BMW Z4 sDrive20i… Décapotez, cruisez, kiffez !
Un roadster sinon rien…
Une fois de plus nous nous sommes dévoués pour vous proposer quelques jours a bord d’une jolie BMW sur la Cote d’Azur… Oui je sais nous avons le sens du sacrifice ! Mais cette fois il s’agissait d’un… roadster ! Véhicule idéal pour profiter pleinement des joies de cette région magnifique. Notre compagne pour ces quelques jours était la BMW Z4 sDrive20i, motorisée par le 2.0l turbo de 184 chevaux. Tout débute chez notre partenaire Sixt, comme à son habitude Madame Cornutello à tout calée, les équipes sont briefés et notre véhicule nous est remis en quelques secondes. Ne reste plus qu’à nous glisser dans le parking pour trouver notre belle, qui nous attend place 1M08… Et la voilà. Même à l’arrêt dans un parking elle est magnifique, agressive et chic à la fois.
Une ligne époustouflante…
On ne peut pas dire que la Z4, deuxième du nom, fasse beaucoup parler d’elle, ni qu’elle dispose d’un énorme succès d’estime ou commercial. Ce qui, à mon sens, est assez incompréhensible. En effet sa ligne élancée avec ce long capot qui n’en finit pas, ses courbes sculpturales, sa finition de très bon niveau, ses motorisations dignes de sa ligne, son agrément sans reproche… elle a tout pour elle, tout pour réussir. Mais non, elle n’a pas le succès à la hauteur de ce qu’elle mérite. Clairement ce roadster est le plus beau de son segment et le plus statutaire. Certes elle n’est probablement pas le plus sportif ou le plus joueur, mais ce n’est pas non plus sa vocation. Avec un tel engin il suffit de cruiser sur la cote pour admirer le paysage et être admirer. Car, oui, les têtes se dévissent sur votre passage. Son regard agressif avec ses feux diurnes ronds, son capot sans fin, sa ligne extrêmement basse et élancée… Elle plait. Elle plait beaucoup même !
Un tel design laisse espérer un gros cœur
Si elle est magnifique décapsulée, elle est encore plus désirable toit replié. Sa ligne de toit très courte et à double bossages la rende beaucoup plus agressive que découverte. De plus cela accentue encore la longueur de son capot. Elle parait ainsi beaucoup plus noble et haut de gamme que ces concurrentes. On a même le sentiment qu’un gros v8 prend place dans la salle des machines. On se prend alors à rêver d’un grondement caverneux à chaque pichenette du pied droit, d’un “glougloutement” digne d’une corvette des années 70 et de vibrations à l’arrêt qui vous massent les lombaires, un peu façon Mercedes SLK AMG. Malheureusement ce n’est pas le cas et ce ne sera jamais le cas… L’ambiance du moment étant plutôt aux petits moteurs turbo. C’est d’ailleurs exactement le type de motorisation dont disposait notre modèle d’essai. Le petit 2.0l turbo de 184 chevaux. Il fait le job, rien à redire, mais franchement avec de telles courbes on aimerait un bon gros V8 qui boit comme un trou et vous dresse les poils à chaque instant. Mais BMW n’a pas délaissé les moteurs à caractère pour autant. Il reste au catalogue le fabuleux 6 en ligne de 3.0l décliné en 2 puissances. 306 chevaux pour le sDrive35i et 340 chevaux pour le fameux sDrive35is. Et là tout y est ou presque. Il feule comme une sportive, pousse fort et tout le temps, mais ne grogne pas comme celui d’une Mercedes SLK, qui reste un extraterrestre dans cette catégorie.
Petit le 20i, mais suffisant ?
Dans l’absolu oui. Mais chez Blog Moteur on aime pas les absolu, on aime les émotions. Et de ce côté on est proche du néant, sauf… si l’on cruise. Tout n’est pas à jeter dans ce moteur, entendons-nous bien. Les performances pures n’ont rien d’excitantes, mais certains de nos confrères vous diront que c’est suffisant. Mais pas nous… En fait pour prendre du plaisir avec cet engin, et notez-le bien car ça n’est pas souvent qu’on vous le dira, il faut bannir le mode Sport ! L’explication est très simple. Lorsque vous calibrez le sélecteur du mode de conduite sur Sport, cela oblige la boite auto, ici à 8 rapports mais pas à double embrayage, à rester plus haut dans les tours. Alors certes l’auto est beaucoup plus réactive et plus “sportive”, mais du coup le moteur nous fait bien comprendre que c’est un “petit” 4 cylindres qui fait de son mieux… Hors BMW a plutôt bien travaillé le son de l’échappement, il est assez rauque et nous enveloppe d’un sentiment de puissance bien agréable. Mais lorsque vous haussez le rythme, le “bruit” du 4 cylindres prend le dessus sur l’échappement et adieux beaux feulements graves, bonjour cri aigüe et métallique sans âme. J’ai eu l’occasion, toujours grâce à notre partenaire Sixt, d’essayer la version sDrive28i. C’est la même base moteur que notre version du jour, mais le résultat est totalement différent. Il dispose déjà de 245 chevaux et de beaucoup plus de couple. Le résultat est sans appel et plus dans l’esprit de ce que l’on attend de ce type d’auto. Avec en prime une sonorité encore plus grave et qui résiste mieux dans les hauts régimes. Bref pour revenir à notre sDrive20i, il faut cruiser tranquillement, en mode confort, boite sur D et le pied léger. On dispose ainsi d’une magnifique auto, qui gronde agréablement à bas régime et le couple fait le reste.
C’est beau, c’est bien
L’intérieur c’est une fois de plus sans mauvaise surprises. Du BMW pur jus au top de sa forme. Avec une finition très premium, une ergonomie plutôt réussie et un design spécifique qui rassurera les amoureux de la marque. Bonne surprise, le raodster bénéficie d’un traitement particulier avec une planche de bord bien identifiable, notamment grâce aux sélecteurs de climatisation et à l’épurement très appréciable des commandes. Reste toujours quelques désagréments, comme le bouton de commande du système multimédia situé entre le levier de vitesse et l’accoudoir central. Résultat, votre avant-bras cliquera de manière intempestive avec différent incidence en fonction de l’écran sur lequel vous vous trouvez. Rien de grave, mais ça agace à la longue. Ou encore un signal sonore de clignotant qui me fait penser aux bruits des petites castagnettes en plastique que l’on avait étant enfant… Indigne ! Plus gênant, les sièges baquets toujours trop étroit. Pourtant notre version d’essai ne dispose pas du pack “M”. Mais rien à faire, les bourrelets de côté vous compressent les côtes et à la longue, ça devient presque douloureux. Dommage, car ils sont beaux ces baquets, surtout avec ce petit liseré orange au centre, tout comme les coutures.
Basse, très basse…
Mais la première impression qui domine lorsque l’on monte à bord… en fait on ne monte pas à bord, on descend à bord ! Car ce Z4 est bas, très bas même ! À tel point que je me suis retrouvé à un feu dans les rues de Nice à côté d’une Ferrari F12… Miam. Et bien l’Italienne n’est pas plus basse que le Z4 ! On est vraiment assis tout près de la route, pour sortir cela demande une certaine gymnastique d’ailleurs. C’est donc définitivement une voiture de jeune !
Proche de la perfection…
Autant vous le dire tout de suite, cette auto est un vrai coup de cœur. Je dois avouer que je ne m’y attendais pas. Mais à quelques conditions tout de même.
La première, c’est de ne pas rechercher une hyper-sportive qui mange tout sur son passage, elle n’est clairement pas faite pour ça, même si la sDrive35is elle n’a pas à rougir de la concurrence !
La seconde, c’est justement de disposer d’un moteur digne de sa ligne et de son rang ! Privilégié donc les 6 cylindres, ils disposent de plus de la boite à double embrayage. Ou, pour les bourses plus limitées, le sDrive28i. C’est un 4 cylindres, mais avec du cœur et du corps !
Enfin, mettez la main au portefeuille pour bien l’équiper et lui offrir une finition haut de gamme, sauf à disposer des versions 35i qui sont déjà fort bien fournies.
Bref j’adore ce roadster ! Il n’est pas dénué de défauts, mais il est tellement attachant et sublimement beau…
Bravo BMW !