Essais

Test des pneus Goodyear Eagle F1 Series au circuit d’Ascari !


UUHP quésako ?

Il y a quelques semaines, j’avais rendez-vous sur le circuit d’Ascari près de Málaga pour découvrir la nouvelle gamme de pneus Goodyear Eagle F1. Pneus mondialement reconnus pour leurs qualités et leurs performances élevées, la nouvelle génération de pneus Goodyear Eagle F1 revient avec pas moins de 4 déclinaisons : les pneus Asymmetric 5, SuperSport, SuperSport R et SuperSport RS.

J’ai donc eu droit de tester toute la gamme excepté la version SuperSport RS (destiné principalement à la piste, et homologué sur la monstrueuse Porsche GT2 RS) sur le spectaculaire circuit d’Ascari, où les multiples virages serrés en banking et les belles lignes droites sont un formidable test de performances. Un lieu idéal donc, car réputé pour mettre à mal les performances des autos, mais aussi de mettre leurs pneumatiques à rude épreuve. Justement, il est temps de rentrer dans le vif du sujet, et de martyriser quelques pas si innocents pneus !

Atelier numéro 1 : F1 Eagle SuperSport R

Il est très tôt ce mercredi matin quand le premier atelier s’offre à moi. À moitié réveillé, j’aperçois le premier jouet de la journée : la nouvelle Porsche GT3 RS est devant moi, prête à attaquer les virages en banking de la piste d’Ascari.

« Ma » Porsche GT3 RS est chaussée des pneus Goodyear F1 Eagle SuperSport R. Ce pneu a comme particularité première de posséder des petits ponts de gomme dans la rainure de la première bande roulement.

Cela permet de gagner en stabilité, et de favoriser les vitesses de passages en courbe, grâce à une plus grande résistance à la flexion du pneu. Il est d’ailleurs revêtu d’une résine spécifique afin de permettre une meilleure friction, le tout afin de garantir une forte adhérence, y compris sur sol mouillé.

N’étant pas un pilote chevronné, je n’ai pas non plus martyrisé ma sublime Porsche GT3 RS. Son flat 6 atmosphérique de 520 ch miaulait si fort dans mes oreilles à 9000 tr/min qu’il m’a d’ailleurs réveillé d’un trait ! Monté en 265/35 ZR20 à l’avant et en 325/30 ZR21 à l’arrière, comme vissée sur des rails (même sur une piste froide et humide), les 520 chevaux de cette sublime auto sont passés partout, sans exception. Une belle prouesse !

Atelier Numéro 2 : F1 Eagle SuperSport

Enfin bien réveillé, et après 4 tours passés à la vitesse de l’éclair, je me dirige déjà vers le prochain atelier. Pour ceux qui ont l’habitude de me lire, je suis Porschiste mais j’aime autant la cambrure de la jument de Stuttgart que le cheval cabré de Maranello. L’une étant plus accessible que l’autre, il est déjà plus rare de croiser une Ferrari dans la rue et qui plus est, en prendre le volant. Depuis l’essai de la Ferrari Testarossa en 2011, je n’ai pas eu l’occasion de remonter en selle (vous l’avez ?) C’est chose faite avec l’atelier numéro 2, où la monstrueuse Ferrari 488 GTB m’attend sagement sur la pitlane du circuit.

Celle-ci est équipée d’une monte de pneus un peu moins extrême que le SuperSport R, mais tout aussi efficace. Le Goodyear F1 Eagle SuperSport est en effet classé parmi les pneumatiques UUHP (Ultra Ultra Hautes Performances), et permet une grande polyvalence d’utilisation à connotation sportive. Il est composé de la technologie Dual Plus, à savoir l’emploi de deux types de gomme sur la même bande de roulement.

Les bandes centrales favorisent la conduite sur sol mouillé, alors que les épaules optimisent le comportement sur le sec. Ces mêmes épaules sont renforcées afin de maximiser la surface de gomme en contact avec le sol, et ainsi rigidifier les appuis. Après avoir salué mon pilote instructeur, je me lance sur la portion rapide du circuit. Pour une première fois en Ferrari récente, j’en prends plein la nuque et plein les oreilles !

Le V8 turbocompressé développe 670 chevaux. La ligne droite est mangée à plus de 200 km/h, et est suivie d’une chicane à l’aveugle et d’un virage plongeant à gauche. À l’accélération, les 760 NM de couple sont loin de faire peur au SuperSport. Et je ne suis pas le seul à le penser : les « pros » présents à mes côtés ont le même avis que moi. Ce pneu est l’équivalent du P4S de chez Michelin, une référence en la matière !

Atelier Numéro 3 : F1 Eagle Asymétric 5

La gorge encore nouée par l’émotion après avoir une nouvelle fois réalisé un rêve de gosse, je me dirige vers l’atelier 3, où m’attendent 2 autos à la réputation sans faille : la Golf R, et la nouvelle Alpine A110 ! Ces deux autos sont destinées à me montrer les qualités du pneu Asymmétric 5 sur sol trempé.

La Golf R fait du gymkhana, tandis que l’Alpine aborde les grandes courbes en devers et arrosées du circuit. Pour ceux qui suivent, vous pourriez me dire, « il est passé où l’Asymmetric 4 ? » Et bien sachez qu’il n’existe pas. En Chine et au Japon le chiffre 4 porte malheur (le chiffre 4 se prononce « Shi », qui signifie « mort »). L’Asymmetric 5 remplace donc l’Asymmetric 3, et se situe donc à la porte d’entrée de la gamme F1 Eagle.

Loin de porter la mention péjorative « d’entrée de gamme », l’Asymmetric 5 offrira à terme 61 dimensions et un plus grand confort de conduite. Ce confort est permis grâce à de nouvelles technologies comme l’ActiveBraking, qui permet d’élargir la surface de contact au sol, ou bien encore l’Impulse Contrôle Compound, qui grâce à un apport additionnel en silice permet une montée en température plus rapide (et par conséquent une meilleure stabilité en conduite intensive), ainsi qu’une meilleure adhérence.

l’ActiveBraking permet une plus grande zone d’adhérence en cas de freinage.

En pratique, l’Alpine que Mathias avait pu découvrir il y a déjà plus d’un an a un caractère très joueur. En conduite dynamique sur sol mouillé, il y a de quoi se faire plaisir, et le pneu Asymmetric 5, grâce à la technique Power Cushion, permet à la petite berlinette d’être rivée au sol.

Késako ? C’est simple : à la base même de la bande de roulement l’Asymmetric 5 embarque une couche plus rigide afin de distribuer au mieux les efforts entre le véhicule et le sol. Le résultat ? Une amélioration de 7% du comportement et de la tenue de route par rapport à l’Asymmetric 3. Pas mal !

Conclusion

Quelques soient vos attentes ou votre style de conduite, les pneus de la série Goodyear Eagle F1 se montreront à leur hauteur. Le marché de la voiture sportive se porte bien en Europe, et Goodyear y offre un produit de premier choix. Les différents constructeurs ne s’y trompent d’ailleurs pas, puisque plus de 300 modèles à travers le monde sont équipés en première monte de Goodyear Eagle F1. Un gage de qualité qui ne s’arrête pas aux super-sportives, puisque 67 modèles électriques (hybride, rechargeable ou full électrique) en sont eux aussi équipés. Tour à tour (ultra) sportif, confortable ou économique, il y a forcément un Goodyear Eagle F1 fait pour vous !