Mais hormis faire un bad buzz, je serai très loin de la vérité. Du coup, je vous le redis, c’est beau, net et précis et il n’y a rien à redire.

L’écran central aka MMI Touch display s’est agrandi et mesure désormais 10.1 pouces, la commande centrale offre de nouveaux espaces de rangement et le virtual cockpit offre une interface supplémentaire ce qui porte à 3 interfaces possibles. Personnellement hormis le petit hommage évidant au compte tour de la toujours emblématique Audi Sport, elle n’apporte rien de vraiment nouveau. Sauf si vous ne souhaitez pas avoir deux compteurs ronds devant les yeux !
Le coffre quant à lui est toujours un modèle de rangement avec pas moins de 460 L sur la berline et 495 L sur l’Avant.
En conduite !
Durant mon séjour, j’ai pu essayer deux motorisations. La première, essence, 45 TFSI autrement dit un 4 cylindre 2.0l turbocompressé développant 245 chevaux pour 370 NM de couple. Sans tergiverser, mon coup de cœur du séjour. Mais j’y reviendrai. Par la suite j’ai pu essayer le 45 TDI, toujours en 4 cylindres mais cette fois-ci diesel développant 231 chevaux et un couple généreux de 500 NM. Un moteur plein comme Audi sait si bien les faire.

Il faut savoir que la marque d’Ingolstadt à désormais adopté la technologie Mild Hybrid. A savoir l’adjonction d’un alternodémarreur électrique d’une puissance de 12V sur les 4 cylindres et jusqu’à 48V sur la nouvelle S4 ! Cette technologie permet de moins consommer grâce notamment à un tout nouveau mode roue libre de 55-à 160 km/h si vous enlevez le pied de l’accélérateur. Le moteur se coupe alors, économisant du carburant. Une prouesse de plus pour rentrer dans les critères drastiques des normes WLTP.
Série 3 killer
Oui c’est un intertitre pompeux et je l’assume. Pour avoir passé 4h au volant de la nouvelle Audi A4 45 TFSI, je suis en mesure de dire que sur cette génération, je préfère le comportement et confort routier de la nouvelle Audi A4 face à la nouvelle BMW Série 3 que j’avais pu essayer dans les mêmes conditions. Premièrement, le bruit moteur. Beaucoup plus feutré sur la nouvelle A4, le 4 cylindres TFSI de 245 ch se fait discret face aux vocalises peut envoutantes du 4 cylindres BMW, beaucoup trop présent dans l‘habitacle. Ensuite, face à la 330i, les 20 chevaux d’écart entre les deux modèles ne se font pas ressentir outre mesure, la boite DSG7 remplissant parfaitement son contrat.

Le système quattro soude littéralement la voiture au sol et même en conduite dynamique dans les cols remplis de châtaignes écrasées, mettre en défaut la nouvelle Audi A4 révèle de l’exploit. Parfaitement équilibré, un freinage mordant propre à Audi et vous obtenez une berline reine dans sa catégorie. Bien que certains la trouveront sans doute, trop convenue, pas assez sportive (dans la ligne du moins), pas assez extravagante ou que sais-je encore, sachez que rien ne vaut de monter à son bord et ressentir le plaisir de conduire (vous l’avez ?) et ainsi constater les efforts réalisés par les ingénieurs d’Audi pour ne plus en faire une « berline à papa ».
Conclusion
Grosse surprise, cette nouvelle Audi A4 ! Affiché à partir de 33 600€ pour la berline 35 TFSI, mon modèle d’essai oscillait d’avantage dans la fourchette haute des 50 000€. Je m’attendais à conduire un véhicule statutaire, bien finit mais sans piquant. Après 300km, des cols de folie et de belles nationales basque, je m’voyais déjà pas en haut de l’affiche mais à son bord pour de nombreux kilomètres encore.
J’ai aimé :
- Les différents éléments de carrosserie en hommage à l’Audi Sport quattro.
- Le moteur 45 TFSI de 245 ch couplé au système quattro et à la boite DSG.
- Le nouvelle écran tactile principal et son temps de réponse
J’ai moins aimé :
- Qu’il va falloir économiser…