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Essai : Suzuki Swift Hybrid restylée : La reine des citadines ?


La Suzuki Swift se refait une beauté

2020 est une année importante pour Suzuki. La marque fête en effet son 100ème anniversaire, avec de jolies surprises et une actualité produit assez conséquente au programme. En attendant deux modèles inédits issus du partenariat avec Toyota qui arriveront en fin d’année, la marque profite de cette rentrée pour lancer la Suzuki Swift Hybrid restylée.

La Suzuki Swift restylée

Best-seller de la marque sur le marché Français (elle représente la moitié des ventes), la Swift évolue par petites touches, histoire de ne pas bouleverser la clientèle. Suzuki en profite pour simplifier la gamme, avec désormais une seule motorisation disponible (Swift Sport mise de côté) : le 1.2 L Dualjet Hybrid.

Nous avons pu essayer la nouvelle Suzuki Swift Hybrid entre le pays de Bray et la vallée de l’Oise, et on vous dit tout ce qu’il faut savoir à son sujet !

Un (très) léger repoudrage

Lancée en 2017, la troisième génération de Suzuki Swift a toujours pu compter sur une plastique agréable pour séduire. Essentiellement féminine (71% des acheteurs de Swift sont des femmes), la clientèle de la Swift ne sera pas bouleversée par les changements esthétiques apportés par cette version restylée. On ne change pas une formule qui gagne après tout.

La nouvelle calandre, avec un jonc chromé au dessus de la plaque

Anecdotiques, les retouches nécessiteront un oeil avisé pour les déceler. Suzuki s’est en effet contenté du service minimum dans ce domaine : une nouvelle calandre à effet 3D (désormais soulignée par un jonc chromé horizontal), de nouvelles jantes, et de deux nouvelles teintes au nuancier, dont le très joli « Flame Orange Pearl Metallic ». Et… c’est tout. Difficile d’en vouloir à la marque quand même : la citadine Japonaise reste toujours aussi séduisante.

Même son de cloche à l’intérieur. La planche de bord est en effet strictement identique, si ce n’est l’apparition de nouveaux inserts décoratifs en gris argent.

Sans grosses fioritures et intégralement recouvert de plastiques durs, l’habitacle est en revanche bien construit, ce qui laisse augurer d’un bon vieillissement. Les amateurs de cockpits high-tech ou particulièrement raffinés resteront indéniablement sur leur faim, mais au moins l’ergonomie ne prête pas le flanc à la critique.

Le système multi-média tactile de 7 pouces est lui aussi inchangé. Assez basique dans ses fonctionnalités, il remplit quand même très correctement son office. En bonne citadine moderne, les connectivités Apple CarPlay et Android Auto sont bien évidemment de la partie.

Une motorisation unique, avec hybridation légère

L’hybridation est une tendance lourde du marché, et Suzuki l’a bien compris. Conséquence, toute la gamme Suzuki est désormais hybride. Et le succès est au rendez-vous : la marque Japonaise occupe aujourd’hui la deuxième place du podium des ventes d’hybrides non rechargeables en France.

Cette Suzuki Swift restylée ne déroge pas à la règle : l’unique motorisation disponible est hybride. Il s’agit d’un 1.2 L Dualjet Hybrid. Ce moteur associe un quatre cylindres atmosphérique à un système d’hybridation légère / micro hybridation.

Baptisé SHVS, ce système d’hybridation est composé d’un alterno-démarreur, d’un moteur électrique, et d’une batterie Lithium-ion (plus grande que sur la précédente Swift Hybrid). Lors des phases de freinage/ralentissement, la batterie se recharge, et l’énergie ainsi récupérée permet d’actionner le moteur électrique qui vient épauler le bloc thermique. A défaut d’être capable de rouler en mode tout électrique, ce système a le bon goût de faire baisser la consommation de la Swift (et donc les émissions de CO2, qui passent de 94 à 88 g). Une technologie similaire (par exemple) à celle du Ford Puma.

La Suzuki Swift Hybrid restylée sur la route

Pour notre essai, nous avons pu nous glisser derrière le volant de deux versions : la version à boite mécanique (à 5 rapports), et la version à boite automatique, les deux en deux roues motrices. Car oui, la Suzuki Swift est également disponible en version AllGrip à quatre roues motrices (technologie par viscocoupleur). Une déclinaison rarissime sur ce segment, et qui séduira notamment la clientèle montagnarde. A noter que cette version AllGrip n’est disponible qu’avec la boite mécanique, et qu’elle voit son poids augmenter de 110 kg par rapport à la 4×2.

On débute notre journée avec la Suzuki Swift Hybrid à boite mécanique. En utilisation urbaine, on apprécie ses dimensions très compactes (elle ne mesure que 3,84 m, alors que de nombreuses citadines dépassent les 4 m), et son rayon de braquage très court (seulement 4,8 m). En s’aventurant sur route, on constate que l’auto a de belles dispositions : la direction est directe et précise, et le châssis se montre dynamique. Une impression de légèreté prévaut, et on le comprend quand on se penche sur la fiche technique : la Swift restylée ne pèse que 865 kg en version 4×2 ! L’amortissement est au diapason, avec une bonne qualité de filtration, et un roulis assez bien maitrisé.

Voyant sa puissance chuter de 90 à 83 ch et son couple maxi de 120 à 107 Nm par rapport au moteur qu’il remplace, le nouveau 1.2 L Dualjet Hybrid va un peu à contre-courant de la tendance actuelle du « toujours plus puissant ». Suzuki a préféré augmenter la capacité de la batterie (qui passe de 3 à 10 Ah). L’idée est simple : faire en sorte que le système hybride fonctionne plus longtemps, et donc faire diminuer la consommation. Le constructeur annonce ainsi un gain de 6 à 8 % en consommation par rapport à l’ancien système hybride, avec une moyenne en cycle mixte (norme WLTP) de 4.9 L.

En ville, le 1.2 L Dualjet Hybrid est à son avantage. Il y brille par son silence et sa douceur, et le système hybride fonctionne de façon totalement transparente. Sur route, il avoue plus rapidement ses limites. Ainsi, et même si son couple est désormais disponible un peu plus tôt, il ne faut pas hésiter à jouer du levier de vitesse pour l’aider dans les relances. Hormis cela, il s’avère être un agréable compagnon de route. Et la sobriété annoncée par Suzuki est au rendez-vous : nous avons constaté une moyenne de 5,9 L / 100 sur notre boucle d’essai de 2,5 heures, avec une conduite tout sauf économique on doit bien l’avouer. Avec un pied un peu plus léger que le nôtre, il semble tout à fait possible de descendre sous les 5 L.

On termine la journée au volant de la Suzuki Swift Hybrid à boite automatique. De type CVT (et donc dépourvue de « vrais » rapports), cette transmission est un bon choix. Encore plus douce que la version à boite mécanique, cette transmission renforce encore la versatilité de l’auto, notamment en mode urbain. Sur route, il faudra composer avec l’effet de « moulinement » propre à ce type de transmission, même si cela reste moins marqué que sur d’autres CVT.

Gamme et tarifs de la Suzuki Swift Hybrid

Simplifiée, la gamme Suzuki Swift Hybrid restylée s’article autour de trois niveaux de finitions : Avantage, Privilège, et Pack. Les tarifs débutent à 15.340 Euros, et culminent à 19.300 Euros (Pack AllGrip). Comptez un supplément de 1.500 Euros pour la version AllGrip, et 1.200 Euros pour la boite automatique CVT.

L’équipement est déjà riche en version de base : projecteurs à LED, freinage actif d’urgence, climatisation, et même le régulateur adaptatif (un équipement rare à ce niveau de gamme). La version Privilège s’enrichit notamment de l’écran 7 pouces (avec connectivité CarPlay et Android Auto), de la caméra de recul ou de la reconnaissance des panneaux de signalisation. Le haut de gamme Pack propose en plus la climatisation automatique, la navigation, ou encore l’accès/démarrage sans clé. Les options se limitent à la peinture métallisée (simple ou bi-ton « So’Color »).

Enfin, notez que Suzuki propose cette Swift Hybrid en LLD sur 37 mois pour 129 Euros par mois, avec un apport de 3.000 Euros (entretien compris).

En conclusion : Un choix très pertinent

Cette version restylée confirme les bonnes dispositions de la troisième génération de Suzuki Swift. L’auto offre un positionnement tarifaire particulièrement attractif, et un équipement généreux (ce qui compense la présentation intérieure un peu trop simple à notre gout). Le nouveau 1.2 L Dualjet à hybridation légère est un bon allié, avec une belle douceur de fonctionnement (à défaut d’offrir des performances ébouriffantes), et des consommations particulièrement maitrisées. Si vous recherchez une citadine aux dimensions réduites et offrant un très bon rapport prix/prestations/équipement, n’hésitez pas à passer dans l’un des 207 points de vente de la marque !