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Test GT7 PS5 : le retour magistral du vrai Gran Turismo.

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Si vous habitez sur la planète Mars, sachez que Gran Turismo aka GT7 est sorti il y a maintenant deux semaines dans l’hexagone. Embrassez femme et enfants, vous ne les verrez plus pendant longtemps !

GT7, le retour du roi

Qui se souvient de la claque magistrale que l’on avait prise, lors des premières photos de Gran Turismo sur Playstation ? Il y a 25 ans, rien ne ressemblait à ce que l’on allait ressentir manette en main. Gran Turismo communiquait une véritable passion pour l’automobile. Au-delà même de la passion, le partage de modèles exclusifs au marché asiatique ainsi que ses préparateurs de talents donnaient accès à un tout nouvel univers. Internet n’étant pas celui que l’on connait désormais, Gran Turismo était une véritable ode à l’automobile. L’apparition de la manette Dual Shock, quelque temps plus tard, était là aussi une véritable révolution, tant les sensations et les vibrations des moteurs prenaient vie entre nos mains.

A la simple écriture de ces quelques lignes, je suis transporté par une vague nostalgique de tout ce que les premières fois peuvent évoquer pour tout à chacun. Ne suivirent pas moins de 6 autres opus (sans compter les annexes), qui se partagèrent les plateformes PS1, PS2 et PS3. Sur Playstation 4, nous avons eu droit à un très bon GT Sport. Néanmoins, celui-ci étant axé davantage sur les courses onlines et le e-sport, on ne retrouve finalement pas le riche univers d’un Gran Turismo. Il faudra donc attendre Mars 2022 pour enfin mettre la main sur une véritable suite baptisée simplement GT7.

Du haut de ces jeux, 25 ans vous contemplent…

Des modes en pagaille

Il faut bien le reconnaitre, GT Sport à sa sortie en 2017 était plutôt pauvre. C’est tout au long des 5 ans que celui-ci s’est vu greffer bon nombre de voitures et de circuits, ainsi que des challenges offline plus sympathiques les uns que les autres. GT7, quant à lui, arrive d’ores et déjà bien fourni. Après une installation de près de 100 GO, vous trouverez donc un mode rallye musical des plus loufoque. En effet, vous devrez parcourir le plus de mètres possibles tout au long d’une musique. Très peu d’intérêt dans ce mode pour le moment à moins que vous soyez fan de la musique officielle du jeu “Vroom” by The FaNaTiX.

Parcourez la plus grande distance possible avant la fin de la musique !

En parlant musique, sachez pour tous les fans de la première heure que la musique « Moon Over The Castle » uniquement disponible sur les versions japonaises du titre est désormais bien présente chez nous ! D’ailleurs l’intro de GT7 est encensé par cette musique que j’écoute sans aucune modération. Mais trêve de baratin, passons dans le vif du sujet avec la carte du monde et ce qui nous attend vraiment !

Le mode photo est toujours aussi bluffant !

… Café Carnaval…

Sous ces paroles alléchantes, se cache le mode principal de ce nouveau Gran Turismo !
Le mode café sera le point névralgique de toute l’aventure GT7. Vous rencontrerez Lucas, patron du café qui ne vous donnera pas moins de 40 missions à accomplir afin de faire le tour du jeu. Ces missions nécessiteront que vous parcouriez les différents circuits du monde à la recherche de tel ou tel modèle afin de valider le petit Calepin noir de Lucas. Vous ferez le tour des circuits afin de connaitre l’histoire de la 911, mais aussi celle de Ford, Corvette, Ferrari et bien d’autres. Au fil du temps, vous débloquerez donc de nouveau circuits pour de nouveaux défis. Bien entendu, vous ne pourrez mener à bien ces missions qu’à la condition de posséder le permis adéquate. Vous l’avez compris, les permis sont de la partie et décrocher l’or dans toutes les catégories vous demandera un peu de sueur.  

Des voitures, en veux-tu en voilà !

Si je vous dis 424 véhicules de 62 constructeurs différents, ça vous en bouche un coin ?!Et bien, c’est chose faite dans GT7. Et contrairement aux anciens opus, il n’y a quasiment aucun doublon. Vous n’aurez pas 10 versions de Toyota Yaris par exemple. Bien entendu, Vous pourrez acheter tous ces modèles directement dans les concessions respectives, mais aussi chez le marchand d’occasion ! De très bonnes affaires sont possibles, mais attention le stock varie au fil du temps. Autres retours jouissifs pour les fans de la licence, la customisation de son véhicule ! Vous pourrez quasiment tout faire ! Du tunning grossier, au tunning de qualité, tout est possible. Un nombre d’ailerons, de jantes et de jupes sont à votre disposition. Vous pourrez même vidanger, laver votre véhicule, voir même l’élargir comme au bon vieux temps. Le tunning esthétique, c’est bien mais, le tunning mécanique, c’est encore mieux.

Là aussi, un choix de pièces conséquent s’offre à vous quelle que soit la voiture entre vos mains. Dans la limite du possible, vous pourrez donner 700 chevaux à votre voiture de prédilection d’un simple clic. Attention toutefois, l’argent n’est pas infini dans GT7 ! Et pour cause, tout coûte finalement bien plus cher en comparaison avec GT Sport et GT6. Les récompenses sont moins élevées et les pièces beaucoup plus chères à l’achat. On sent clairement que tout est fait pour céder à la facilité et s’acheter des crédits avec de vrais euros. Là aussi, méfiance, les prix ont considérablement augmenté.

La claque graphique

GT7 est beau, très beau même ! Vous avez le choix de visionner les replays et admirer les véhicules sous toutes les coutures avec un mode Ray Tracing, du plus bel effet. Pour la faire courte, le ray tracing permet dans le cas de GT7 d’améliorer grandement les reflets sur les carrosseries. Si les replays et la contemplation ne sont pas votre tasse de thé, vous pourrez toujours passer en mode normal et bénéficier de 60 images seconde permanentes (en mode Replay. Les 60 fps en jeu sont constamment assurés).

Les voitures ont fait part d’un très grand soin, en revanche les circuits connus sur GT Sport sont à plus ou moins quelques touffes d’herbes supplémentaires identiques au précédent opus. Par ailleurs, certains circuits légendaires comme Trial Mountain et Deep Forest sont de nouveaux présents et l’on voit directement la différence. Plus beaux, plus détaillés, ces circuits fictifs piliers de la licence sont particulièrement réussis. Bien que des modifications pas forcément de très bon gout ont été apporté à Trial Mountain, le fait de renouer avec ces circuits est une pure bouffée d’oxygène.

Une mission Ferrari ou il faudra finir premier en partant 25 secondes après les concurrents !

A savoir que GT7 est crossgen, c’est-à-dire compatible PS4-PS5. La version PS5 est très clairement au-dessus des versions PS4 (surtout PS4 non Pro) de par sa fluidité, sa résolution, ses temps de chargement inexistants et les petits détails de-ci de-là. Mais là où la version PS5 se distingue, c’est par sa manette. La fameuse Dualsense.

Les effets de lumière sont de toute beauté !

Retour haptique aux petits oignons

En effet, quelques bons « jeux de bagnoles » sont déjà sortis sur PS5, mais jamais un jeu n’avait pris autant de soin à retranscrire manette en main ce que l’on peut ressentir en conduisant une auto. Grace aux vibrations haptiques de la manette, vous ressentirez toutes les aspérités de la route. Chaque vibreur, chaque gravillon amplifié par le micro de la manette encensera vos sens. On retrouve plus ou moins la révolution de l’époque lorsque la Dualshock venait sublimer le premier Gran Turismo.

Il faudra parfois jouer de l’antipatinage pour ne pas se prendre un coup de raquette !

Bien entendu, la manette est parfaitement gérée par les sorciers de Polyphony Digital, mais les sensations peuvent être encore être améliorées avec tous les volants compatibles. A l’heure où j’écris ses lignes, je n’ai pas encore pu me faire une idée complète des sensations, mais je reviendrai vers vous rapidement avec le test du volant Fanatec DD Pro en comparaison de l’excellent mais néanmoins vieillissant T300RS de Thrustmaster.

La nuit tombe sur le Mont Fuji…

Parfait GT7 ?

Et bien pas totalement non. Bien qu’en voulant rester impartial, les fans comme moi de la licence lui pardonneront beaucoup de choses. Il est certes moins graphique et dynamique qu’un Forza et pourtant la maniabilité et le toucher de GT7 est pour moi inégalé. Un savant mélange de plaisir et de simulation que l’on ne retrouve pas dans un Assetto Corsa beaucoup plus poussé et punitif en termes de conduite. L’IA de la série Gran Turismo est toujours assez précaire. Néanmoins, les bagarres sur la piste sont légion sans non plus se cracher à outrance comme dans Grid Legends.

Non, le plus gros défaut de GT7 ne vient ni de son contenu, ni de sa technique et encore moins de son gameplay. Le souci majeur vient du fait qu’il soit par exemple impossible de jouer en local non connecté à Internet. Et le vieux con que je suis est très sensible sur le sujet.

Décrochez l’or à tous les permis, les récompenses sont bien plus alléchantes !

Alors certes, ce serait soi-disant pour éviter la triche en mode online, mais j’ai payé 80€ mon jeu et je ne peux en profiter comme je le désire ? A l’heure où j’écris ses lignes, un patch a déjà fait cracher le jeu et il était impossible d’y jouer durant plus de 30h ! Pour les plus chanceux un micro mode local avec une poignée de voitures et les circuits étaient accessibles mais sans aucun challenge possible. Rageant. L’autre point noir de GT7 vient également de l’obtention de crédits favorisant les micro transactions. Il va falloir suer pour gagner des crédits fictifs, mais sachez que si vous cédez au chantage et que vous voulez vous payez une voiture de légende à 20 000 000 de crédits, il vous en coûtera IRL 200€ ! Faites ce que bon vous semble, mais GT7 risque de vous revenir très cher dans quelques années !

Le grand retour de Deep Forest !

Conclusion

Ceci étant, les quelque petits défauts mis en lumière ne doivent pas ternir le travail de dingue réalisé par Kazunori Yamauchi et l’équipe de Polyphony Digital. Leur passion de l’automobile est-elle, qu’elle est palpable à chaque instant du jeu. Que l’on se traine en coccinelle ou que l’on file comme le vent en Alpine Vision GT, le souci du détail et le plaisir de jeu reste intact. Si vous êtes un fan inconditionnel de la licence depuis 25 ans, GT7 ne vous décevra pas. Si vous êtes plutôt nourris aux différents Forza, Grid et Dirt, il y a fort à parier que vous soyez déçus. En tous les cas, ce que l’on ne peut enlever à GT7, c’est sa passion et son amour à l’automobile, bien mal mener actuellement, qui rend un vibrant hommage à tout ce qui a 4 roues.  Merci Kaz !