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Essai : Audi A1 II Sportback : La citadine Premium ultime ?

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Il se passe décidément quelque chose du côté de chez Audi ces derniers temps. Parfois critiquée pour son style maison évoluant peu, et trop similaire d’un modèle à un autre, le constructeur d’Ingolstadt a visiblement décidé de faire taire les critiques.

Les derniers modèles lancés (A7 Sportback, Q8…) apportent en effet un vrai vent de fraîcheur au style maison, et cette tendance n’est pas prête de s’arrêter (il suffit de regarder le nouveau Q3 pour s’en convaincre !). C’est dans ce contexte qu’apparaît la nouvelle A1. Après une première génération vendue à plus de 900.000 exemplaires, la citadine aux anneaux revient pour un second opus, qui opère un virage important dans bien des domaines.

La nouvelle Audi A1

Je vous explique tout cela dans mon essai de cette nouvelle A1, que j’ai eu la chance de découvrir dans la cité Phocéenne.

Un style affirmé et distinctif

Adieu l’agréable (mais un peu trop consensuelle…) première génération, cette A1 II repart d’une feuille blanche d’un point de vue design, avec le dynamisme pour maître-mot.

Il suffit de regarder la face avant pour s’en convaincre : les optiques acérées, la large calandre Singleframe qui s’étire et se rapproche du sol, les 3 ouïes qui la surplombent sur la version S-Line (clin d’oeil à l ‘Audi Sport quattro), ou encore le bouclier incrusté d’une large lame confèrent un vrai charisme à l’auto. Encore plus lorsqu’on opte pour une teinte criarde, comme les superbes Jaune Python ou Bleu Turbo, ici présentés.

J’adore : la possibilité d’opter pour des anneaux Audi noirs !

L’auto paraît plus râblée qu’avant, avec un ligne de toit qui s’abaisse de 1,3 cm, des portes à faux réduits, et un large montant arrière plongeant. Les lignes sont musclées (pour ne pas dire body-buildées), et clairement, l’auto a une belle présence, surtout lorsqu’on se lâche sur la configuration choisie ! Cerise sur le gâteau, les possibilités de personnalisation sont poussées, avec la possibilité de contraster le toit du reste de la carrosserie, mais aussi d’autres éléments (rétros, bas de caisse…).

Acidulée avec cette teinte jaune…
Ou Bleue…
Mathias est parti à Marseille essayer la nouvelle Audi A1. Est-elle vraiment la citadine Premium ultime ? Il nous livre son avis.
… L’A1 peut devenir carrément BCBG, selon la version choisie

La carrosserie 3 portes est abandonnée, au profit de la seule version 5 portes (« Sportback » dans le jargon de la marque), qui lui donne un profil latéral très proche d’une A3. Dans le même ordre d’idée, cette nouvelle A1 paraît mieux « assise » sur la route qu’avant, même si sa largeur est strictement identique. Et c’est justement toute la force de cette seconde génération : paraître plus grande qu’elle ne l’est vraiment.

Un espace intérieur en hausse, et une technologie poussée

Gagnant 6,5 petits centimètres en longueur (elle s’étire désormais sur 4,03 m), la citadine d’Ingolstadt voit pourtant son empattement s’étirer de près de 10 cm, au bénéfice de l’espace à bord, et du coffre, qui gagne 65 dm3 dans l’opération (il cube désormais 335 dm3). A l’arrière, deux adultes trouveront suffisamment d’espace pour voyager dans des conditions correctes, ce qui n’était pas forcément le cas sur le premier opus.

Ce « tour de magie » opère toujours lorsqu’on regarde la planche de bord, qui semble issue d’une catégorie supérieure. Marquée par des angles saillants, une épaisse casquette et des écrans XXL (affichage digital de 10,25 pouces, et écran central allant jusqu’à 10,1 pouces), cette dernière ne manque pas d’originalité, et dégage une vraie impression haut de gamme. En option, un système Bang & Olufsen Premium Sound System offrant 560 watts et 11 haut-parleurs transforme l’A1 en véritable petit auditorium.

L’ergonomie est soignée, l’Audi Virtual Cockpit est toujours aussi réussi, sans parler de l’écran central (tourné vers le conducteur), qui est un modèle de lisibilité et d’intuitivité. Evidemment, les connectivités Apple CarPlay et Android Auto sont de la partie.

Une finition très flatteuse en apparence, mais…

Ces excellentes impressions sont un peu tempérées en regardant les plastiques inférieurs, et ceux utilisés au niveau du tunnel de transmission. Si leur assemblage n’appelle pas de critique, les plastiques durs utilisés manquent clairement de raffinement. Même remarque pour les contre-portes, surtout à l’arrière, qui manquent eux aussi de distinction.

C’est d’autant plus regrettable que le reste est vraiment soigné : le matériau utilisé pour le bandeau supérieur est très flatteur, de même que les placages façon aluminium bouchonné de ma A1 S line d’essai, vraiment superbes.

Comme pour l’extérieur, le client pourra configurer un intérieur à son goût, avec un large choix de selleries, et d’inserts décoratifs. La cible est toute désignée : la Mini Cooper n’a qu’à bien se tenir !

Sur la route : elle a vraiment tout d’une grande (Audi) !

Pour notre essai routier, seules des A1 30 TSFI étaient disponibles. Ça tombe bien, cette motorisation constituera le « coeur de gamme » de l’auto, une gamme qui n’offrira d’ailleurs plus que des motorisations essence.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce petit 3 cylindres 1.0 L TFSI de 116 ch va comme un gant à l’A1. Discret, peu prodigue en vibrations et volontaire, ce moteur constituera un excellent choix, puisqu’il anime l’auto de façon très efficace (il faut dire qu’elle a le bon goût de rester légère : elle ne pèse que 1.105 kg).

Les performances sont largement suffisantes (0 à 100 km/h en 9,4 secondes, 203 km/h en pointe), et les 200 Nm de couple à 2.000 tr/min rendent l’auto très souple à l’usage.

Et question liaisons au sol ça donne quoi ? Direction agréable et bien calibrée, excellente boîte S tronic douce et fluide, prises de roulis bien maitrisées, silence à bord : cette A1 assure, à tel point qu’on aurait presque l’impression d’être derrière le volant d’une A3 !

Si l’auto offre une tenue de route très rigoureuse, il faudra quand même composer avec son amortissement franchement ferme, qui rebondit sur les grosses irrégularités de la chaussée (notez que ma version S line d’essai était équipée d’office du châssis Sport). C’est peut-être un peu trop à mon goût pour une version 30 TFSI de « seulement » 116 ch. Très homogène et rassurante, cette A1 restera quand même au final moins fun qu’une Mini Cooper, qui conserve pour elle son fameux « Go Kart Feeling ».

De série, l’A1 II intégre plusieurs systèmes d’aides à la conduite, comme l’Audi pre-sense front, capable de détecter les éventuels dangers à l’avant, et d’engager un freinage le cas échéant. De même, l’Audi lane assist détecte le marquage au sol, et avertit le conducteur en cas d’écart de trajectoire. Un régulateur adaptatif pourra également compléter la dotation.

Gamme et tarifs de la nouvelle A1

La gamme s’article pour l’instant autour de 3 motorisations : 30 TFSI de 116 ch, 35 TFSI de 150 ch, et 40 TFSI de 200 ch. Côté finitions, quatre niveaux sont proposés : Design, Business Line, S line, et Design Luxe. Le prix d’accès est fixé à 23.470 Euros, et il faudra compter 29.470 Euros pour une version « coeur de gamme » S line 30 TFSI S tronic, équipée de série de boucliers avant et arrière spécifiques, des sièges Sport, de phares à LED, du drive select, ou encore de l’Audi smartphone interface. Même en S line, il faudra encore recourir au catalogue d’options pour disposer par exemple d’une caméra de recul.

Points positifs :

+Style jeune et dynamique

+Qualité de présentation intérieure digne d’une catégorie supérieure

+Résolument « Digital native » : connectivité poussée, interface multimédia très réussie

+Habitabilité et coffre en hausse

+Tenue de route très rigoureuse

+Agrément moteur/boite du 30 TFSI

Points négatifs :

-Quelques matériaux utilisés peu flatteurs

-Amortissement vraiment trop ferme

-Tarifs élitistes

Conclusion : Un vrai concentré d’Audi !

Cette nouvelle Audi A1 est un modèle important pour la marque Allemande, puisqu’elle constituera pour une partie importante de sa clientèle un modèle d’accès à son univers. Pour chouchouter ses nouveaux clients, la firme a clairement mis le paquet sur la présentation, à la fois jeune, valorisante, et résolument dynamique. L’habitacle offre un espace en hausse, et clairement la technologie embarquée est digne d’un segment supérieur, tout comme l’expérience de conduite, vraiment très proche de celle d’une A3. Reste à composer avec l’écueil classique du prix, résolument élitiste (rien de surprenant chez la marque aux anneaux), et avec quelques petits détails de finition (moins habituels pour le coup).