Essais

Essai Audi Q5 Sportback, le SUV façon coupé


Je suis parti en Corse pour essayer le nouveau Q5 Sportback et sa version sportive, le SQ5 ! Est-ce la nouvelle référence du segment ? Verdict

Audi Q5 Sportback

Quand Audi m’a appelé pour essayer le nouveau Q5 Sportback, j’ai tout de suite pensé à l’excellent design du Q3 Sportback essayé par Mathias il y a un an. Après un sympathique test PCR et un vol Volotea à oublier, me voici à Ajaccio pour découvrir le nouveau Q5 Sportback. Deuxième modèle Q « Sportback » donc, ce nouveau Q5 possède un gabarit fort imposant, mais loin d’être pataud.

La calandre singleframe possède son propre design. Le coté robuste et imposant de l’avant tranche finalement très vite avec le coté fuyant de la lunette arrière. Façon coupé, donc, l’arrière du Q5 Sportback se veut nettement plus racé, plus dynamique. A première vue, c’est un peu déroutant. Le gabarit du Q3 s’adonnait plus à cet effet de style. Et puis selon le coloris et sans doute à force de le shooter sous tous les angles, la ligne parait finalement très naturelle et en même temps étonnante. La signature lumineuse inédite est proposée via un éclairage LED et Matrix LED en option. A noté à l’arrière la possibilité d’avoir des feux à technologie OLED numérique.

Espace intérieur important

Comme à son habitude, les intérieurs Audi sont de très bonne facture. Néanmoins, le Q5 Sportback ne possède pas la nouvelle planche de bord aux écrans intégrés comme sur le Q3. On a encore cet écran posé sur le tableau de bord, façon ancienne génération. Le reste est bien évidemment du grand Audi avec le système d’info divertissement maison MMI aux performances irréprochables.

L’Audi Virtual cockpit de 12,3 pouces amène toujours un confort sans égale et pour peux que vous ajoutiez le système sonore Bang & Olufsen proposé, vous bénéficiez de 19 haut-parleurs restituant un son 3D vraiment incroyable. Bien entendu, il va sans dire que Apple CarPlay et Android Auto sont bien présents. Coté espace, le Q5 Sportback perd un tout petit peu en capacité de rangement face au Q5. On perd donc un volume de 40 L soit respectivement 510 L contre 550 L pour le Q5.

Enfin, en termes d’habitabilité, n’ayez aucune crainte les passagers arrière n’auront pas à se courber suite à l’extravagance des designers puisque l’on perd seulement 2 mm de hauteur !

Sur la route… avec Doumé !

J’ai eu l’occasion de tester deux types de motorisations durant cet essai. Le Q5 Sportback 55 TFSI e développant 367 chevaux et le SQ5 TDI Sportback de 341 chevaux. Le 55 TFSI e bénéficie d’un 4 cylindres couplé à un moteur électrique possédant une batterie de 17,9 kWH. Il est capable de rouler en 100 % électrique sur une distance comprise entre 56 et 61 km selon les normes WLTP. A cet instant de l’article, j’aimerais remercier chaleureusement le conducteur de Kangoo Corse que l’on va baptiser Doumé ! Doumé est habile au volant de son Kangoo, virevoltant de virage en virage, connaissant les moindres recoins d’asphalte de l’île de beauté, il est capable de tout même avec 55 chevaux ! Je souhaite le remercier tout particulièrement, car sans lui, je n’aurai pas vraiment pu vous décrire les sensations de conduites du Q5 Sportback.

Tout est si policé, si facile, que l’on a l’impression de ce trainer et pourtant ! Alors que Doumé est dans mon pare choc depuis 5 bons kilomètres, s’agitant dans mon rétro de part et d’autre de la route à l’affut du moindre interstice, je suis paisiblement derrière mon volant portant fièrement mes deux tonnes bien remplies. A l’arrivée de la double voie, j’esquisse un regard dans mon retro, cligno et je frôle la pédale d’accélérateur. Le Kangoo de Doumé hurle dans un râle de douleur entre la 3 et la 2 prêt à en découdre. J’ai déjà doublé 3 camions, Doumé commence son dépassement !

Voilà les sensations à bord du nouveau Q5 Sportback. C’est d’une efficacité redoutable, mais vous ne vous rendrez même pas compte de la puissance de vos 367 chevaux cumulés. Tout est si simple. La direction électrique est d’une légèreté indécente. Le freinage est plus qu’assisté, et même votre accélérateur vous donnera un pti à coup pour lever le pied à l’approche d’une intersection.

Et le SQ5 alors ?

À l’inverse le SQ5 bien que proposant moins de chevaux sur le papier, possède 700NM de couple et une mécanique bien rodée chez Audi avec le V6 3,0 TDI que l’on ne présente plus. Fin si un peu quand même puisqu’il a lui aussi évolué avec désormais de nouveaux pistons en fer forgé et un nouvel échangeur eau/air directement installé dans le V du bloc. Soutenu par un alterno-démarreur de 48V ainsi que par un compresseur électrique, autant vous dire que les accélérations franches pourront solliciter vos cervicales.

Le bruit très artificiel d’un gros V8 – bien que trop présent en mode dynamic – ne vous fera pas aller plus vite, en revanche, le SQ5 propose davantage de sensations. L’amortissement piloté joue pour beaucoup sur la tenue de route et gomme toute forme de prise de roulis. Malheureusement, le SQ5 est en ligne de mire direct des autophobes et son malus de prêt de 30 000 € est juste hallucinant. Autant proposer le V6 3.0 L essence présent sur le marché américain. Foutu pour Foutu….

En conclusion

Pour conclure, le nouveau Q5 Sportback ne défrayera pas la chronique. Sa ligne de SUV coupé est très réussie et ses motorisations avant-gardistes satisferont tout le monde. En revanche, si vous souhaitez de belles sensations à son volant, privilégiez d’avantage le SQ5 voir un Q8 d’occasion. Il reste au-delà de ses considérations purement personnelles un excellent SUV très spacieux qui transportera sans problème toute votre petite famille.