Essais

Citroën Ami Buggy : Notre essai de la plus adorable des voitures sans permis !

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Le retour de la Citroën Ami Buggy

La Citroën Ami était un vrai ORNI (Objet Roulant Non Identifié) à sa présentation en 2020. 3 ans après, et maintenant qu’elle pullule dans les rues, il faut bien se rendre à l’évidence : l’Ami est (aussi) un vrai succès commercial. Citroën a mis un grand coup de pied dans la fourmilière du segment des voitures sans permis (VSP), en faisant le choix d’une propulsion électrique, et d’une conception simple et maline. En 2022, Citroën a poussé le concept encore un peu plus loin, en dévoilant une version « baroudeuse » et très exclusive de son quadricycle léger : la My Ami Buggy. Son succès commercial a été tel que cette version nous revient aujourd’hui, avec une diffusion plus large. Mon essai de la Citroën Ami Buggy 2023/My Ami Buggy.

L’Ami Buggy, version 2023.

Un succès fulgurant… Et renouvelé  

Moins de 18 minutes. C’est le temps qu’il avait fallu à Citroën en 2022 pour écouler les 50 exemplaires alloués au marché Français de celle qui s’appelait alors « My Ami Buggy Ultra Limited Edition ». On avait même assisté à un phénomène spéculatif, certains des rares acquéreurs en profitant pour gonfler les prix sur le marché de l’occasion !

Le constructeur aux chevrons a donc décidé de renouveler l’expérience en 2023, avec une version proche de la première. Cette fois-ci, la marque a vu plus grand, en proposant au total 1.000 exemplaires à la vente, destinés à 9 pays au total. Son périmètre de commercialisation a été élargi, avec une commercialisation au Luxembourg, au Royaume-Uni, au Maroc, en Grèce, ou encore en Turquie (…). Le tarif ? 10.490 Euros, avant le bonus écologique de 900 Euros. A titre de comparaison, la gamme Ami débute à 7.990 Euros (avant bonus écologique), et grimpe à 9.190 Euros en version « haut de gamme » Ami Tonic.

L’Ami « classique » (en version Tonic) à côté de la déclinaison Buggy.

Un look baroudeur absolument craquant 

Avec ses 2,41 m de long, la My Ami Buggy ferait passer n’importe quelle micro-citadine pour une grosse berline. 

Déjà unique en son genre, la Citroën Ami devient encore plus marquante en devant Ami Buggy. L’élément le plus marquant par rapport à la version « civile » est bien évidemment son nouveau coloris Khaki, teintée dans la masse. Les autres éléments sont noirs, à l’image des renforts de pare-chocs, des élargisseurs d’ailes ou des bas de caisse, histoire de faire robuste. Pour rehausser le tout, Citroën a prévu quelques pointes de jaune acidulé, et des jantes tôles peintes en or/gold. 

Le toit vitré de l’Ami cède sa place à une petite capote zippée, qui se manipule manuellement (mais est-ce vraiment utile de le préciser ?). Le toit reçoit par ailleurs un aileron, parcque pourquoi pas !

Vous l’aurez sans doute remarqué, les portières de l’Ami sont remplacées par des portillons métalliques (au dessin revu par rapport à la première édition), qui permettent de profiter des éléments, et même (avec un peu de souplesse) de toucher le sol avec la main ! Pour les moins téméraires, Citroën a prévu des bâches de protection au niveau des ouvrants. Fermant elles-aussi avec un zip, elles permettent de se protéger un peu des éléments. Pour autant, l’Ami classique restera la seule à offrir une vraie étanchéité.

Un intérieur chaleureux, et plutôt malin

La simplicité a du bon. La formule est connue, et elle s’illustre très bien avec cette Ami Buggy. Certes, la qualité des plastiques ne vous laissera pas un souvenir impérissable (loin de là), mais face à la majeure partie des VSP (souvent finies à la truelle…), la micro-citadine aux chevrons offre une qualité de fabrication bien plus sérieuse. La production industrielle d’un constructeur établi (versus la production artisanale) a clairement des avantages.

Histoire de garder le sourire, Citroën a prévu (là encore) des touches de jaune vif, pour les bacs de rangement, les sangles d’ouverture des « portières », ou encore les surpiqûres des tapis et des sièges. Cette version reçoit un accessoire inédit : une « banane » qui s’attache sur le volant. Plutôt que de s’embarrasser avec des haut-parleurs, l’auto s’équipe d’une enceinte bluetooth portable, signée Ultimate Ears. De bonne facture, cette dernière se loge habillement dans le rangement situé derrière le combiné d’instrumentation.

Notez d’ailleurs que la My Ami Buggy sera livrée au client avec son lot de « goodies » : montre Ice Watch, bob, et même un peigne ! Parcque pourquoi pas (bis) !

Une fiche technique inchangée pour la Citroën Ami Buggy

S’agissant de la technique, la My Ami Buggy ne diffère en rien de la version classique. Son moteur synchrone à aimants permanents développe toujours 8 ch. Il lui permet de passer de 0 à 45 km/h (sa vitesse maxi) en 10 secondes. La batterie fait 6 kWh, et le câble de recharge est situé du côté passager. Comptez un peu plus de 3 heures pour une charge complète sur secteur. Les liaisons au sol sont elles aussi inchangées, qu’il s’agisse de la garde au sol, ou même des pneumatiques. Ainsi, et malgré son look de baroudeuse en herbe, l’Ami Buggy n’a donc aucune aptitude supplémentaire par rapport à l’Ami classique. 

Une impression d’espace assez saisissante, un charme sommaire mais certain

En pénétrant à bord de la My Ami Buggy, et malgré les dimensions lilliputiennes de l’engin, l’impression d’espace est assez saisissante, avec un pare-brise installé loin devant. Comme je l’évoquais plus haut, il se dégage de son habitacle un charme sommaire mais certain, à l’image des petits rétroviseurs ronds qui se règlent à la main, ou encore de la très « old-school » clé de démarrage, dépourvue de toute commande électrique. Rafraîchissant, surtout à l’heure où nos voitures ont tendance à devenir de gigantesques tablettes tactiles sur roues !

Le siège conducteur est coulissant. Le siège passager est fixe.

Contrairement aux autres Ami, la commande de vitesse par boutons est disposée au niveau de la (petite) console centrale, alors qu’elle est disposée à gauche du siège conducteur sur la version « civile ». Un choix a priori dicté par la protection contre l’humidité, et qui se révèle plus ergonomique à l’usage.

Des boutons pour sélectionner la vitesse, une prise USB, et une pince pour son téléphone : c’est basique, mais fonctionnel.

Environ 75 km d’autonomie cheveux au vent, et une maniabilité géniale

Un petit coup de clé plus tard, et après avoir constaté que mon Ami Buggy m’affiche 75 km avec une charge complète, je m’élance. Grâce à ses dimensions « rikiki », l’Ami Buggy se faufile avec aisance. Surtout avec le génial rayon de braquage : l’auto tourne littéralement sur elle-même, même si l’absence de direction assistée se fait ressentir à basse vitesse. En revanche, la banane est une fausse bonne idée : elle gêne parfois, notamment lors des manoeuvres. 

Avec une charge complète, l’Ami Buggy affiche une autonomie de 75 km.

Décollant avec vivacité, et atteignant sa vitesse maxi assez rapidement, la My Ami Buggy est tout sauf une « chicane roulante » en ville. Malgré son statut de quadricycle léger (il ne s’agit pas d’une « vraie » voiture, pour le dire autrement), elle se montre rassurante à mener, avec une tenue de cap qui n’a rien de ridicule, et un équilibre rassurant. Le confort d’assise et l’amortissement sont est en revanche beaucoup plus rudimentaires : on est loin des sièges « Advanced Comfort » et des amortisseurs à butée hydraulique de certaines des productions de la marque !

Il faut juste se faire à la présence d’un seul commodo (à gauche), aux clignotants dépourvus de tout rappel, et à l’absence de rétroviseur intérieur. Comme les grandes, la My Ami Buggy dispose d’un système de régénération d’énergie au lever de pied. Mieux que ça : elle offre l’équivalent du système « one pedal », avec un freinage régénératif qui va jusqu’à l’arrêt complet. Les freins « classiques » répondent bien quand le besoin s’en fait sentir. Le freinage est plutôt facile à doser, mais il faut tout de même garder à l’esprit l’absence d’ABS, sous peine de bloquer les roues.

Un engin qui file la banane !

Au global, pour faire référence à l’accessoire apposé sur son volant (et pour reprendre une expression doucement désuète…), cette My Ami Buggy file la banane à conduire. Cheveux au vent, le bras gauche à l’air, presque assis sur le train arrière, c’est une petite machine à sensations. Certes, on a connu plus confortable, et ses 45 km/h en pointe limitent son utilisation à usage urbain (même si elle n’est si pas ridicule sur route).

Mais elle n’est reste pas beaucoup plus recommandable qu’une voiture sans permis « classique », également limitée à 45 km/h, et bien souvent équipée d’un bruyant moteur byclindre diesel, et d’un agrément de conduite aux abonnés absents. Et l’aspect découvrable et baroudeur (en tout cas pour le look !) de cette édition renforcent encore le côté fun de l’engin. Quant à l’autonomie, et après quelques heures passées à son volant, les 75 km annoncés semblent tout à fait plausibles.

Déjà sold-out, ou presque !

Reste un problème de taille : les 800 exemplaires mis en vente sur le site internet dédié le mardi 20 juin ont déjà trouvé preneur, en seulement 10 heures ! En France, ce sont ainsi pas moins de 430 exemplaires qui ont trouvé une maison. Si vous êtes attentif, vous aurez sans doute noté qu’il reste encore 200 exemplaires disponibles, puisque je mentionnais plus haut la production de 1.000 exemplaires au total. Les 200 Ami Buggy restantes seront vendues en points de vente « physiques », mais uniquement en Turquie, au Maroc et dans les DOM-TOM. A bon entendeur…