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Essai Renault Symbioz E-Tech 145 : Le vrai héritier du Scénic ?

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Le nouveau SUV du segment C de Renault à l’essai

Renault et le SUV, c’est une vraie histoire d’amour, avec désormais 7 modèles au catalogue du constructeur au losange ! Dernier ajout en date : le nouveau Symbioz. Avec ses 4,41 m de long, il s’intercale entre le Captur restylé (4,24 m de long) et l’Austral (4,51 m). Version « rallongée » du Captur, il améliore logiquement les aspects pratiques de ce dernier, tout en conservant des tarifs mesurés (ticket d’entrée un peu au dessus des 33.000 Euros en hybride). Nous sommes parti l’essayer dans la région de Valence, en Espagne. Notre essai du nouveau Renault Symbioz, en motorisation E-Tech 145 ch.

Le nouveau Renault Symbioz.

Un lien de parenté évident 

D’un point de vue stylistique, le Renault Symbioz est un savant mix entre le Captur restylé et le nouveau Scenic électrique. Sa face avant est partagée avec le Captur restylé. Moderne et plutôt dynamique, cette dernière se caractérise par sa signature lumineuse avec DRL verticaux, et son originale calandre, façon dégradé de losanges.

Le Renault Symbioz, en version Iconic, avec le Bleu Mercure.

Vu de dos, le lien de parenté avec le nouveau Scenic est évidente, même si les deux autos ont leurs différences, notamment au niveau des feux, ces derniers recevant un traitement « crystal fumé » sur le Symbioz.

Le Symbioz dispose d’un choix de jantes 18 et 19 pouces, et de 7 teintes, dont la nouveau Bleu Mercure.

Se voulant plus dynamique, la finition Esprit Alpine dispose d’accastillages spécifiques : lame avant peinte en gris schiste, badges latéraux avec le A fleché, et jantes 19 pouces exclusives.

Le Renault Symbioz, en finition Esprit Alpine.

Un habitacle connu, mais plutôt soigné 

Dans l’habitacle, on est en terrain connu. Le Symbioz reprend en effet l’habitacle du Captur restylé.

L’intérieur du Symbioz, en finition Iconic.

À défaut d’originalité/gaité, la planche de bord se caractérise par le sérieux apporté à sa fabrication. Quelques éléments permettent de rehausser l’expérience, à l’image des surpiqûres, ou des éléments en simili-cuir. Quelques plastiques durs nous rappellent quand même qu’on reste en face d’une auto du segment C. Par ailleurs, Renault aurait pu davantage soigner le mécanisme de la boîte à gant, qui manque de distinction. 

La sellerie du Symbioz Iconic.

Là encore, la présentation change en fonction de la finition choisie. La version Iconic dispose d’éléments spécifiques, dont un placage façon alu brossé, ou d’une sellerie TEP avec surpiqûres dorées. Le Symbioz Esprit Alpine joue une partition plus patriotique et « sportive », avec notamment des accastillages bleus, et un petit drapeau Français.  

Détails de finition sur le Symbioz « Esprit Alpine ».

Une interface numérique signée Google pour le Renault Symbioz

Le Symbioz profite du système multimédia openR link, développé en partenariat avec Google. Réactive et agréable à l’usage, cette interface dernière relègue à la préhistoire les anciennes interfaces « maison » de la marque. Elle intègre (notamment) la navigation Google Maps, ou l’assistant vocal Google Assistant.

L’interface numérique du Renault Symbioz, signée Google.

Implanté en format vertical, l’écran central de 10,4 pouces est légèrement tourné vers le conducteur. On apprécie également la présentation soignée de l’écran d’instrumentation. Certes, on ne dispose pas des écrans high-tech des Austral, Scenic ou Megane E-Tech (en forme de L), mais l’expérience n’en reste pas moins de bonne qualité. 

Le Symbioz peut s’équiper d’un réussi système audio Harman Kardon de 410 Watts, avec 9 H.P. 

Des aspects pratiques améliorés, et un coffre qui surclasse largement celui du Captur 

Avec 18 cm de plus qu’un Captur, le Symbioz améliore logiquement ses aspects pratiques par rapport à ce dernier. Même si l’espace aux jambes à l’arrière est dans la bonne moyenne, c’est surtout au niveau du coffre que la différence se fait sentir.

Le Symbioz reprend l’ingénieuse banquette coulissante (sur 16 cm) du Captur, d’un seul tenant. Une astuce qui permet de moduler son volume de coffre, qui oscille entre 624 et 492 litres. Banquette rabattue, le coffre du Symbioz cube même à 1.582 litres ! Des valeurs très intéressantes, pour ce qui constitue l’un des gros avantages du Symbioz par rapport au Captur. Ce dernier offre en effet 480 litres « au mieux », et 348 litres seulement lorsque la banquette est reculée. Notez par ailleurs que le Symbioz peut disposer d’une pratique ouverture « main-libre » de son hayon, en passant le pied sous le bouclier arrière. Ce hayon motorisé fait défaut sur le Captur. 

L’ingénieux toit vitré Solarbay

Le Renault Symbioz dispose d’un équipement inédit dans sa catégorie, inauguré sur le nouveau Scenic : le toit vitré Solarbay, à cristaux liquides. Facturé 1.500 Euros, ce dernier permet d’opacifier en quelques instants le toit vitré, avec quatre niveaux possibles. Effet waouh garanti, et belle efficacité face à un soleil Espagnol à son zénith, avec un échauffement de l’habitacle limité.  

Au volant du Renault Symbioz E-Tech 145

Il est temps de passer au volant du nouveau Renault Symbioz, en motorisation « full hybrid » E-Tech 145.

On retrouve la position de conduite dominante du Captur, typique du genre des SUV, encore appuyée par un mobilier rehaussé. On apprécie le bouton « My Safety Switch » à côté du volant. Ce dernier active un mode personnalisé pour les aides à la conduite, qui permet de désactiver les aides les plus intrusives, dont (au hasard…) l’horripilante alerte de survitesse. Dans le même ordre d’idée, un bouton sur le volant permet de se mettre automatiquement à la limitation de vitesse. Bien vu ! Ce qui l’est moins en revanche, c’est la résolution de la caméra de recul, indigne d’une voiture sortie en 2024.

Le bouton « My Safety Switch », à gauche.

Une motorisation hybride fluide, mais qui manque de réactivité

À l’usage, on retrouve la fluidité caractéristique de la motorisation 1.6 E-Tech 145, avec une partie électrique qui prend souvent la main en ville et en péri-urbain, grâce à sa batterie de 1,2 kWh. Le moteur a suffisamment de répondant dans la grosse majorité des cas (à défaut d’offrir des performances ébouriffantes, avec un 0 à 100 km/h qui demande plus de 10 secondes). En revanche, il peine davantage dans les longues rampes autoroutières, et plus généralement quand le relief devient marqué. Il est alors obligé d’évoluer à plus haut régime pour maintenir la vitesse, au détriment du niveau sonore. Par ailleurs, la boîte de vitesse manque parfois de réactivité, notamment lorsque le pied droit devient lourd.

Une sobriété remarquable pour le Renault Symbioz E-Tech

Autant d’éléments qui nous conduisent à adopter une conduite souple, ce qui profite directement à la consommation, qui descend assez facilement sous les 4,0 L / 100 km en ville, et qui reste très bien contenue en utilisation routière (5,2 L / 100 km constatés sur notre boucle, dans les environs de Valence). Typé plutôt ferme, mais pas sec ou cassant, l’amortissement offre un bon niveau de filtration. S’agissant de l’insonorisation, on note l’apparition de bruits d’air à 120 km/h, mais cela reste très acceptable. 

Parfaitement sain dans ses réactions, rigoureux (roulis efficacement contenu) et sûr, mais pas joueur pour autant, le Symbioz élargit assez vite (trop à notre goût) la trajectoire dans les virages les plus serrés. Les pneumatiques à faible résistance Michelin e-Primacy qui équipaient nos Symbioz d’essai ne sont peut être pas étrangers à ce phénomène.

Gamme et tarifs du Renault Symbioz

Pour l’instant uniquement déclinée avec la motorisation E-Tech 145 (deux motorisations à hybridation légère arriveront par la suite), le Renault Symbioz débute à 33.400 Euros (avec l’apparition récente de la finition evolution), et grimpe à 37.900 Euros en haut de gamme Iconic, très bien équipée. A titre de comparaison, et à motorisation et finition équivalente (Esprit Alpine), le surcoût est de 2.400 Euros par rapport au Captur (36.400 versus 34.000 Euros). Et le Symbioz d’entrée de gamme est 2.700 Euros moins cher qu’un Austral « de base », avec la motorisation à hybridation légère de 130 ch. Le positionnement tarifaire est donc très cohérent pour ce Symbioz, qui se situe à mi-chemin entre le Captur et l’Austral.

Conclusion : Une bonne pioche !

A défaut de grande originalité, ce nouveau Renault Symbioz n’en reste pas moins une bonne pioche. Grâce à ses 18 cm supplémentaires, il efface l’un des principaux défauts du Captur, avec son volume de chargement significativement plus grand que celui de son petit frère. Comme le Captur restylé, le Symbioz offre des prestations très homogènes (comportement routier sûr, motorisation hybride très économe en carburant, et agréable en ville -mais un peu plus brouillonne en utilisation dynamique-), une présentation et un habitacle valorisants (merci l’interface numérique signée Google). Par ailleurs, ses tarifs sont bien positionnés, à mi-chemin ente le Captur et l’Austral. Enfin, et en ayant fait le choix de garder de « traditionnelles » motorisations thermiques (certes à hybridation), le Symbioz peut également être considéré comme un remplaçant des anciens Scénic (et dans une moindre mesure de la Mégane break), pour la partie de la clientèle qui ne se sent pas encore de franchir le pas de l’électrique.