Centenaire Mazda : Visite de l’exposition dédiée à l’Autoworld de Bruxelles
1920-2020 : Mazda fête son centenaire
Hiroshima, 1920. La « Toyo Cork Kogyo Co. Ltd », spécialisée dans la production de liège (ressource abondante dans la région) est fondée par Jujiro Matsuda. Matsuda ne le sait pas encore, mais il vient de jeter les bases de ce qui va devenir l’un des constructeurs automobiles Japonais les plus importants : Mazda. Avance rapide jusqu’en 2020 : Mazda lance le MX-30, le tout premier véhicule électrique de son histoire.
En 100 ans, le constructeur Japonais aura tout vécu : le meilleur (la victoire aux 24 Heures du Mans, la commercialisation de la MX-5, roadster le plus vendu de tous les temps…) comme le pire (notamment quand la bombe atomique s’est abattue sur Hiroshima en 1945).
Dans la première partie de notre dossier consacré au centenaire Mazda, mon comparse Victor vous a raconté son expérience au volant de la Mazda 3 100ème Anniversaire jusqu’aux contrées Belges. Il est maintenant temps pour moi de revenir sur l’histoire de la marque, et sur l’exposition qui y est consacrée à l’Autoworld de Bruxelles.
Mazda : Une success story à la Japonaise
La Toyo Kogyo, dont je vous parlais quelques lignes plus haut, opère un virage en 1931, en dévoilant le tout premier véhicule de son histoire : la Mazda-Go, un petit tricycle à vocation utilitaire. La Mazda-Go représente un changement de paradigme pour l’entreprise Japonaise, qui va maintenant se tourner vers la production de véhicules à moteur.
Et son nom n’a pas été choisi au hasard. Il fait en effet référence à Ahura Mazda, le Dieu Perse de la lumière, de l’harmonie, de l’intelligence et de la sagesse (avouez qu’on a connu pire comme référence !). Par ailleurs, la prononciation de Mazda est très proche de celle du nom du fondateur Matsuda : une belle façon de lui rendre hommage.
Quelques années plus tard, Mazda lance son tout premier prototype de véhicule de tourisme. Malheureusement, la Deuxième Guerre Mondiale éclate avant que sa production ne puisse débuter. Après avoir connu l’horreur de la bombe atomique en 1945, Mazda se consacre de nouveau à la production de véhicules utilitaires, commercialisant une trentaine de modèles au total.
Le tournant : 1960, et les débuts dans la véhicule de tourisme
Il faut attendre 1960 pour que Mazda se lance enfin dans la production de véhicules de tourisme, avec la craquante R360 Coupé, propulsée par un petit 356 cm3.
Une gamme entière va alors voir le jour, avec notamment la très élégante Luce, dessinée par Bertone, et dont le look n’aurait pas dépareillé sur une Lancia.
1963 marque un nouveau tournant dans l’histoire de Mazda. Tout débute avec la visite du fils de Jujiro Matsuda à l’usine NSU en Allemagne. Il y rencontre l’un des plus illustres ingénieurs du XXème siècle : Félix Wankel, père du moteur rotatif. C’est le début d’une véritable histoire d’amour avec Mazda, qui implante dès 1967 un moteur rotatif dans le superbe coupé Cosmo Sport.
La saga du moteur rotatif présente à l’Autoworld…
La saga du moteur rotatif se poursuit en 1978, avec le lancement de la RX-7, a.k.a celle qui aura fait fantasmer toute une génération d’adolescents boutonneux (moi y compris) dans les différents opus de Gran Turismo. La RX-7 connaitra trois générations, et sera vendue à plus de 811.000 exemplaires !
Il faudra attendre 1991 pour que le pari du moteur rotatif reçoive la plus belle des consécrations, avec la victoire aux 24 Heures du Mans de la mythique Mazda 787B. Une épopée folle, que j’avais eu l’occasion de vous compter il y a quelques mois dans un article dédié, et qui est bien évidemment présente à l’exposition du centenaire Mazda de l’Autoworld. Couronné aux 24 Heures du Mans, Mazda connait en même temps un succès retentissant la MX-5. Lancée en 1989 et faisant écho aux roadsters Anglais (la fiabilité mécanique en plus), la Miata deviendra au fil des années le roadster le plus vendu de tous les temps.
La dernière Mazda en date à recevoir le moteur rotatif est l’atypique RX-8, lancée en 2008. Si la RX-8 n’a pas eu de descendance, Mazda ne s’est pas pour autant résolu à abandonner le moteur rotatif. Et pour cause : la firme a annoncée il y a peu qu’il reviendra sous la forme d’un prolongateur d’autonomie pour ses véhicules électriques !
2010 : L’ère du Kodo design
Un nouveau tournant dans l’histoire de Mazda interviendra en 2010, avec le lancement du nouveau design Kodo « Soul of Motion », au travers du sublime concept-car Shinari. La même année, Mazda dévoilera ses solutions techniques SKYACTIV, destinées à conjuguer efficience et plaisir de conduite, avec la légèreté en point d’orgue.
Kodo design et technologies SKYACTIV seront concrétisés pour la première fois en 2012 sur le SUV CX-5, véritable artisan du renouveau de la marque.
Après le fameux slogan « Zoom Zoom » du début des années 2000, Mazda change de philosophie en 2016. Baptisé « Drive Together », le nouveau leitmotiv maison est incarnée à merveille par le lancement de la quatrième génération de MX-5. Un quatrième opus qu’on aura testée « en long en large et en travers » sur le blog (dernier exemple en date : l’essai de la MX-5 30ème Anniversaire – j’ai même dormi avec !-). Victor en a même acheté deux !
La fin de la décennie 2010 sera marquée par le lancement de la technologie SKYACTIV-X sur la nouvelle Mazda 3 (dont l’essai est à relire ici), et enfin par la commercialisation de l’atypique MX-30, le tout premier véhicule électrique de la marque.
Rendez-vous dans 100 ans !
Après 100 années d’existence, Mazda ne cesse de se réinventer. Après avoir gravité dans le giron de Ford dans les années 90, la marque a pris ses distances avec la firme Américaine au début des années 2010. Ces dernières années, la firme d’Hiroshima a opéré une vraie montée en gamme (il suffit de se glisser derrière le volant des dernières 3 et CX-30 pour s’en convaincre !), et il est évident qu’elle nous réserve encore de belles surprises pour les années à venir… Comptez sur nous pour vous raconter tout cela !
Un grand merci à nos collègues de Drivetime.be pour leur chaleureux accueil, et tout particulièrement à Emmanuel pour ses talents culinaires.
