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Essai : Volkswagen Golf VII restylée : notre avis sur la version 1,5 L TSI 150 ch


Une vieille amie…

On a tous une histoire avec la Golf. Vendue à plus de 33 millions d’exemplaires, la Golf incarne aux yeux de l’imaginaire collectif l’archétype de la berline compacte. Lancée en 2012, la VIIème génération passe aujourd’hui par la case restylage. Au programme : un look modifié avec parcimonie, et une technologie mise à jour. Nous sommes partis à sa découverte sur l’île de Palma de Majorque, dans les Baléares.

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Un style (un peu) plus dynamique

Si on devait dessiner une berline compacte, il y a de fortes chances qu’elle ressemble à une Golf. C’est la plus grande force de l’auto (et sa plus grande faiblesse aux yeux de ses détracteurs) : elle conserve toujours la même allure, et se contente de la mettre au goût du jour, de génération en génération. Pour ce restylage de mi-carrière, Volkswagen ne change pas cette recette gagnante, et fait donc évoluer le style de sa compacte par petites touches.

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A l’avant, on remarque le bouclier redessiné, avec un élément chromé en partie inférieure, qui élargit visuellement l’auto. La calandre évolue également, et hérite d’une autre baguette chromée, qui se prolonge visuellement dans les phares. Ces derniers font également l’objet d’une mise à jour, et, en fonction des finitions, 3 types d’optiques seront disponibles :

        • phares à halogène, avec bandeau à LED de jour (sur Trendline et Confortline)

        • phares à LED, avec une signature LED de jour (en série sur Carat)

        • phares LED directionnels, avec double signature LED de jour (sur Carat Exclusive et R)

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La double signature lumineuse à LED de la finition Carat Exclusive

A l’arrière, les feux sont convertissent de série à la technologie LED. A partir de la finition Carat, l’auto dispose d’optiques assombries, et de jolis clignotants défilants.

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« Les voitures allemandes, c’est toujours noir ou gris ». La Golf VII restylée tort cette idée reçue, et dispose ainsi d’un nuancier enrichi, qui comprend le nouveau Jaune Curcuma, exclusive au modèle. Avec ses jolis reflets cuivrés en fonction de l’exposition, cette teinte donne une vraie personnalité à l’auto. Pour clore ce chapitre, notons que la gamme de jantes s’étoffe également.

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Le nouveau Jaune Curcuma

Un contenu technologique enrichi

Du point de vue technologique, la Golf VII restylée est résolument dans l’air du temps. Avec pas moins de 16 assistants de conduite. La compacte s’équipe de nouvelles technologies améliorant la sécurité de ses occupants et des autres usagers, comme la détection de piétons, ou l’Emergency Assist (qui attire l’attention du conducteur en cas d’absence totale d’activité de sa part, puis va jusqu’à l’immobiliser). Surtout, la Golf s’ouvre à la conduite semi-autonome, avec le Trafic Jam Assist, qui prend la main sur la conduite lorsque l’auto évolue dans les embouteillages (le système est actif jusqu’à 60 km/h).

A l’intérieur, outre de nouvelles applications décoratives et de nouvelles selleries, on note deux grandes nouveautés : l’Active Info Display, et le système Discover Pro 9,2 ».

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Le système Active Info Display

Le premier est un grand écran numérique haute résolution de 12,3 », qui remplace l’instrumentation à aiguilles (il est de série sur la finition Carat Exclusive. Le second est un système d’infotainment dépourvu de bouton physique, et qui dispose par ailleurs d’une commande gestuelle, qui permet de faire défiler la musique avec un simple mouvement de balayage de la main devant l’écran.

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Le système Discover Pro

Autre nouveauté : la nouvelle interface téléphone : déposez votre smartphone dans le support ad hoc, et ce dernier se rechargera par induction. Pour finir, notons que la finition de l’auto reste toujours aussi impeccable, avec des assemblages irréprochables, et des matériaux pour leur grande majorité flatteurs.

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Sur la route : à l’aise en toutes circonstances

Pour nos deux jours d’essai, nous avons opté pour la Golf équipée du nouveau bloc 1,5 L TSI. Il est intéressant de remarquer, et ce n’est sans doute pas anodin, que l’accent a clairement été mis sur les motorisations à essence pour cette version restylée, puisque la gamme Golf TDI ne bouge pas d’un iota.

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La Golf dispose d’une nouvelle motorisation essence 1,5 L TSI 150 EVO. Remplaçant l’ancien 1,4 L, ce nouveau 4 cylindres à injection directe est épaulé par un turbo à géométrie variable, et dispose de la technologie de gestion active des cylindres ACT, qui permet de rouler sur 2 cylindres quand la mécanique est peu sollicitée.

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Le nouveau bloc 1,5 L TSI 150 ch

Ce qui frappe tout d’abord avec ce 1,5 L TSI, c’est sa discrétion. Un peu grondante quand elle est équipée d’un TDI, la Golf devient sage comme une image en version 1,5 L TSI. Dénué de vibrations, ce bloc conserve sa bonne éducation quand il tourne sur deux cylindres (le changement est totalement transparent à la conduite). Pour que le moteur désactive la moitié de ses cylindres, il faut que l’accélérateur soit très peu sollicité, ou que l’on soit en phase de décélération. Très souple, ce bloc délivre son couple maximal de 250 Nm entre 1.500 et 3.000 tr/min, et rechigne pas à grimper jusqu’à près de 6.000 tr/min. Les accélérations sont d’un très bon niveau (0 à 100 km/h en 8,3 secondes), et les relances sont efficaces, mêmes si les rapports supérieurs sont un rien trop longs à notre goût. La consommation moyenne annoncée par le constructeur est de 5,2 L/100 km.

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Notre modèle d’essai, équipé de la suspension pilotée DCC, offrait un comportement routier particulièrement sain, avec un roulis bien contenu, et un arrière rivé au sol. Si elle ne se montre pas particulièrement fun, l’auto offre une tenue de route très sécurisante. Le bloc 1,5 L TSI offre par ailleurs un autre avantage : sa légèreté, qui rend l’auto plus dynamique dans ses changements d’appui,  le train avant étant moins « lesté » que sur une version Diesel. Enfin, l’amortissement ménagera vos vertèbres, en digérant très efficacement les irrégularités de la chaussée.

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Les tarifs de la nouvelle gamme Golf

La gamme Golf débute à 19.900 Euros (version 1.2 TSI 85 Trendline). Globalement, les tarifs de la Golf restent constants, alors que la dotation s’enrichit assez sensiblement en parallèle. La finition d’entrée de gamme Trendline gagne ainsi les phares avant à LED de jour, les feux arrières à LED, l’interface Bluetooth USB Apple, ou l’écran tactile de 6,5 pouces (avantage client : 300 Euros). Cet avantage client grimpe à même 500 Euros pour la finition coeur de gamme Confortline, qui gagne notamment le régulateur adaptatif.

Points positifs :

+ Nouvelle motorisation 1,5 TSI 150 très probante

+ Technologie enrichie

+ Qualité de finition

+ Confort d’un excellent niveau

+ Tenue de route très sécurisante…

Points négatifs :

– … Mais manquant légèrement de fun

– Etagement un peu long de la boîte

Conclusion : Toujours aussi évidente!

Vous l’aurez compris, cette Golf VII restylée ne bouleverse pas les fondamentaux qui ont fait le succès de la berline compacte de Wolfsburg. Le style évolue en douceur, et l’auto offre toujours un excellent compromis comportement/confort, à défaut de se montrer particulièrement exaltante à conduire. Les tarifs évoluent très peu, tandis que la dotation devient un peu plus généreuse. Quant au nouveau bloc 1,5 L TSI, ses qualités devraient encore permettre à l’essence de gagner du terrain dans la gamme Golf.