Essais

Ford Adrénaline Day : le meilleur de Ford

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Une journée riche en émotions

Il  y a quelques jours, nous avons participé au Ford Adrénaline Day sur le circuit de Dreux. Ford France n’avait pas fait les choses à moitié, en mettant à notre disposition les Ford de série les plus performantes du moment : Fiesta ST200, Focus RS, Mustang GT et la Shelby 350 GTR.

Le complexe du circuit de l’ouest Parisien

Situé à Dreux, à 1h de la capitale, le complexe de L’Ouest Parisien possède 3 pistes dédiées au sport automobile. Une piste de karting, une piste auto asphalte de 2,1 km et un circuit mixte asphalte terre qui fait partie du championnat de France de Rallye Cross. C’est un des circuits les plus proches de Paris et donc l’idéal pour des trackdays pour des millions de parisiens et de franciliens.

On commence la journée par le traditionnel briefing, où on nous rappelle que Ford n’est pas un constructeur généraliste tout à fait comme les autres. Il se targue d’avoir obtenu le plus de titre de « sportive de l’année », à égalité avec Renault. C’est bien qu’il nous le rappelle, car on n’a pas forcément cela en tête quand on pense à Ford, même si la nouvelle gamme Performance possède de bien belles sportives.

Au volant de la Ford Mustang GT V8

Pour découvrir la piste, je prends le volant de la Mustang GT. Mathias avait pu essayer la version 2.3l ecoboost le temps d’un week-end (voir essai complet ici). Il avait apprécié son « petit moteur », et surtout son comportement routier.

A notre disposition nous avions une version GT, soit le V8 de 5.0 L délivrant la bagatelle de 418 chevaux aux seules roues arrières, via une boite mécanique à 6 rapports. Pour ma part, c’était la première fois que je montais dans le mythe qu’est la Mustang. Et ce mythe est bien là dès le démarrage du V8, avec son très long capot avant, on n’est pas dans une auto traditionnelle. Ce n’est pas sans appréhension que je m’engage sur la piste de Dreux (que je ne connais pas), avec une Mustang dont la réputation n’est pas forcément d’être une sprinteuse de circuit.

Premier constat, ce moteur a du peps, et ne reflète pas l’image que l’on se fait régulièrement des V8 américains. En plus de son couple important (530 Nm à  4250 trs/mn), il prend très facilement des tours, n’hésitant pas à dépasser les 6.000 trs/mn. Sa sonorité est unique, et m’incite vraiment à jouer du levier de vitesse pour entendre ses vocalises, même si de nombreuses fois j’aurais pu rester sur le troisième rapport.

La deuxième surprise vient de la motricité de cette Mustang version 2016-2017. Je ne m’attendais vraiment pas à autant de grip en accélération, bien aidé par son train arrière à roues indépendantes. On est loin du pont rigide monté sur des suspensions à lames ! Même s’il faut remettre les gaz graduellement en sortie d’épingles, on n’est pas obligé d’avoir les roues droites pour enfoncer la pédale d’accélérateur. Coté comportement routier, bien évidement ce n’est pas une GTI. Sa masse de 1720 kg à vide et ses suspensions typées GT n’aident pas à faire un chrono. Mais globalement elle s’est montrée assez équilibrée, et s’en sort pas si mal sur ce circuit sinueux. On peut voir sur la vidéo qu’elle se cabre pas mal à l’accélération et plonge au moindre freinage, permettant de bien faire le transfert de masse.

Le sujet le plus difficile pour elle est le freinage. Pas étudiés pour faire de la piste, les freins arrivent vite à leur limite au bout de 2-3 tours de piste. Mais vous n’aurez aucun souci sur la route, le cruising étant la spécialité de la Mustang.

La vidéo embarquée :

Au tour de la Ford Focus RS

Passons maintenant à la Focus RS. Ce n’est pas la première fois que Blog-Moteur essayait cette Focus survitaminée, puisque Michael avait eu l’occasion de l’essayer dès sa sortie en 2016 sur le circuit de Fontange. Pour rappel, son moteur 2.3 L développe 350ch et 440 Nm. Très linéaire, mais pas avare en niveau sonore, il se montre très agréable, ne s’essoufflant pas à l’approche de la zone rouge.

Concernant son comportement routier, on se sent en confiance dès les premiers mètres. La Focus réagit parfaitement bien en courbe, elle se montre equilibrée, et il est facile de la placer au point de corde, surtout en l’aidant d’un lever de pied. Accélérer est encore plus facile grâce à ses 4 roues motrices, les sorties d’épingles se font avec une très grande facilité, pas besoin de doser l’accélération, surtout avec une suspension assez souple, qui améliore encore la motricité.

Côté freinage, rien à redire, nous n’avons eu aucune faiblesse malgré une allure assez soutenue sur ce circuit de Dreux qui ne favorise pas le refroidissement des freins, avec ses lignes droites courtes.

La video de notre essai :

Du Rallye cross en Fiesta ST200

Une belle originalité que Ford nous a proposé ce jour-là : rouler en Ford Fiesta ST200 sur la piste de Rallye Cross de Dreux ! Je suis fan de cette discipline trop méconnue, où l’on voit des sprints de 6 autos sur 4-5 tours sur des pistes mi terre/graviers-mi asphalte. J’ai particulièrement apprécié cet exercice qui était une découverte pour moi. Pour l’occasion, Ford avait équipé la Fiesta ST200 de pneus Michelin spécifiques rallye ayant une adhérence absolument incroyable sur les graviers.

Je prends donc le volant pour seulement deux petits tours, à peine le temps de prendre mes marques dans cette Fiesta fort sympathique. Son moteur 1,6 L EcoBoost de 200 ch est très punchy, ses 290 Nm (320Nm avec l’overboost) suffisent très largement pour s’amuser sur cette piste rapide.

Son châssis, très rigide, permet de faire lever la roue arrière intérieure. Un brin survireur dans le rapide, il autorise des dérives permettant d’attraper le point de corde. Jouissif !

A peine le temps de s’amuser qu’il faut déjà ramener l’auto. C’est au tour de l’instructeur de prendre le volant et de nous montrer tout le potentiel dont est capable cette Fiesta. Forcément le rythme est plus élevé, et là où je levais le pied, lui c’est tout à fond !

La vidéo :

Définitivement, le rallye cross a été l’activité la plus sympa de la journée, à refaire au plus vite !

Session Drift:

La Shelby GT350R : la bête sauvage

La vedette du jour c’est bien elle : la Shelby GT350R. Un monstre spécialement venu pour nous des US, qui ne demande que d’enchainer les tours de circuit. Avec son look ravageur où trône le cobra au bout de sa longue calandre, elle n’a rien à envier à la Porsche 911 GT3 RS, une de ses concurrentes. A la différence de la 911, cette Sheby n’est malheureusement pas homologuée sur nos routes. En effet avec 106 dB en sortie d’échappement, elle en réveillerait plus d’un sur son passage !

Shelby, est à Ford ce qu’AMG est à Mercedes. C’est à dire un très bon préparateur pour donner encore plus de sportivité aux autos. Et la 350R n’en manque pas. Sous son long capot prend place un gros V8 de 5,2 L, le plus gros jamais monté sur une Mustang de série… À vilebrequins plats, il développe 526 ch à 7500 tr/min, et offre un couple de 582 Nm. Le tout est couplé à une boite mécanique à 6 rapports re-étagée pour l’occasion.

Le châssis subit également beaucoup d’évolutions, avec de l’allègement (gain de 60kg), une suspension pilotée raffermie, et des gros freins en acier de 394mm équipés d’étriers six pistons. Fini les mouvements de caisse, on a à faire à une vraie pistarde. Pour parfaire le tout, elle est montée en pneus Michelin semi-slicks spécialement développés pour elle avec des dimensions hors normes : 305 mm à l’avant et 315 mm à l’arrière !

Une fois n’est pas coutume, nous n’avons pas pu prendre le volant, mais c’était plus sage vue les performances de l’Auto. Aux commandes de la Shelby, nous avons à faire à un pilote professionnel : Frédéric Gabillon, qui a déjà couru en Carrera Cup, en GT, et qui participe actuellement à la version européenne du Nascar.

A peine démarré le moteur ne demande qu’à rugir, et quel rugissement ! Ce V8 issu de la compétition est un chef d’œuvre, il vous catapulte d’un virage à l’autre dans une mélodie fantastique à plus de 8200 trs/mn. Le plus surprenant c’est le grip de l’auto, on a vraiment à faire à une auto de course, elle prend la corde avec une facilité déconcertante sans la moindre amorce de roulis. Bien évidemment les freins sont à l’unisson, ne montrant absolument aucune faiblesse.

Le son de l’exterieur :

Le tour de circuit de l’interieur :

Bilan

Cette journée a été une belle découverte pour moi de la gamme Ford performance. De la Fiesta ST200 bien nerveuse, à la sculpturale Mustang GT V8, en passant par la déchainée Focus RS, Ford nous a montré un vrai savoir-faire en matière de sportivité.

Sans parler de la Shelby GT350R qui a été pour moi, mon coup de cœur. J’ai rarement eu autant de sensations que dans cette Shelby menée de mains de maitre par ce pilote pro. C’est une vraie auto de course qui mérite qu’on s’y intéresse. Qui sait, la prochaine fois je serai peut être derrière le volant ?