Essais

Essai Audi TTS 2019, 306 chevaux de plaisir garanti ?

20 ans !

L’Audi TT à 20 ans ! C’est en 1998 que l’Audi TT fait sa première apparition au Mondial de Paris. Très proche du concept présentée en 1995, l’Audi TT est immédiatement un franc succès. Le petit coupé sportif partage alors le châssis de la Golf 4 et héritera même du très rageur VR6 3,2 de 250 ch. Ce n’est qu’en 2008 que l’appellation TTS voit le jour avec la seconde génération de TT. Il développe alors 272 ch. En 2015, pour la 3e génération, Audi revoit sa copie et gonfle le 2.0 TFSI. À l’époque j’avais déjà eu le privilège de l’essayer aux Canaries sur l’île de Fuerteventura. Un roadtrip de 4 jours sur les terres volcaniques de l’île où les 310 chevaux du TTS s’étaient exprimés sans modération ! Nous sommes en 2019 et quelques milliers de poils blancs supplémentaires, me voici de nouveau à bord, cette fois-ci en pays Germains !

Wunderbar !

Un facelift bienvenue

Comme toute marque qui se respect, après quelques années, il est toujours bon de redonner un coup de jeune à ses modèles. Audi est très fort à ce petit jeu, si bien que parfois on a l’impression d’avoir en face de nous un tout nouveau modèle. Le coup de vieux n’est pas trop présent sur le TTS et c’est une bonne chose.

L’Audi TTS essayé en 2015

On remarquera surtout la nouvelle calandre single frame 3D en nid d’abeilles. Le nouveau bouclier possède de nouvelle entrée d’air et un nouveau pack S-Line extérieur fait son apparition.

Plus bestiale n’est-il pas ?

Toutefois, je regrette un peu une tendance actuelle qui touche pas mal de marques en ce moment (comme Toyota et sa nouvelle Supra) à savoir de fausses entrées d’air. D’un point de vue stylistique, pas de problème, cela accentue grandement les lignes, mais pourquoi les boucher de plastiques ? L’Audi TTS n’est pas la seule touchée par ce phénomène de mode, puisque même la nouvelle R8 en fait les frais. C’est beau de loin, de près par contre, le charme s’estompe un tant soit peu.

L’arrière n’est pas en reste !

L’arrière hérite lui aussi de nouvelles entrées d’air, ce qui une fois l’aileron levé, lui confère là aussi une dimension sportive très affirmée.

Virtual cockpit oblige

À l’intérieur en revanche, je n’ai pas été dépaysé. Toujours aussi bien fini, l’intérieur de l’Audi TTS reste un modèle du genre ou le minimalisme rencontre la perfection. Exit les 12 écrans tactiles, les 120 touches et la reconnaissance vocale ! Ici chaque bouton est à sa place. Les grilles d’aération font toujours sensation même 4 ans plus tard et l’on apprécie à sa juste valeur le virtual cockpit.

Toutes les informations du véhicule sont en face de vos yeux et vous n’aurez pas besoin d’un écran central tactile pour vous divertir. La conduite, rien que la conduite !

oui je sais, ça donne envie…

On embarque !

L’Allemagne c’est sympa ! Il y la fameuse Autobhan et ses portions à vitesse illimitée et puis il y a l’arrière-pays. Pour le coup Audi nous a fait découvrir la région du Bad-Wurtemberg et la ville de Baden – Baden connu pour ses bains thermaux et son occupation par l’armée française après la Seconde Guerre mondiale. Un peu de culture ne fait pas de mal hein ! Bref ! Donc Baden-Baden est entourée de la légendaire forêt noire, appelée ainsi du fait de ses grands pins qui ne diffusent que très peu la lumière. Ajoutez à cela, la neige et la pluie à l’essai et vous comprendrez fort aisément que j’ai grandement apprécié, d’une part les sièges chauffants mais aussi la technologie quattro !

Coupé ou Roadster ?

306 chevaux, quattro

Le 2,0 TFSI développe ici 306 chevaux, comment ça 306 ? Et les 310 chevaux du modèle précédent ? Aller vous plaindre à toutes ces grandes éminences grises et leur nouvelle norme WLTP ! Ne vous inquiétez pas, si vous me dites que vous ressentez la différence c’est que vous ne faites pas parti du commun des mortels. D’autant plus que la boîte DSG / S-Tronic qui équipe cette nouvelle itération de l’Audi TTS à grandement évolué par rapport à la version de 2015. On gagne encore en répondant ! Du coup les 4 chevaux d’écart…bon….

Le bleu Cosmos fait partie des 3 nouveaux coloris !!

Le système quattro qui équipe l’Audi TTS est de type Haldex 5ème génération, autant vous dire que pour mettre à défaut le TT, il faut franchement y aller ou faire n’importe quoi. Ce système est celui qui équipe le CUPRA Ateca et vu les conditions dans lesquels je l’ai testé, j’étais plus que rassuré lors de l’essai du TTS qui, en plus, est équipé de série de l’amortissement adaptifs intitulé Audi Magnetic Ride. Un vrai rail quelles que soient les conditions.

Le son du TTS est retravaillé ! Les éternuements aux pots d’échappement sont toujours présents mais pour flatter nos oreilles, Audi à retravaillé l’ambiance sonore de son moteur à bord. Alors bien sûr, c’est du fake et vous n’aurez jamais le son du 5 cylindres équipant le TTRS, mais il faut reconnaitre que le travail est bien réalisé et l’on retrouve les notes rondelettes du 5 cylindres.

Brooooooooaaaaaaap!! Désolé…

Engin plaisir

Vous l’aurez compris, l’Audi TTS est une machine à plaisir. 306 chevaux suffisent amplement pour avoir la banane dans les cols sinueux ou les départementales escarpées. La technologie quattro que l’on ne présente plus apporte une dose de sérénité supplémentaire qui ravira la plus grande partie de la population sans avoir besoin d’être un pilote de rallye pour s’éclater. Un engin plaisir qu’il est bon de trouver encore sur nos routes. Disponible à partir de 62 900€ + 3290€ de malus, le TTS se mérite mais comme disait l’autre « il n’y a pas de mal à se faire du bien » !

J’aime :

  • Son gabarit et son look !
  • La boite S-Tronic au répondant exemplaire
  • Son intérieur de grande qualité simple et épuré

J’aime moins :

  • Son coté « trop » rassurant
  • Les fausses entrées d’air vue de près !
  • Ce maudit malus….