Essai Nissan Pulsar : une discrète familiale en conquête
Exit l’appellation Almera
Sur un marché européen où la concurrence est plus rude que jamais, où les succès des Volkswagen Golf, Peugeot 308, Renault Mégane et autres C4 font des envieux, Nissan a passé cet hiver la surmultipliée avec la dernière née de la marque, une évolution de sa compacte familiale : « Nous l’avons nommée Pulsar, précise-t-on chez Nissan Europe, pour faire une coupure avec le passé et elle est fabriqué en Europe, à Barcelone ».
Voici donc une Pulsar, conquérante 5 portes 5 places, proposée avec des motorisations essence turbo Stop & Start peu gourmandes en carburant, en moyenne moins de 4 litres/100km en diesel et sous les 5 litres/100km en essence selon les normes de mesures européennes.
Des quatre cylindres, même pour le 1.2 essence alors que l’on s’attendait à voir sous le capot le 3 cylindres Renault qui équipe le Juke, et évidemment le tonitruant 1.6, ainsi que le diesel 1.5, dont les puissances vont de 110 chevaux à 190 chevaux.
« La Pulsar était notre chainon manquant. Avec elle nous allons entrer dans le top 15 du secteur où, bien que les trois millions de clients européens aient le choix entre plus de 30 modèles, il faut innover et apporter de nouveaux produits afin de répondre à leurs attentes du moment. »
Et l’esprit de famille, ça fonctionne plutôt bien chez Nissan au plan commercial notamment, où chaque véhicule aîné ouvre la voie à son cadet : dans la gamme des Crossover et autres SUV, le Qashqai – lui aussi du segment « C » – reste la locomotive du Juke, et l’on peut considérer que la citadine Micra va faire de même pour propulser la Pulsar sur les routes et autoroutes. Car elle aussi va devoir se faire un prénom, puisqu’elle incarne la génération montante du constructeur japonais.
Un conséquent travail de design et de modernisation
Dès les premiers instants face à la Pulsar, que l’on dit pensée et dessinée pour les automobilistes européens, on constate qu’un conséquent travail de design et de modernisation a été accompli par rapport la précédente génération de berline compacte de Nissan, l’Almera.
Certes, la calandre rehaussée d’un « V » – de victoire ? – surmontée de larges feux de jour à LED et de phares à lampes halogènes, hérite des lignes de style fondamentales utilisées avec les succès que l’on sait sur Qashqai, mais la comparaison s’arrête là. Car le design – capot nervuré, flancs anguleux au niveau de la ligne de caisse et creusés au bas des portières – procure à la belle sa propre identité. A l’arrière, la vitre surmontée d’un aileron aérodynamique intégré au hayon et les feux ont aussi des formes très spécifiques.
Dans l’habitacle des Nissan Pulsar, essayées en finition Tekna, la diversité et la qualité des matériaux n’impressionnent pas, mais la finition est soignée. Une fois au volant, l’ergonomie du tableau de bord et la simplicité enfantine des commandes nous ont convaincus. Dès la version la plus basique de la Pulsar, proposée à moins de 19000€ (1.2 essence, 115 chevaux, finition Visia) , la sellerie et le montage sont d’un honnête niveau, même et surtout lorsqu’on le compare à de réputées concurrentes. Sur le deuxième niveau de finition, Acenta, apparaissent des jantes alliage léger, la clef sans contact et une climatisation bizone. Quant au coeur de gamme, la finition Connect, elle bénéficie en plus du système de navigation « Nissan Connect » ; les finitions Tekna et Business Edition trônant au sommet de la gamme Pulsar.
Empattement long : plus de place et de confort
A l’heure des galops d’essai urbains et routiers, pendant lesquels nous avons constaté que la Pulsar n’était pas une étoile filante, mais bel et bien un agréable véhicule familial, au caractère destiné à procurer plus de confort que de sensations – mais avec la 190 chevaux c’est surement un peu différent… – et nous avons noté la pertinence des choix techniques et technologiques faits par Nissan pour la doter d’un maximum de qualités comportementales.
Elle profite ainsi d’un maximum d’éléments validés de longue date, sur lesquels des améliorations ont été apportées. Tel l’ensemble châssis-train roulant issu du Qashqai qui, rabaissé, permet d’offrir l’empattement le plus long de la catégorie (2,70m pour une longueur hors-tout de 4,39m) d’offrir des volumes intérieurs accrus et surtout plus de place et de confort aux passagers situés à l’arrière, sans sacrifier le volume du coffre. Lequel a une contenance de 385 litres lorsque toutes les places sont occupées, le volume de chargement – banquette arrière 2/3 1/3 rabattue – grimpant à 1395 litres.
Le « Bouclier de sécurité » et ses corollaires
Sur les Pulsar finition Tekna testées, moyennant un investissement d’au moins 24000€ aucun équipement ne manque à l’appel. Tous les systèmes de confort et d’information, ainsi que de sécurité active ou passive imaginables font partie de la dotation de série. Tout semble tourner autour du « Bouclier de sécurité Nissan », dont les caméras intégrées offrent une vision de 180° à l’arrière grâce au positionnement au sommet du hayon et de 360° tour autour de l’auto. Et parmi ses corollaires, figure en particulier la détection d’objets en mouvement.
Le freinage ABS avec ESP est renforcé de l’aide au freinage associé au radar frontal intégré dans le pare-chocs. Le système balaie la route et il réagit en fonction du degré de l’urgence : tout d’abord si son véhicule se rapproche trop de celui qui le précède, il émet un signal sonore à destination du conducteur ; ensuite, si le conducteur ne réagit pas il commence à freiner à sa place ; et enfin il freine de manière plus intense de manière à diminuer au maximum la vitesse et éviter, si possible, l’impact.
Airbags frontaux et latéraux, alerte de franchissement de ligne, contrôle permanent de pression des pneus, et radar de parking relié aux caméras dont les images sont retransmises sur l’écran tactile multimédia d’information et de navigation GPS de 5,8 pouces « Around view monitor », que l’on peut relier aux smartphones via la dernière génération du « Nissan Connect ».
L’essence du printemps : un moteur 190 chevaux
Promise à l’automne dernier lors du lancement de la Nissan Pulsar pour ce printemps, une deuxième motorisation essence – toujours à injection directe et turbo -, de 1,6 litre développant 190 chevaux, débarque à l’heure à un tarif évalué autour des 27000€. Il est vrai que ce moteur, dont le couple de 240 Newton/mètre s’étend dès 2000 tours/minute sur une large plage d’utilisation et permet de passer de 0 à 100km/h en 7’’7, a déjà été éprouvé sur le Crossover Nissan Juke.
Peu gourmand, avec une consommation moyenne inférieure à 5 litres/100km selon le cycle européen de mesures, il est néanmoins tonique et c’est pour cela que le châssis bénéficie de points de rigidification, que la direction a été travaillée, de même que les réglages de suspensions. Le volant est à trois branches, quant aux roues, elles passent à 18 pouces de diamètre en finition Tekna, laquelle bénéficie d’un tableau de bord et d’une sellerie en cuir surpiqué de blanc et aux finitions spécifiques. Mais ce n’est qu’un début, car la Nissan Pulsar Nismo Concept apparue dès le Mondial de l’Automobile de Paris 2014 n’avait pas seulement un look et laissait envisager la prochaine mise en production d’une authentique sportive, propulsée par près de 300 chevaux. Pour aller taquiner la nouvelle Honda Civic Type-R, of course !
La gamme et les prix de la Nissan Pulsar
Toutes les Nissan Pulsar sont des 5 portes, 5 places. Leur garantie est de 5 ans / 100000km. L’offre commerciale la plus alléchante est faite sur la base de la finition Connect Edition, à 249€/mois.
Gamme essence : 18790€ la Nissan Pulsar 1.2 DiG-T, 115 chevaux, finition Visia, boîte de vitesses mécanique à 6 rapports ; 20690€ en finition Visia, boîte mécanique ; 21940€ en finition Connect Edition, boîte mécanique ; 22190€ en finition Acenta, boîte de vitesses automatique Xtronic à 7 rapports ; 23440€ en finition Connect Edition, boîte automatique XTronic ; 24290€ en finition Tekna, boîte mécanique ; 25790€ en finition Tekna, boîte automatique XTronic. Des versions auxquelles il faut désormais ajouter la 1.6 DiG-T, 190 chevaux.
Gamme diesel : 21290€ la Nissan Pulsar 1.5 Dci, 110 chevaux, finition Visia, boîte de vitesses mécanique ; 23190€ en finition Acenta, boîte mécanique ; 24440€ en finition Connect Edition, boîte mécanique ; 24890€ en finition Business Edition, boîte mécanique ; 26790€ en finition Tekna, boîte mécanique.
Photos : BM by NP
