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Essai : Ford Fiesta 7 : Versatile, mais réussie ?

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Nouvelle Ford Fiesta : Démarrez, Secouez, Savourez !

Routes désertes, champs à perte de vue et soleil au beau fixe, c’est plongés dans la campagne espagnole que nous sommes allés à la découverte de la toute nouvelle Ford Fiesta. Suivez-nous, et découvrez si cette Fiesta est toujours à la fête !

L’héritage Ford Fiesta : Toute une Histoire

Même si elle n’est plus à présenter, la Fiesta attaque sa 41ème année de service. Désormais bien ancrée dans le paysage des citadines, elle débute en fanfare sa septième vie. Avec ses deux premières versions taillées à la hache, elle nous avait déjà marqué par sa polyvalence. Elle fût d’ailleurs l’une des premières citadines arborant de série une tenue sportive, et cette dernière fait désormais partie de son histoire, avec son nom légendaire : la XR2. Beaucoup en ont rêvé, beaucoup ont tenté de s’y mesurer, mais beaucoup furent vite rattrapés par cette sportive sans édulcorant !

Toute au long de sa carrière, la petite bombinette de la marque à l’ovale bleu a su traverser les âges avec succès. En effet, elle n’a jamais transigé sur sa production, elle a toujours fait parler d’elle aux millions d’exemplaires. Un mythe cette Fiesta ! Sa dernière génération n’avait d’ailleurs pas dérogé à la règle, nous offrant une gamme de plus en plus large. Et chez Blog Moteur, on aime bien les multiples personnalités que peut revêtir une même automobile. Alors forcément, la Fiesta ST200 reste toujours accrochée au tableau de nos bombinettes préférées.

La Fiesta ST200, récemment testée en mode rally-cross par Philippe

Maintenant que nous vous avons rafraîchit la mémoire, passons à sa nouvelle génération. Et vous allez voir que même après une carrière de quatre décennies, elle a encore faim cette pimpante Fiesta !

Nouvelle Ford Fiesta : Fine stratège

Comme tous les secteurs, l’automobile vit un profond changement, et tente de coller de plus en plus à la demande en élargissant son offre. Désolé de plomber un peu l’ambiance, mais parlons rapidement stratégie commerciale, car notre modèle du jour y trouve tout son intérêt. Ford observe depuis une demi-douzaine d’années une modification des attentes de ses clients sur le segment des citadines. Prenons un exemple des mots tirés de la bouche de la clientèle Fiesta, pris çà et là. « Aujourd’hui, nous attendons d’une Fiesta qu’elle soit abordable, exclusive, polyvalente, radicale, maniable, pratique, statutaire, unique ». C’est en effet un joyeux mélange difficile à décoder, à première vue. Mais Ford a compris comment adapter sa nouvelle née à cette demande hétéroclite.

La Fiesta est en effet à la croisée des chemins. Elle doit pouvoir convenir à une clientèle cherchant une citadine abordable avec un prix d’entrée de gamme bas. Sur ce point, la Fiesta annonce un modèle en entrée de gamme à 13.950€, jouant sur les atouts des équipements de sa finition Essential. Dans la lignée, elle conserve son cœur de métier avec ses finitions Trend et Titanium, qui correspondent aux standards que l’on connait jusqu’à aujourd’hui. Ensuite, la gamme s’étend en proposant désormais une finition Vignale qui est synonyme de l’époque actuelle : une finition « haut de gamme » sur le segment des citadines polyvalentes, avec des équipements que l’on a l’habitude trouver sur des berlines bien plus imposantes. C’est bien sur ce nouveau trait de caractère des citadines modernes que Ford veut s’imposer, et proposer la citadine « haut de gamme » de référence. Enfin, pour ne pas bouder notre plaisir, une finition ST-Line est disponible, histoire de nous faire languir en attendant la finition ST. Dernière nouveauté, la baroudeuse sera un nouveau caractère de la Fiesta, avec sa finition Active, qui sera disponible l’année prochaine !

Maintenant que le décor est planté, nos petites Fiesta rutilantes n’attendent plus que nous ! Laissez-nous vous faire découvrir de fond en comble cette nouvelle Ford Fiesta.

Style extérieur : La même mais en couleur !

D’un point de vue stylistique, la nouvelle Ford Fiesta a su tirer les enseignements de son aïeule, les cultiver et les bonifier. Extérieurement, les designers ont surtout travaillé sur l’assise visuelle de la Fiesta. Le but étant de garder cet aspect effilé qu’avait la précédente génération, en lui ajoutant des notes de prestance et robustesse.

Ce qui est intéressant, c’est que les modifications sont subtiles, mais qu’elles changent réellement la stature de la petite bête. Tout réside dans une gymnastique des lignes qui paraît assez simple : tout ce qui était vertical devient horizontal, et inversement. Et quand on y regarde de plus près, le résultat marche plus qu’on ne pourrait le penser. En commençant par la proue, cela se traduit par le renversement d’assiette des feux de brouillard. Désormais verticaux, ils laissent plus de place à la carrosserie, et apportent une touche de douceur à l’avant de cette Fiesta.

Les fondamentaux sont toujours de la partie, avec cette grande prise d’air avant soigneusement souligné par un liseré chromé. D’ailleurs, la propension des feux de brouillard avant verticaux à se rapprocher des passages de roues facilite la mise en avant de cette calandre agressive. Encore un gage de dynamisme !

Quant aux feux, leur design est plus radical, moins de chichi que sur l’ancienne génération afin de garder une certaine agressivité en attaque de ligne de caisse. A noter la nouvelle signature lumineuse LED, qui est du plus bel effet.

Plus on laisse courir son regard sur l’épiderme de cette nouvelle Fiesta, plus on est séduit. Les flancs de la bête confirment une tendance actuelle des plus appréciables : l’équilibre magique entre les coups de serpe et les courbes voluptueuses. Ce jeu d’angles permet une découpe de la lumière très appréciable, remarquable et très remarquée.

Quand notre découverte de la Fiesta s’achève sur la proue, nous retrouvons la même recette qu’à l’avant. Les feux arrières ont donc été renversés pour se retrouver à l’horizontal. Bien évidemment, l’effet est instantané : on a désormais l’impression de contempler une petite berline compacte, bien posée au sol. Cette impression est complétée par le bandeau de malle massif qui est orné de l’ovale bleu. Par la même occasion, rotation à 90 degrés des feux de brouillard arrières, et l’équation est résolue.

On se retrouve donc avec une nouvelle Fiesta qui inspire l’équilibre et la robustesse. Un bon point pour Ford ! Et cela n’est que plus mérité dans le sens où les dimensions n’évoluent que très peu. Une longueur augmentée de 7 centimètres, une largeur gagnant un petit centimètre, et une hauteur de caisse rehaussée de 2 centimètres : des changements minimes en somme.

Style intérieur : La Fiesta aux bottes de sept lieues !

Que dire… Le bon en avant de la Fiesta sur le point de la finition intérieure est impressionnant, comparée à celle de la précédente génération. La présentation est réellement de bonne facture. Les touches de cuir et de chrome ou d’alu brossé sont posées avec parcimonie et intelligence.

La sellerie est à la hauteur de cette Fiesta. Simple, confortable, mais également robuste, et à l’épreuve des imprévus quotidiens. En effet, Ford annonce que leurs sièges sont à l’épreuve de l’usure avec un cycle de test accru, ceux-ci ayant été soumis à plus de trente mille assises. De même, la sellerie est allergique au café ! Fini les cauchemars du weekend pour détacher l’intérieur de sa jolie petite voiture. De plus, l’habitabilité est en progrès, avec de plus nombreux rangements, et un coffre de 300 litres.

On s’en souvient, Ford a beaucoup souffert des critiques sur ses anciens tableaux de bord ressemblants plus à des claviers d’ordinateur interminables plutôt qu’à une console intuitive. Les dessinateurs ont fait table rase, et le résultat est plutôt impressionnant. Surtout lorsqu’on se souvient de ce qu’était, il y a encore 6 mois, l’intérieur d’une Fiesta !

Ford a su assurer son virage technologique. L’intégration de la tablette tactile allant jusqu’à 8 pouces accouplée au système d’infotainment SYNC 3 est élégante. La profusion de boutons est en chute vertigineuse, même si elle a légèrement colonisé le moyeu du volant en assurant sa sortie. Cette tablette est complétée par un écran TFT de 4.2 pouces situé dans le combiné d’instrumentation.

La planche de bord est bien tournée vers le conducteur. Le design du volant est vraiment appréciable, sans parler du rendu du cuir dont il est vêtu. Epais et lisse sur les versions Titanium et Vignale, il est affublé de parties perforées sur la ST-Line, qui permet un confort de prise en main incomparable. Le système d’affichage sur les compteurs est simple et lisible. Simple conseil qui est applicable à la plupart des véhicules modernes  prévoyez une découverte à l’arrêt de quelques minutes de l’interaction entre le combiné et la tablette, afin de ne pas vous mettre en danger sur la route, car il y a beaucoup de choses à découvrir…

Technologie embarquée : Plug and Play

La technologie est ce qui, aujourd’hui, fait toute la différence. Autant dire que Ford a mis les petits plats dans les grands, et nous présente une Fiesta qui ne sera pas à court d’arguments !

Dans l’ordre, ce nouveau cerceau a la bonne idée d’être chauffant, quelque chose d’assez rare, encore plus sur une voiture de ce segment ! Il est, tout comme la sellerie, traité afin de résister aux outrages du temps, et aux tâches qu’il pourrait subir lors de sa carrière entre vos mains.

Pour ce qui est des aides à la conduite, la première qui est agréable est le pare-brise chauffant. Pas mal pour les matins d’hiver ! Ensuite, la sécurité active et passive de cette Fiesta est assurée par une toute nouvelle armée de systèmes innovants. Détection de collision avec freinage d’urgence, Active Park Assist, feux de route automatiques, reconnaissance des panneaux de signalisation, caméra de recul, le Cross Traffic Alert pour prévenir de l’arrivée d’un véhicule en cas de sortie de stationnement, régulateur de vitesse adaptatif, l’aide anti-collision, l’aide au maintien dans la voie… Que dire tellement la liste est longue.

Une option notable est l’implémentation d’un système audio haute qualité de la marque B&O. Ford nous assure avoir élaborer un système aux petits oignons, en éprouvant cette sonorisation grâce à plus de 5.000 morceaux de musique de tous les goûts.

Conduite : Le Bon, la Brute et le Truand

En pleine après-midi, dans la campagne espagnole, la chaleur est bien présente. Le soleil brûle la peau. Les souffles du vent soulèvent la couche de terre sèche. Les yeux perdus entre l’éblouissante lumière jaune et les grains de sable très volatiles, le regard arrive à capter un point fixe au loin. C’est elle, la Ford Fiesta, dans cette teinte Copper, se fondant dans la pierre des édifices rustiques.

Mais quel est donc le caractère de cette version dans notre histoire ? Notre Fiesta Titanium semble sage et simple en apparence. Le temps d’ouvrir complètement les yeux, se rapprochant du véhicule, nous voilà en présence du Truand, celui qui cache bien son jeu !

Sous son manteau, il garde à l’abri des regards le 4 cylindres en ligne TDCi. Base très connue dans la gamme Ford, ce diesel développe 120 chevaux, domptés par une boîte manuelle à six rapports. Le Truand nous susurre un mot à l’oreille : « Monte si tu es curieux ». Ni une ni deux, nous prenons place. Clé dans l’accoudoir, bouton Start enfoncé, il prend vie.

Ces premiers tours de roue nous permettent de faire connaissance avec la nouvelle configuration mécanique de la Fiesta. D’un premier abord, tout tombe sous la main, l’auto est agréable à conduire en ville. Premier cailloux dans la chaussure, le diesel semble un poil faible en souplesse en bas régime. Mais en circuit urbain, la voiture se révèle bien agile. Les suspensions sont souples et très efficaces sur les routes marquées de Valladolid. Pour le coup, cette Fiesta nous donne le sourire.

La partie lente passée, nous passons aux grands espaces espagnols : les campagnes à perte de vue sur des routes qui semblent interminables. Sur cette partie, la Fiesta nous a semblé un peu moins à l’aise. Le petit diesel a quelque peu de mal à relancer, ce qui nous oblige à le garder dans les tours. Conséquence fatale, le régime sonore augmente rapidement à bord, malgré la boîte six rapports. Deuxième chose, les suspensions souples en ville ont finalement des tendances aux rebonds sur les grandes nationales. Certains virages en crête de bosses nous ont fait transpirer malgré la climatisation. Cependant, une fois que les routes sont bien stabilisées, l’auto se conduit parfaitement bien. La faute peut être aux pneus plus souples sur les jantes de 16 pouces. L’acoustique quant à elle a été soignée, pas de bruit d’air ou de roulement présent dans l’habitacle.

Troisième point à relever, un changement étrange sur la direction. A priori, tellement habitué à la précision presque chirurgicale du volant sur l’ancienne génération, nous avons été perturbés par cette nouvelle direction. Difficile à décrire, nous avons réussi à poser des mots dessus après discussion avec les experts techniques. En réalité, la direction n’est pas floue, elle est restée précise. Par contre, contrairement à l’ancienne génération où le moindre degré au volant entraînait un changement de cap, Ford a voulu assouplir ce système, pour le confort de conduite du conducteur et des passagers. Ce qui nous a donc marqué est un point neutre plus important que sur l’ancienne génération. Une fois ce détail compris, la conduite se décrispe, et on lit mieux cette auto.

Au terme de ce premier voyage, les retours sont positifs mais alertes. Le bon point est la consommation. Le diesel sait se contenir. Ce Truand peut hurler, il reste avare dans le réservoir ! En conduite dynamique, la consommation ne dépasse pas les 6,5L/100kms. Celle-ci atteint facilement les 5L/100kms en conduite économique, en suivant les instructions du salvateur Mode ECO et de son fidèle acolyte le Stop and Start.

Vignale : Le Bon en Tenue de Soirée

De retour à l’auberge, après cette course à travers les terres arides et poussiéreuses, on se rafraîchit en ruminant derrière son verre. Et si le Truand, n’était pas le seul personnage dans l’histoire ? C’est à ce moment qu’une main sur pose sur notre épaule. On se retourne. Bien habillé, propre sur lui, les détails visuels du dandy, il porte à sa veste une épingle mentionnant son nom : Vignale. Le Bon de la bande, c’est donc lui…

Replongé dans notre voyage, embarquons dans la toute nouvelle finition que revêt la gamme Ford sous l’appellation Vignale. Comme cité plus haut, nous entrons dans le cœur stratégique de Ford, qui est de conquérir le haut de gamme sur ce segment historiquement modeste. Et le fait est que Vignale résonne de manière intéressante dans les oreilles, et en met plein les yeux…

Sous sa cape Noir Shadow, le Bon arbore un superbe visage. Calandre chromée spécifique à l’extérieur, planche de bord intérieure toute vêtue de cuir aux élégantes surpiqûres grises. Le ton est donné. On fait dans le classe.

On remarque également le bouclier spécifique avec les feux de brouillard avants revenus à l’horizontal. Sur les flancs, la partie inférieure du galbe est signée d’un trait radical chromé. Elle a d’ailleurs le droit à une monte de jantes aluminium de 17 pouces à rayons épurés. Equipée du moteur essence 3 cylindres de 1.0L suralimenté par un turbocompresseur, cette Vignale développe une puissance de 140 chevaux. La différence est réellement notable comparée au TDCi. Le moteur est nettement plus souple, les reprises sont meilleures et surtout la sonorité rauque du trois cylindres fait tout. Détail intéressant, les suspensions identiques à la finition Titanium semblent étrangement plus rigides, moins enclines au roulis et aux rebonds. Peut-être la monte pneumatique ou bien le moteur plus léger en seraient la cause.

Seul bémol à cette Vignale, notre Bon a beau aimer en jeter à l’extérieur, l’intérieur colle à celui d’une citadine. En effet, malgré la belle planche de bord et les confortables sièges en cuir, les plastiques des portières demeurent très rigides, et moins flatteurs que les matériaux des éléments adjacents.

Dernier regret, l’absence de réglage électrique sur les sièges, surtout que les commandes manuelles sont compliquées à atteindre. Bien sûr, avec toute cette nouveauté en terme de technologie, on s’habitue et on en devient vite très exigeant… Trop exigeant sans doute !

Fiesta ST-Line : La Brute montre les Muscles

Sorti de ce sympathique échange autour de la table avec Le Bon nommé Vignale, voilà que se fait entendre un grondement. Le timbre grave, ce bruit sourd se rapproche. Plus le son est présent, plus il se mêle à d’autres sonorités : couinement, déchirure, impacts. On se lève de la table, un coup d’œil par la fenêtre et la coupable est trouvée. Voilà la Brute dans le champ d’à côté, qui se comporte tel un chien fou. La gorge irritée par la poussière soulevée, l’ambiance se remplit d’une odeur d’essence brûlée. La Brute finit par se calmer, et se laisse approcher…

C’est donc sous les lumières de la Lune que nous avons découvert cette finition ST-Line. Forcément, la pénombre pousse à la rêverie, celle de l’ancienne Ford Fiesta ST qui vient d’arriver à la fin de son service. Il est clair que la ST-Line a de l’ADN de ST. Le visuel se démarque directement, avec ses grandes prises d’air totalement noires, inspirant la sportivité et la radicalité. La bête est brutale au premier regard !

L’attirail extérieur s’étend sur les flancs, avec les indispensables bas de caisse imposants. Tout cela débouche sur un volume arrière dopé par un bouclier bodybuildé, saupoudré d’un petit becquet qui finit d’habiller la poupe de cette Fiesta. Une hauteur de caisse rabaissée d’un centimètre et deux centimètres grappillés en longueur, la Fiesta s’allonge au fur et à mesure que son dynamisme augmente ! L’intérieur, à l’instar de la Vignale, dispose de sièges avec renvois en cuir, d’une planche de bord garnie de la même matière, le tout fini par de sympathiques seuils de portes rappelant dans quelle situation nous sommes prêts à nous engager. Un seul crédo : s’accrocher.

Ford aurait pu en rester là, et nous livrer un simple kit carrosserie pour attirer les regards sans régaler nos postérieurs. Les sensations de conduite auraient pu être identiques aux autres finitions. Que nenni ! Ford est allé bien plus loin que ça.

Equipée d’un jeu spécifique de jantes en 17 pouces, cette ST Line est chaussée de Michelin Pilot Sport 4 qui ont un rendu exceptionnel sur route. Pas une bosse plus haute que l’autre, tous les virages se déroulent sans aucune difficulté. Ils savent rappeler la limite à ne pas dépasser au bout de plusieurs minutes trop entreprenantes. Les sensations de conduite procurées par ce train de pneumatiques sont bonifiées par un système de suspensions propre. Correctement rabaissée, amortisseurs raffermis, ressorts courts spécifiques, barre anti roulis surdimensionnée, tout y est. Pas la peine de préciser que le tout est d’une efficacité à la hauteur des attentes. La voiture colle à la route, vire à plat, motrice parfaitement, les sensations remontent bien dans la direction et nous ne sommes jamais pris en traître.

Pour le coup, l’Ecoboost et son litre de cylindrée est plein, rageur et d’une souplesse impressionnante. Une tête d’épingle abordée de manière optimiste, faisant oublier dans la précipitation de rétrograder en seconde ? Troisième rapport enclenché, 800 tours par minute au compteur, la ST-Line ressort du virage sans broncher et remonte dans les tours comme par magie. Le freinage est également de la partie. Pédale centrale écrasée, malgré qu’elle soit soumise à un tangage important, la voiture reste droite comme la Justice. Pas une dérive, pas de fumée, un léger couinement histoire de rappeler que la liaison au sol est toujours présente. Les quatre étriers ne peuvent qu’inspirer parfaite confiance. Autant d’indices qui nous font saliver, car si la ST-Line semble efficace, les espoirs que nous pouvons fonder sur la future Fiesta ST vont positivement grandir !

Conclusion : Chose promise, Chose due

Sur une plage de tarifs allant de 13.950€ pour une Fiesta Essential, à 21.800€ pour une Fiesta Vignale, elle a à cœur de faire le grand écart entre la Ka+ et la Focus. Gardant comme principal atout sa pléiade interminable d’outils high-tech, lesquels feront le bonheur des clients du segment B pas encore habitués à ce genre de séduction de la part des constructeurs mondiaux.

C’est à l’issue du test de ces trois finitions de la nouvelle Fiesta que s’achève notre prise en main de la bête. L’impression qui en ressort est la fascinante adaptabilité de la Fiesta : chaque caractère de conducteur peut trouver sa Fiesta. Que l’on soit Docteur Jeckyl ou Mister Hyde, Ford a su concocter une finition associée à la motorisation qui vous collera à la peau : la posologie adaptée à votre besoin. La Sagesse, la Simplicité, l’Aventure, la Fougue ou l’Elegance, la Fiesta reste aussi universelle dans les cœurs que dans les genres. Un pari osé, mais une prise de risque complètement assumée de laquelle en résulte une voiture réussie et aux caractères complémentaires.

Points positifs :

+ Gamme de finition très complète

+ Equipement technologique de série

+ Style extérieur confirmé

+ Ecoboost 1.0L bien présent et agréable à l’oreille

+ Châssis efficace sur la ST-Line

+ Simplification de la planche de bord

Points négatifs :

– Suspension avec moteur TDCi trop souple

– Direction à comprendre pour bien profiter de la conduite

– Système GPS parfois brouillon

– Feux diurnes simples sur la ST-Line

Ecrit et illustré par Quentin Boullier. Sa galerie Flickr.