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Essai : Fiat Tipo 5 portes : La belle surprise!


Digne héritière?

Qui se souvient encore de la Fiat Tipo, sortie à la fin des années 80? Complètement oubliée aujourd’hui, cette berline compacte était pourtant en avance sur son temps, que ce soit au niveau de sa conception (avec ses portières présentant un angle d’ouverture à 90 °), de son habitabilité, de son équipement (ABS en option), ou de son style, très novateur pour l’époque. La presse ne s’y trompa pas, en l’élisant voiture de l’année 1989, pas plus que le public, avec plus de 2 millions d’exemplaires vendus.

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La Fiat Tipo première du nom, sortie en 1988

Fiat ressuscite aujourd’hui ce nom, et revient ainsi sur le segment C (celui des berlines compactes), crucial pour la marque, puisqu’il est le deuxième en volume en France (derrière celui des citadines). Surtout, la marque turinoise l’a abandonné depuis 2014, après l’éviction en catimini de la peu convaincante Bravo. Après avoir lancé la Tipo tri-corps fin 2015, Fiat commercialise aujourd’hui sa version 5 portes, qui devrait représenter l’essentiel des ventes. Un break SW arrivera également à la rentrée.

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La Fiat Tipo 5 Portes

Cette auto, qui mise sur ses tarifs attractifs et sa riche dotation, va un peu à contre-courant de la tendance actuelle du « toujours plus ». Nous sommes partis 2 jours dans la région toulousaine afin de vous la faire découvrir! Notre essai complet de la nouvelle compacte italienne.

Présentation : Valorisante!

Dans l’imaginaire collectif, les voitures dites « low-cost » ont souvent une esthétique assez banale, pour ne pas dire basique. Avec sa Tipo 5 portes, Fiat tend à nous prouver le contraire. Et le résultat est plutôt réussi! Ainsi, et même si l’auto est proposée à un tarif attractif, elle n’offre pas pour autant un design dévalorisant.

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Bien au contraire : la berline compacte italienne offre une jolie gueule, avec ses optiques travaillées -soulignées par une signature lumineuse à LED-, sa calandre avec inserts chromés rappelant la 500, ou son capot sculpté. L’auto affiche par ailleurs un excellent coefficient de pénétration dans l’air (Cx de 0,29), grâce notamment à un toit creusé en sa partie centrale. Un bon point pour l’économie de carburant.

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Le profil de l’auto, long de 4,37 m, est cohérent (pas de porte-à-faux disproportionnés…), et plutôt dynamique, avec sa ligne de caisse assez haute, et soulignée par une nervure horizontale. La version haut de gamme Lounge reçoit des jantes 17 pouces bi-colores.

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L’arrière se montre agréable à l’oeil, avec de jolis feux en forme de boomerang, un hayon surplombé par un becquet, et des dérives latérales peintes en noir.

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La bonne surprise se poursuit dans l’habitacle, avec une planche de bord moderne, et plutôt bien dessinée. En son sommet, trône la désormais indispensable tablette tactile (de série sur les finitions Easy et Lounge).

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Cette tablette de 7 pouces, qui intègre un système de navigation Tom-Tom 3D avec cartographie Europe sur la version Lounge, offre une expérience agréable, en se montrant réactive et intuitive. La connectivité CarPlay et Android Auto est aussi de la partie. Surtout, elle offre un écran mat, absolument insensible au soleil et aux reflets, et qui offre donc une lecture parfaite quelque soit les conditions lumineuses. Un excellent point!

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Du point de vue de la finition, on reste encore loin d’une VW Golf ou d’une Peugeot 308, il est vrai bien plus onéreuses. Ainsi, si sa partie supérieure reçoit un plastique moussé, la partie inférieure de la planche de bord et les contre-portes se contentent de matériaux bien moins flatteurs, et qui font « datés ». Malgré ce manque d’homogénéité, l’auto donne le change, et arrive à éviter l’effet « brut de décoffrage » d’une Dacia Logan.

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Avec 440 litres, le coffre de la Tipo 5 portes offre un volume intéressant, supérieur à la moyenne du segment. On regrette en revanche le seuil de chargement un peu trop haut. Un bon point en revanche au niveau des rangements, puisque l’auto offre 9 compartiments, et 12 litres de volume de rangement.

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Avec 93 cm d’espace aux jambes et une belle largeur aux coudes, les passagers des places arrières sont bien lotis. Clin d’oeil à sa devancière, les portières avant comme arrière s’ouvrent à 80 °, afin d’offrir un accès facilité. Malin!

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Sur la route : Très cohérente

La Fiat Tipo repose sur une plate-forme moderne, commune à la 500X et à la Jeep Renegade. Pour ces deux jours d’essai, nous avons pu tester les 2 versions de pointe de la gamme Tipo 5 portes : le 1,4 L T-Jet pour l’essence, et le 1,6 L MultiJet pour le diesel, qui développent la même puissance : 120 ch. Commençons par le diesel.

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Développant 320 Nm de couple à 1.750 tr/min, ce moteur est assurément le meilleur choix de la gamme diesel de la Tipo, face à un 1,3 L de 95 ch  sans doute un peu faiblard pour cette compacte de près d’1,3 tonnes (1.295 kg pour être précis). S’il offre des performances correctes et une consommation raisonnable (Fiat annonce 3,7 L/100 km en cycle mixte, mais nous avons plutôt constaté 5,8 L/100 km), ce bloc manque de coffre à bas régimes, et se montre un peu trop bruyant.

Notre préférence va au bloc 1,4 L T-Jet, qui fait conjugue douceur, discrétion et vivacité. Surtout, il reprend mieux à bas régimes que son homologue diesel. Evidemment, il se montre également plus gourmand que ce dernier, avec une consommation en cycle mixte revendiquée de 6 L/100 km (comptez un bon litre et demi de plus en réalité). Ces deux motorisations reçoivent une boîte 6, à la commande un peu trop « caoutchouteuse » à notre goût.

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Sur route, l’auto fait preuve d’un comportement routier très rassurant. Même si elle prend un peu de roulis, la Tipo n’élargit pas trop sa trajectoire en courbe resserrée, et se montre même assez plaisante à mener tambour battant. Surtout, son amortissement typé confort digère bien les imperfections de la chaussée. Dommage que les bruits d’air se montrent un peu trop présents, et que la direction manque quelque peu de ressenti. En ville, l’auto se montre également agréable, avec une direction assez légère (surtout lorsque le mode City est enclenché), et un diamètre de braquage intéressant de 10,9 m.

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Sur la version haut de gamme Lounge, la Tipo bénéficie des mêmes assistances de conduite que ses rivales plus onéreuses : régulateur de vitesse auto-adaptatif ACC (qui fonctionne entre 30 et 150 km/h), et freinage autonome d’urgence de 7 à 200 km/h.

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Tarifs : Imbattable!

Les tarifs de la gamme Tipo 5 portes débutent à 13.990 Euros (1.4 L 95 ch essence de base), et vont jusqu’à 19.990 Euros pour l’essence (version 1,4 L turbo 120 ch), et 22.490 Euros pour le diesel (1,6 L 120 ch), en finition haut de gamme Lounge, à l’équipement pléthorique (ACC, jantes 17″, caméra de recul, système de navigation…). Autant dire que Fiat frappe un grand coup, et offre à sa Tipo le meilleur rapport prix/équipement du segment C! En revanche, inutile d’espérer une grosse remise de la part de votre distributeur Fiat, l’auto étant déjà affichée au « juste prix ». Un bon point pour la revente!

Points positifs :

+ Rapport prix/équipement/prestations imbattable!

+ Belle habitabilité

+ Contenu technologique digne de ses rivales (régulateur auto-adaptatif, connectivité…)

+ Esthétique plaisante et valorisante

+ Moteur 1,4 L T-Jet plaisant

Points négatifs :

– 1,6 L Diesel trop bruyant, et un peu creux

– Boite de vitesse et direction manquant de ressenti

– Certains matériaux peu valorisants

Conclusion : Pari réussi

La Fiat Tipo est une voiture bien plus intéressante qu’il n’y paraît. Déjà parcqu’elle offre des prestations tout à fait honorables, ce qui n’est pas une mince affaire dans un segment aussi concurrentiel. Ensuite, parcqu’elle va un peu à contre-courant de la tendance actuelle du « toujours plus », et privilégie un retour à l’essentiel, aussi bien en terme de technologie que de gamme (seulement 4 motorisations et 4 finitions). Enfin, avec la Tipo, le constructeur turinois nous montre qu’il n’est pas que le fabriquant de la 500, et qu’il sait toujours concevoir des voitures simples et abordables.

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