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Renault Talisman restylée : Timidité excessive


Un restylage en pointillés ?

Je me rappelle très bien du lancement de la Renault Talisman. Présentée en grande pompe au domaine de Chantilly en juillet 2015 (relire ma présentation de l’époque), elle semblait alors être dotée d’arguments certains pour faire briller Renault dans le segment des grandes berlines, en dépit d’un manque flagrant d’envergure mécanique (pas de V6 par exemple). Las, elle n’aura jamais rencontré le succès escompté, avec des chiffres de vente plutôt modestes, et souvent associés à de grosses remises commerciales.

Aujourd’hui, la grande berline Renault passe par la case restylage, et autant vous l’annoncer d’emblée, les retouches sont subtiles, à l’image de ce qui a été fait sur l’Espace (lui aussi en souffrance).

A l’extérieur : Le jeu des 7 erreurs

Si Renault annonce « un design encore plus affirmé », il faut se rendre à l’évidence : seul un oeil (très) averti pourra reconnaitre une Talisman restylée d’une Talisman plus ancienne.

Il faudra en effet être attentif pour reconnaitre la nouvelle calandre (avec lame transversale chromée), ou encore le bouclier (subtilement) redessiné. Dotée de série d’un éclairage 100% LED, la Talisman restylée peut s’équiper de projecteurs adaptatifs avec technologie LED MATRIX Vision. A l’arrière, même son de cloche : les feux sont aussi 100 % LED (avec clignotants dynamiques), et ils intègrent une ligne de chrome

Pour finir ce jeu des 7 erreurs, on note une nouvelle antenne de toit (de type requin, vous êtes ravis de l’apprendre je n’en doute pas), et l’apparition de nouvelles teintes de carrosserie/jantes. Pas de quoi fouetter un chat dirons les mauvaises langues (et on ne les contredira pas).

A l’intérieur : un intérieur un peu plus qualitatif, et un nouveau combiné d’instrumentation

Si les changements sont mineurs à l’extérieur, ils le sont aussi à l’intérieur. Du moins, d’un point de vue esthétique. Hormis quelques menus détails (décoration chromée pour la nouvelle console centrale, nouvel habillage en bois pour la version INITIALE PARIS, rétro intérieur sans cadre…), la présentation globale change très peu. On note tout de même de nouvelles selleries

L’évolution principale, c’est le nouvel écran digital de 10,2 pouces, qui remplace l’ancienne instrumentation, et qui est entièrement personnalisable. Au centre de la planche de bord, on note le nouveau système multimédia Renault EASY LINK, avec écran de 9,3’’, compatible Android Auto et Apple CarPlay. Pour clore ce chapitre, notons l’apparition d’un support de recharge par induction pour smartphone.

Des aides à la conduite plus évoluées

La Talisman restylée intègre des aides à la conduite plus évoluées. Ainsi, l’Assistant Autoroute et Trafic coordonne le régulateur de vitesse adaptatif avec l’assistance de centrage dans la voie, et permet de gérer ces deux actions de 0 à 160 km/h. Le freinage actif d’urgence est quant à lui désormais capable de détecter piétons et cyclistes.

Sous le capot : des ailes toujours trop courtes

Point de folie non plus s’agissant des motorisations proposées. Côté essence, Renault propose deux blocs, un 1.3 TCe de 160 ch et un 1.8 TCe de 225 ch, tous deux associés à la boite automatique EDC7. Côté diesel, quatre moteurs, affichant de 120 à 200 ch. Un manque d’audace d’autant plus regrettable que la Talisman continue de proposer l’excellent système 4Control, et qu’elle peut même recevoir un amortissement piloté. On aimerait bien que Renault prenne exemple sur Peugeot, qui ose lâcher une 508 de 360 ch (lire à ce sujet notre présentation de la 508 PSE) !