Test : Project CARS 2, OMG !
Project CARS 2, bis repetita
En 2015, est sorti un ovni vidéoludique mettant tout le monde d’accord dans le monde des simulations automobiles. Gran Turismo ne donnait plus de signe de vie, Forza 6 était aux fraises, restait Assetto Corsa qui pouvait encore lui tenir tête. 2 écoles naquirent, les pro Project CARS et les pro Assetto. Nous ne prendrons pas parti puisque les 2 jeux apportent un plaisir de conduire et une qualité de pilotage extraordinaire. Tout dépendra de votre humeur du jour. Désormais en cette fin d’année 2017 la donne n’est plus vraiment la même, Project CARS 2 est sorti le 20 septembre mais Forza Motorsport 7 est annoncé sur la nouvelle console de Microsoft, Gran Turismo Sport est prévu pour le 18 Octobre et nous essayons de tous les testés pour déterminer qui sera le meilleur !Mais revenons sur Project CARS, à peine le premier opus sorti, voici que les sorciers de Sligty Mad studio nous annonce d’emblée qu’un deuxième épisode est déjà en route. Nous voilà donc 2 ans plus tard avec le précieux sésame entre les mains.
Project CARS 2 fois plus de contenu
Combien d’heures avez-vous passées sur Project CARS ? Perso 116h me dit mon compte steam, sans compter les heures sur PS4. C’est à la fois beaucoup et peu puisque c’est un jeu dont la durée de vie est infinie vu le nombre de circuits, de voitures et la communauté toujours présente et fidèle à prendre le volant est importante. Project CARS 2 sonnera sans doute le glas du premier opus au vu de son contenu beaucoup plus riche ainsi que ça technique encore amélioré. Tout d’abord, finis les menus un brin austères! Place à de la couleur et à des menus clairs ! Pour les habitués, vous trouverez vite vos marques, pour les autres suivez le guide.
Comme toujours, la possibilité de gérer ses propres courses, ses propres tests, la possibilité de jouer en ligne et enfin de découvrir le mode carrière remis au gout du jour. Beaucoup moins lourd que celui de Gran Turismo et ses permis que l’on se tape depuis plus de 20 ans maintenant, ce dernier nous permet d’accéder directement ou non à la catégorie de nos rêves. Vous pourrez ainsi débuter en GT comme suivre une carrière sur 10 ans en passant par le Kart et toutes les formes de compétition. À cela des événements spéciaux viendront se greffer pour que vous gagniez en notoriété. Bref c’est complet, simple et l’on rentre très vite dans le vif du sujet.
Project CARS 2 contient 180 véhicules historiques, sportifs ou de routes, 140 circuits, 9 disciplines et 29 catégories ajouter a cela une météo dynamique, une gestion des saisons au petits oignons, des graphismes pour la plupart pousser à l’extrême avec un souci du détails exemplaire (le Nurb’ en automne!!) et vous possédez entre vos mains la meilleure simulation de tout les temps. Enfin presque…
Project CARS 2 fois trop gourmand ?
Bien que le premier opus se soit vu reprocher un manque cruel de contenu, on ne peut que saluer les petits gars de SMS pour avoir mis les bouchées doubles et avoir blindé de contenu leur nouvel mouture. Oui mais à quel prix ? La est bien le souci puisque Project CARS 2 nous donne l’impression d’une crise de boulimie non contrôlée tant certaines catégories, véhicules et même circuits sont cette fois-ci de trop. Je prends comme exemple le WRX. Nouveau sport à la mode dont nous avons pu apprécier les vertus à Loheac, le WRX est maîtrisé de main de maître par Codemasters et son DiRT Rally. C’est bien d’essayer, mais sur Project CARS 2, c’est complètement foireux. Les véhicules sont incontrôlables et l’IA nous empêche de pouvoir appréhender le premier virage. Il en est de même sur glace ou boucler un tour relève de l’exploit, que ce soit à bord d’une Audi quattro ou d’une simple petite traction. Certains bruits comme ceux des pneus sont totalement abusés tant on a l’impression qu’ils sont rincés jusqu’à la corde
Ajouter à cela une IA complètement barge qui parfois vous mettra au tas sans aucune raison, vous prendra 5 secondes au tour en essai qualificatif puis en prendra 10 en course dans les mêmes conditions et la frustration commence a monter d’un cran… Bon nombre de bugs sont aussi a signaler, comme le plantage pur et simple du mode carrière, qui au final devra ce solder par un reset complet (Sur PC) ! Un point aussi que l’on voulait soulever, vous savez que Blog-Moteur à souvent testé de superbes modèles, je prends par exemple l’Audi R8 V10 dont l’essai a été réalisé dans des conditions météorologiques très compliquées. Je me faisais donc un plaisir de retrouver ce modèle emblématique dans Project CARS 2 et je me lance donc sur de moi sur les routes californiennes. Il m’aura fallu 3 virages pour être dans les rails de sécurité, tant la voiture n’est pas fidèle à la réalité. Réglage ou non, sensation de vitesse biaisée ou autre, il y a clairement un gros souci sur certains modèles. Quand on voit le soin apporté à la McLaren 720S, mascotte du jeu, ou l’on ressent vraiment le véhicule, certains n’ont en revanche pas eu le même soin à la conception. Tout ceci fait il de Project CARS 2, un mauvais jeu ? Eh bien non, c’est bien ça le problème !
Project CARS 2 fois plus de sensations
Au delà de tous ses défauts, Project CARS 2 ne nous laisse pas un gout amer dans la bouche, bien au contraire. Il y a comme un appel à y revenir, parce que l’on peut accepter les problèmes de l’IA en se disant que la prochaine mise à jour corrigera le souci. On évitera finalement les véhicules plus ou moins inaboutis et les pistes inintéressantes. Le plaisir de Project CARS, réside dans le fait que l’on prend plaisir a jouer, a piloter, selon ses règles, son humeur et son plaisir. On prendra un plaisir fou à se préparer une course au Mans de 10 tours, accélérant le temps pour simuler 2 tours de nuits sous une pluie battante, la piste devenant une vraie patinoire pour peu qu’un vibreur rempli d’eau soit sur votre accélération. Être rattrapé par une LMP1 dans les hunaudières à plus de 320 km/h à bord de votre GT, vous battant pour la seconde place de votre catégorie, n’a pas de prix.
Enchaîner ensuite par un tour sur le tracé historique de SPA à bord d’une Lotus F1 classic n’a la non plus pas de prix. Les sensations perçues au volant (T300RS) sont tellement différentes d’une Formule Renault à une Ford Escort MKII, que l’on a besoin de s’entrainer encore et toujours. Les réglages sont quasiment devenus obligatoires si l’on veut grappiller quelques secondes.
Les grandes marques sont désormais toutes représentées et entendre rugir le V12 de la Ferrari 333SP dans vos oreilles, ou bien encore le V8 de la BMW M6 GTLM, se faire dépasser par la Porsche 962c dans le raidillon de SPA cela n’a toujours pas de prix. Tout ça pour dire que, oui Project CARS 2 n’est pas parfait, en espérant de nombreuses mises à jour qui corrigeront les nombreux problèmes, mais comme toute œuvre d’art, la perfection n’existe pas. Cela en fait il pour autant un mauvais jeu ? vous avez 2h… oh pis zut, je vous donne la réponse, non !