Essais

Nouvelle BMW Série 3, la berline aux mille facettes ?

Difficile d’être l’héritière d’une lignée légendaire. La série 3 est sans nul doute le best-seller de BMW. Avec un peu plus de 15 millions d’exemplaires vendues dans le monde depuis le premier modèle sortit en 1981, rien ni personne ne lui résiste. Véritable mythe roulant avec notamment les fameuses E30 et la première M3, la série 3 nouvelle génération débarque en concession en mars prochain.

Un design nouveau

Là ou les fans de BMW vont être pris à contre pied, c’est forcément sur le nouveau design de cette Série 3. Les codes même ont été purement et simplement revus.

Pas de doute, c’est une BMW !

L’avant reste heureusement le visage rassurant qui nous permettra de la reconnaitre d’un simple coup d’oeil. Très peu de changement par rapport au modèle précédent (F30) si ce n’est un élargissement des 2 haricots, tendance que l’on retrouve sur tous les nouveaux modèles BMW, mais c’est surtout une signature visuelle retravaillée notamment avec l’abandon des corona rings si cher à bon nombre de possesseurs de BMW.

Exit les Corona Rings, place à une nouvelle signature visuelle.

Les portes et le galbe des ailes ont gagné en rondeurs et les arêtes généralement présentes au niveau des portières sont descendues au niveau des bas de caisse.

Plus statutaire, la Série 3 gagne 76mm en longueur, 1mm en hauteur et 16mm en largeur

Les plus gros changements opérés sur la nouvelle série 3 se situent sur la partie arrière de la berline. Au premier coup d’oeil plusieurs modèles pourraient être cités, Lexus IS pour les feux, même si l’on reconnaît parfaitement la signature visuelle arrière des nouvelles BMW avec ce dessin en L présent de la Série 1 à la Série 8.

Les deux sorties d’échappement font penser à la mythique 323i E21 de 1977

Alfa Romeo et sa Giulia avec ses ailes élargies et son arrête de coffre légèrement relevé. Vous aurez remarqué la double sortie d’échappement de chaque côté (de série sur TOUS les modèles) faisant indubitablement référence à la première série 3, la mythique et acrobatique 323i e21 dotée du 6 cylindres en ligne de 143 chevaux. Un design aux multiples inspirations donc qui démontre aussi, de la part de BMW, une volonté de plaire à tous les possesseurs de véhicules quelque soit leurs gouts en matière d’automobile. Une façon de casser les codes de la voiture purement germanique et donc, récupérer des clients potentiellement intéressés par un design différent.

Un brin d’Alfa Giulia non ?

Enfin pour finir sur le chapitre du design, sachez que l’intérieur à lui aussi été grandement revisité. Les matériaux et l’assemblage respirent le sérieux. La planche de bord est discrètement tournée vers le conducteur comme à sa grande habitude.

Sobre, élégant, efficace.

Coté nouveauté BMW intègre le BMW LIVE COCKPIT NAVIGATION PLUS de série, un combiné d’instrumentation analogique avec un écran de 5,7 » ou vous retrouverez votre vitesse ainsi que les données GPS et un écran fixe tactile de 8,8″, écran principal habituel ou vous pourrez gérer la totalité des informations multimédia de votre BMW.

Infodivertissement à gogo

« Bonjour BMW, mets la température à 18° »

Et votre voeu sera exaucé…

La grande nouveauté au-delà du design de la nouvelle BMW série 3, c’est l’importante mise en place de l’info divertissement à bord. Basé sur l’intelligence artificielle d’Amazon, la fameuse Alexa, votre BMW série 3 pourra communiquer avec vous comme vous le faites déjà avec vos appareils connectés favoris et ce, le plus naturellement possible grâce au BMW Personnal Intelligent Assistant. Bluffant ! Autre nouveauté, en option ou de série selon votre degré de finition, la BMW Digital Key. Vous aurez la possibilité d’ouvrir votre véhicule et de le démarrer avec votre smartphone !

Une fois le code rentré dans celui ci en concession, plus besoin de votre clé. Il faudra toutefois posséder un smartphone compatible avec la technologie NFC pour que la Série 3 le détecte dans l’emplacement dédié.

Il sera bien évidemment possible de connecter votre smartphone IOS ou Android pour une utilisation de celui-ci en toute sécurité.

Auto Reverse

Parmi toutes les nouveautés, une m’a particulièrement séduite. Il s’agit de l’aide à la marche arrière. Plus affuté qu’un « simple » park assist pour vous aider à vous garer, la BMW Série 3 enregistre vos 50 dernières mètres à moins de 36 km/h lors d’une manoeuvre, afin de les reproduire dans le sens inverse, une fois la marche arrière et la fonction enclenchées.

Admettons que vous vous insérez dans une allée étroite et sans issue, impossible de faire demi tour. Votre BMW refera votre manoeuvre à l’identique mais en sens inverse. Vous n’aurez qu’a gérer la vitesse avec vos pédales et sans les mains.

Le plaisir de conduire

La nouvelle BMW Serie 3 propose plusieurs motorisations. Lors de cet essai, j’ai pu essayer les modeles 320d, 190 chevaux et 330i, 258 chevaux.

Respectivement, ses deux motorisations, diesel et essence, possèdent 400NM de couple et sont tous deux des 4 cylindres turbocompressés. Le ? 6 cylindres en ligne essence ? Il sera disponible exclusivement sur la M340i xDrive ! Il développera 374 chevaux et sera disponible dès cet été. Une version bodybuildée en attendant la future M3. Que voulez-vous, normes de pollution oblige…

Sur la route, la BMW Série 3 rassure. Avec sa répartition des masses 50:50, son poids revu à la baisse de 55 kg, son centre de gravité et son châssis raffermis, le dynamisme si cher à ce modèle perdure encore et toujours. J’avais cette crainte de me retrouver dans une berline embourgeoisée, aseptisée par tant de technologies embarquées, mais une fois le mode sport enclenché, la génialissime boîte BVA8 passée en mode manuel, le charme opère. Le train arrière est toujours aussi incisif et le plaisir de conduire une propulsion reste toujours inégalé. Le seul défaut que je trouve à cette motorisation essence n’est en aucun cas un manque de performance mais plutôt un manque de noblesse sonore. Le 4 cylindres ne produit pas un son des plus chaleureux. Reste une ligne d’échappement fort bien travaillé mais la douce mélodie du 6 cylindres manque à l’appel.

La Série 3 bénéficie d’amortisseurs à butées hydrauliques pour d’avantage de confort.

Du coup point d’envolées lyriques, jouons sur le couple et à ce petit jeu, la 320D gagne ses lettres de noblesse. Le couple de 400 NM est disponible bien plus tôt que sur la 330i et par conséquent l’écart de chevaux présents sur le papier n’est pas aussi grand une fois le volant entre les mains.


Les légendes ne meurent jamais

Vous l’aurez deviné en lisant cet essai, il est extrêmement difficile de ne pas tomber sous le charme de cette nouvelle BMW Série 3. Bien sur tout cela à un prix et la nouvelle Série 3 sera disponible en concession le 7 Mars prochain à partir de 38450€ en version 318D pack Lounge. Mes deux modèles d’essais était à 63500€ pour la 320d avec 20000€ d’options (finition M Sport, toit ouvrant, etc….) et 72780€ pour la 330i avec 25000€ d’options.

Avec son nouveau design mais surtout le gap technologique réalisé par rapport à l’ancienne génération, on aurait pu croire à un embourgeoisement trop important de celle-ci. Mais une fois à son volant, les préjugés s’envolent et on conduit une véritable BMW Série 3. La propulsion est un vrai plaisir et le dynamisme à son volant est toujours omniprésent. BMW réussit donc son pari de proposer encore et toujours une berline extrêmement polyvalente. Reste à voir ce que donneront la future M340i xDrive et la future M3 !

J’ai aimé :

  • Le plaisir de conduire une vrai propulsion, encore et toujours
  • L’intérieur M Sport de toute beauté
  • L’aide à la marche arrière AKA Auto-reverse !

J’ai moins aimé :

  • Le son du 4 cylindres essence pas foufou
  • Pas de 6 cylindres pour Monsieur Tout le monde !
  • Ne JAMAIS parler avec les mains avec son passager sous peine de ne JAMAIS terminer une chanson 🙂