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Le GTI Fan Fest en Volkswagen ID.4 GTX

La grande messe de la communauté de fans de Volkswagen GTI s’est tenue à Wolfsburg, à la Maison Mère, en plein été. Nous avons pu vivre ce moment de passion automobile, en nous y rendant au volant du Volkswagen ID.4 GTX.

Le GTI Fan Fest, kesako ?

Depuis 1982, le rendez-vous annuel des fans de Volkswagen, et notamment GTI, se tenait au bord de Wörthersee, un lieu pittoresque au bord d’un lac autrichien. La sombre du période COVID terminée, l’évènement ne survécut pas et rien d’officiel ne permit aux fans de VW GTI de se retrouver.

La firme reprit alors le sujet et décida en cette belle année 2024 de rassembler sa communauté au sein des Saints, à quelques mètres de son usine historique et de l’Autostadt, à Wolfsburg. Une petite ville entre Berlin et Hanovre qui se développa au fil de la croissance du constructeur, et qui respire Volkswagen. Stade, banques, magasins, parc automobile : tout tourne autour de VW !

Un endroit tout trouvé pour rassembler et fédérer des conducteurs et propriétaires passionnés de Volkswagen venus de toute l’Europe.

En route vers Wolfsburg en ID.4 GTX

Vendredi 26 juillet, il pleut et Bison Futé annonce un trafic noir. Paris s’apprête à accueillir un cataclysme médiatique, sécuritaire et surtout sportif : les Jeux Olympiques. L’occasion rêvée pour quitter la région Francilienne le temps d’un week-end…

À l’invitation de Volkswagen, nous décidons alors de participer à cette grande fête GTI. Le constructeur nous laisse le choix entre prendre l’avion (1h00 de vol) ou d’y aller et de revenir par la route (10h00 de route aller, 10h00 de route retour). En tant qu’avaleur de bitume, la seconde solution se trouve être la plus « fun » (et la plus écologique en électrique) pour voir un peu de pays.

Nous choisissons alors de prendre le volant de l’un des portes-étendards de la gamme VW, et un compagnon de choix pour enquiller les kilomètres : le VW ID.4 GTX. Une Golf GTI Clubsport, aussi excellente sur la route soit-elle, nous aurait dispensé de quelques séances de kiné’ pour une si longue distance… Plus de 2000 km et 20h00 au volant en moins de trois jours en électrique, on est comme ça nous !

L’ID.4 GTX, un voyageur électrique de choix

Notre très respecté Mathias ayant déjà essayé ID.4 et ID.5 GTX, je ne peux que vous conseiller ses essais complets et pleins de vérités pour en connaitre tous les détails. Des qualités certaines ressortent de ses récits, et il me tardait de vérifier cela sur la route. De Paris à Wolfsburg en passant par Reims, Luxembourg, le Nürburging et Cologne : un programme trans-européen de choix pour notre croiseur nourri aux électrons.

Le GTX coiffe la gamme ID.4. Armé d’une batterie de 77 kWh, il revendique une autonomie WLTP de 523 km et une charge DC allant jusqu’à 175 kW. Départ de Versailles à 100 %, nous avons pu rallier l’aire de Verdun et rejoindre la borne Ionity à 10 % après plus de 320 km d’autoroute, via une halte au mythique sport du Circuit de Gueux, à l’entrée de Reims.

Une recharge rapide

À la borne, l’ID.4 a pu recharger de 10 à 80 % en 29 minutes, un excellent score qui permet de ne pas éterniser les arrêts charge et de recharger nos batteries en même temps que les siennes. Une courbe de recharge idéale permise par un pré-conditionnement efficace, et une batterie NMC capable d’encaisser 175 kW jusqu’à 35 %, puis de rester autour des 120 kW jusqu’à 70 %. Côté consommation, à 130 km/h sur un A4 valloné mais aux température clémentes, les 20,3 kWh/100 km de moyenne ne nous paraissent pas démesurées pour un bébé de 2,3 tonnes, 340 ch et doté de jantes de 21 pouces.

En tout et pour tout, nous n’aurons ainsi eu besoin que de trois recharges de moins de 30 minutes chacune pour effectuer nos 1200 km d’autoroute. Le tout parfaitement organisé par le planificateur intégré, un précieux allié en terre germanique inconnue pour dénicher les bornes Ionity le long de notre trajet. Les aires d’autoroutes Allemandes sont bien moins aménagées que les nôtres, et les bornes sont moins déployées et accessibles que sur nos belles autoroutes payantes. Il faut à chaque fois sortir de l’Autobahn, et rejoindre un parking de supermarché ou d’hôtels pour se recharger.

L’ID.4 GTX, un véritable croiseur

La frontière Française derrière nous et après un bref passage Luxembourgeois où Porsche et Tesla occupent une grande partie du paysage automobile, nous traversons La Moselle et entrons en République Fédérale d’Allemagne. Les voies s’élargissent, et le fameux panneau blanc et noir bannissant toute limite de vitesse marque le début d’un périple à haute-vitesse.

Enfin… l’ID.4 GTX étant plafonné à 185 km/h, parlons plutôt de vitesse de croisière. Un rythme qui sied parfaitement au SUV tant il est taillé pour enchainer les kilomètres sans broncher. Calé à 180 km/h, l’ID.4 est sur des rails avec une tenue de cap imperturbable. L’isolation acoustique est remarquable, tant au niveau des bruits d’air très contenus que des bruits de roulement inexistants. Le confort est lui de haute-volée, avec un amortissement piloté qui absorbe les raccords sans pour autant transformer le SUV en bateau.

Le Travel Assist, la conduite semi-autonome de Volkswagen, est parfaitement calibré. Maintien dans la voie efficace, régulation de vitesse efficace et douce, changement de voie et dépassement maitrisés : il est un parfait allié sur de longues distances pour nous épauler. D’autant plus sur des Autobahn bien fatigantes à rouler…

Le fantasme de l’Autobahn comme long ruban d’asphalte à la vitesse illimitée est… un fantasme. En réalité, les Autobahn sont constamment en travaux, et sur-fréquentées par des camions et un flux de circulation permanent venant de toute l’Europe. Dans notre cocon lumineux, confortable et parfaitement équipé, les kilomètres défilent sans peine. Avec son grand coffre de 543 L et trois places arrière aussi accueillantes que confortables, on aurait même pu emmener la famille et le chien !

L’ID.4 GTX, un SUV dynamique convaincant

Sauf que là, je suis seul en voiture et que le Parc Naturel de l’Eifel est à portée de main. En d’autres termes, la Terre Sacrée du Nürburgring me tend les bras. On sort du soporifique Autobahn et on se dirige en direction du Vatican automobile, juste pour le kiffe car la piste n’ouvrira que le soir… et qu’il nous reste de la route.

Ça n’est pas la première fois que je viens au Nürb’, mais à chaque fois la même émotion s’en dégage : cette sensation de vivre « en vrai » ce que l’on regarde sur YouTube et dont on parle comme d’un lieu sacré avec les copains toute l’année. Les parkings sont pleins de M3 et de GT3 RS, le week-end pour eux aussi s’annonce sympa !

Juste le temps pour nous de manger au bord de la piste et il est temps de repartir vers le Nord, en direction de Cologne. Les routes autour du village du Nürburg sont absolument sublimes. Bitume lisse et tracé incroyable bordé d’immenses sapins, châteaux et villages pittoresques : on peut y passer des jours pour profiter aussi bien de l’ambiance, du circuit et des alentours.

Un mode Sport qui change la voiture

Mode Sport enclenché, la direction se durcit et gomme toute sensation de flou, elle en devient plus directe et plus précise. Le train avant est un peu lourd à l’inscription et les pneus Bridgestone n’offrent pas forcément le grip qu’on espérerait, mais le bestiau s’en sort carrément bien dans les enchainements sinueux. 

La suspension pilotée se raffermit juste comme il faut pour éviter la prise de roulis et garder un comportent sain malgré son embonpoint, les jolis baquets nous maintiennent idéalement et le volant tient bien en main. Avec 340 ch et le 0-100 km/h abattu en 5,4 secondes, les performances de l’ID.4 GTX sont très correctes. Il ne nous met pas une claque dans la nuque et ne nous satellise pas comme un Tesla Model Y Performance, bien plus sportif, mais il suffit amplement à offrir des relances énergiques et à se retrouver à des vitesses bien trop élevées.

Comme presque toujours en électrique, la sensation de vitesse est gommée, tout comme les sensations : l’ID.4 GTX passe très vite partout et survole la route, mais n’implique pas forcément son conducteur dans la partie. À vrai dire, à part IONIQ 5 N et ses artifices convaincants, aucune voiture électrique n’a réussi à nous faire vibrer au volant.

En même temps, il n’est pas une sportive en tant que telle. Son badge GTX illustre plus sa faculté à passer d’un voyageur de choix à un SUV dynamique convaincant. Une bipolarité qu’il assume à merveille et qui fait de lui un choix intelligent quand on cherche une familiale électrique complète, polyvalente et avec un peu de caractère pour moins de 65 000 €.

GTI Fan Fest, nous voilà !

19h00, nous arrivons à Wolfsburg après 10h00 de route, comme prévu ! Sous les grandes cheminées de l’usine historique de VW ouverte en 1938, l’Autostadt. Un musée, des pavillons dédiés à chaque marque du groupe VAG, des parcs, des aires de jeux et les fameuses tours ascenseurs dans lesquelles sont stationnées les voitures qui seront livrées à leurs propriétaires en sortie d’usine. Bienvenue dans un monde VW, dans lequel le festival GTI se tient tout le week-end !

Près de 15 000 personnes ont répondu à ces trois jours de fête. Volkswagen y présentait toute sa gamme ID. GTX, ses dernières Golf GTI et Golf R mais aussi des concepts ID aussi originaux qu’impressionnants et ses modèles de course ! Le constructeur y dévoilait sa future et très attendue ID.2 GTI, qui préfigure l’avenir électrique de GTI et qu’on a hâte de découvrir plus en détail.

Le département Classic de VW sortit également de ses réserves des modèles devenus aussi rares que légendaires : Passat R36, Touareg W12, Golf V R édition unique de 450 ch et toute la lignée de Golf GTI. Des pépites !

Enfin, comme dans bon nombre d’événements auto’, c’est aussi et surtout dans les parkings de passionnés que le spectacle se passait. Plus de 700 voitures venues de toute l’Europe (et même un Canadien !) étaient exposées. De la Golf I GTI en état clinique à la Golf VII GTI complètement personnalisée, la pluralité de profils, de personnalités de propriétaires et de configurations présentées était impressionnante !

Une 1e édition du GTI Fan Fest qui rencontra un beau succès, et qui démontre une fois encore la force du blason GTI et la fidélité de sa communauté. Un bon moment de passion auto’ !

Photos : Victor Desmet