Esprit sportif

Née en compétition, la marque Alpine s’illustre depuis plusieurs années en Endurance, aux couleurs de la team Signatech-Alpine, avec un joli palmarès à la clé (victoire aux 24 Heures du Mans 2016 en catégorie LMP2 pour l’A460, puis titre mondial la même année). Aujourd’hui, le marque Dieppoise poursuit son offensive en Sport Auto, en présentant la version de course de l’A110 (dont les premières livraisons auront lieu en fin d’année) : la Cup.

Vous connaissez le dicton : « on ne change pas une équipe qui gagne ». Pour son A110 Cup, Alpine a donc renouvelé sa confiance à Signatech, en confiant à la structure de Philippe Sinault l’étude, le développement, la production et la commercialisation de l’auto. Destinée à la compétition-client, cette auto s’adresse à un large public : pilotes confirmés, mais aussi débutants. Elle bénéficie également de la patte Renault Sport Racing, qui a apporté son expertise au projet.

Reprenant le même moteur que la version de série, l’A110 Cup profite d’une puissance en augmentation de 18 ch (elle passe de 252 à 270 ch), grâce à un filtre à air et une ligne d’échappement spécifiques. Le couple est quant à lui inchangé, et reste donc à 320 Nm. Le 1.8 Turbo est ici associé à une boîte séquentielle à 6 rapports spécialement développée pour l’auto, et la cavalerie est transmise via un différentiel autobloquant à glissement limité. Largement dépouillée par rapport à la version de série, l’auto affiche un poids en baisse de 30 kg, à 1.050 kg (3,9 kg/ch).

D’abord fabriquée dans l’usine Alpine de Dieppe, la monocoque de l’auto est ensuite envoyée chez Signatech à Bourges pour être modifiée : rigidité augmentée, géométrie de suspension revue, réduction de la la hauteur de caisse (- 40 mm), pneus slicks Michelin, ou encore combinés ressort-amortisseur réglables Öhlins.

La sécurité du pilote n’est pas en reste, avec la présence d’un arceau-cage en acier, d’un baquet Sabelt spécifique à têtières, de harnais six points compatible Hans, d’un extincteur automatique, ou encore d’un coupe-circuit.

A l’instar de l’A110 de série, le circuit de freinage est fourni par Brembo : les étriers six pistons en magnésium sont associés à des disques ventilés de 355 mm (AV) et 330 mm (AR). Le pilote pourra compter sur des systèmes ABS et anti-patinage, réglables et désactivables.

A l’intérieur, on remarque le superbe volant, qui concentre une bonne partie des commandes : palettes de changement de rapport, mais aussi l’ensemble des contacteurs utiles pour affiner les réglages de l’auto, ou déclencher des fonctionnalités spécifiques (anti-patinage et ABS, pit limiter, radio, déclenchement de la boisson…).

Jolies pièces d’ingénierie, la pedal box et la colonne de direction réglables permettent d’adapter la position de conduite à chaque gabarit. Pour plus de confort, l’A110 Cup conserve la climatisation d’origine, et permet même d’adapter un second siège-baquet, par exemple pour des baptêmes de piste.

L’A110 Cup sera commercialisée au prix de 100 000 € HT. Au total, une vingtaine d’exemplaires seront produit pour la première saison. Elle ne sera vendue qu’aux clients l’engageant en course, dans le cadre d’une compétition spécifique : l’Alpine Europa Cup, série internationale FIA, qui visitera six grands circuits Européens au cours de douze courses.

Voulant mixer rigueur, professionnalisme et chaleur humaine, le championnat débutera les 1er et 2 juin sur le Circuit Paul Ricard (France), puis se poursuivra en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Belgique et en Espagne. En attendant ses premiers tours de roue officiels, la mise au point de l’auto se poursuit, avec à la manoeuvre les pilotes Alpine en WEC : Nicolas Lapierre et Nelson Panciatici.

Quant à moi, je vous donne d’ores-et-déjà rendez-vous début décembre, pour les essais sur route et piste de la version de route. Dans l’attente, vous pouvez relire mon comparatif statique A110/4C/Cayman/Elise/370Z Nismo.