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Essai Mégane TCe 130 EDC et Cabriolet 1.6 dCi 130

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A Nice avec les nouvelles Megane Berline et Cabriolet !

La Mégane 3, lancée en 2008, arrive a sa 6ème année de commercialisation. Un âge déjà conséquent, surtout dans un segment C très concurrentiel. Ses plus grandes rivales (Peugeot 308, Citroën C4 et Volkswagen Golf) ont déjà été renouvelées.

Le constructeur français, sans doute bien conscient de cet état de fait, propose donc un restylage de sa compacte pour l’année 2014, le 2ème de la carrière de l’auto. Il permet à la Mégane d’afficher la nouvelle identité Renault, inaugurée sur la Clio IV, marque de fabrique du designer Laurens van den Acker.

Suffisant pour rester dans le coup ? Réponse avec les essais des Mégane Berline et C.C

Renault Mégane 2014

Mégane Berline TCe 130 EDC Bose : doublement intéressante?

Les modifications cosmétiques apportées à la Berline se concentrent sur sa face avant. S’il est toujours difficile d’apprécier un élément aussi subjectif que l’esthétique il est indéniable que ce restylage apporte un vent de fraicheur à la Mégane, avec un avant plus dynamique et aérien. On regrette toutefois que cet allégement visuel n’ait pas profité à l’arrière, qui demeure inchangé. Cette version BOSE d’essai était par ailleurs équipée de superbes jantes diamantées de 17 pouces qui dynamisent beaucoup le profil de cette Mégane, par ailleurs bien mis en valeur par la très tendance teinte Marron Glacé de notre version d’essai.

Renault Mégane 2014

Renault Mégane 2014

A l’intérieur, on reste en terrain connu, avec une planche de bord inchangée et donc toujours aussi sobre, et surtout plus classique que sa rivale auréolée du titre de voiture de l’année 2014 : la nouvelle Peugeot 308 et son i-Cockpit. On apprécie les inserts noirs façon laqué piano, qui apportent une touche de modernité à cet intérieur, mais qui constitueront sans doute un calvaire à entretenir. La partie centrale de la planche de bord adopte un plastique généreusement moussé, les parties basses et hautes se contentant d’un plastique dur. Globalement la finition est de bon aloi, et les commandes sont faciles à utiliser.

Renault Mégane 2014

Notre Mégane d’essai était par ailleurs équipée d’une jolie sellerie optionnelle cuir/alcantara associé à des sièges chauffants (et électrique pour le conducteur).

La principale nouveauté constitue l’arrivée du système R-Link, qui permet par l’intermédiaire de 6 univers de commander les fonctions de navigation, de radio, d’ordinateur de bord… Il se pilote tactilement, directement sur l’écran, ou par l’intermédiaire d’un joystick présent entre les sièges avant. On lui préfère d’ailleurs volontiers la fonction tactile, plus simple à utiliser, mais nécessitant de s’arrêter, l’écran étant implanté assez loin du conducteur. Le R-Link donne accès à des applications intéressantes, dont l’assistant de conduite Coyote, très utile sur nos routes. Il donne également accès à un résumé de conduite économique, assez ludique et intéressant.

Notre Berline était équipée du Visio System (en option à 250€), caméra placée sous le rétroviseur intérieur, qui permet de déclencher une alerte visuelle et sonore en cas de franchissement de ligne continue ou discontinue (sans clignotant), système très appréciable sur longs parcours, et qui s’est manifesté de manière pertinente pendant l’essai. La nuit il permet également le passage automatique entre feux de croisement et de route lorsqu’un véhicule arrivant en face est détecté. Assez impressionnant pour un véhicule de cette gamme!

Sur la route on retrouve les qualités bien connues de la Mégane III, à savoir un confort de très bon niveau, même sur les grosses irrégularités de la route, et un excellent comportement routier, avec des prises de roulis limitées et une direction électrique bien calibrée et consistante. Le freinage est au diapason, avec une puissance appréciable et au dosage facile

Le 4 cylindres 1.2 TCe développe 130ch et 205 Nm de couple à 2.000tr/min. Associé à la boîte EDC il perd son appellation ENERGY, puisque l’association avec le système Stop and Start est (pour l’instant nous dit-on) impossible. Autant le dire tout de suite : ce petit 1.2 turbo-essence à injection directe nous a fait bonne impression. Avec un 0 à 100km/h bouclé en 9.5 secondes (donnée constructeur) il fait preuve d’une vélocité certaine, même si son tempérament incite plutôt à la conduite calme, au couple, d’autant plus que son niveau sonore est faible, en contrepartie d’une sonorité assez quelconque, notamment face aux 3 cylindres concurrents (Ford EcoBOOST notamment). Le constructeur insiste par ailleurs sur le travail qu’il a effectué pour réduire les émissions de particules fines, induites par l’injection directe. Sa consommation mixte est annoncée à 5.6L/100 (130g de CO2) avec la boîte à double embrayage EDC, soit une hausse de seulement 0.2L par rapport à la boîte manuelle.

La combinaison 1.2 TCe 130 et EDC constitue justement une nouveauté intéressante de cette Mégane restylée. Elle constitue la réponse apportée par Renault à la demande sans-cesse croissante de boîtes automatiques, le constructeur ayant en effet vu ses ventes d’automatiques augmenter de 45% entre 2010 et 2013.

La boîte EDC compte 6 rapports et s’accorde bien au tempérament apaisé du 1.2 TCe 130, en faisant preuve d’une belle douceur en conduite zen. En revanche si on brusque un peu la voiture l’EDC commence à devenir hésitante, ce qu’on constate sur des démarrages rapides, où la boîte tarde à enclencher le second rapport. Ce défaut est gommé si on choisit la fonction séquentielle de la boîte, qui permet par une simple impulsion sur le levier de monter ou de descendre un rapport. Avec ce mode enclenché la boîte se montre plus réactive, et on se surprend vite à conduire dynamiquement, une main sur le volant, l’autre sur le levier de vitesse. Globalement l’EDC est convaincante, et constituera un choix judicieux pour les amateurs de boîtes automatiques, même si on aurait apprécié un peu plus de réactivité en mode « tout auto ».

En résumé cette Mégane 1.2 TCe 130 EDC continue d’offrir un compromis confort/agrément de conduite de très bon niveau, agrément encore amélioré par la réussie boite EDC, même si aurait apprécié un peu plus de réactivité de sa part. Le restylage opéré lui redonne un coup de jeune salvateur dans une catégorie où la concurrence est féroce, et on apprécie l’arrivée du système R-Link. Si la Mégane ne domine plus les débats elle n’en reste pas moins un choix tout à fait recommandable dans la catégorie. Le tarif de la Mégane 1.2 TCe 130 EDC en finition BOSE est de 26.700€.

Mégane Coupé-Cabriolet 1.6 dCi 130 INTENS : des arguments de poids

La mode des Coupés-Cabriolets a été lancée avec l’emblématique Peugeot 206 C.C, qui a connu un succès sans précédent. Toutefois depuis quelques années l’intérêt pour cette catégorie s’estompe et le marché connaît une baisse significative en terme de ventes. C’est ainsi que la Volkswagen EOS ne devrait pas connaître de descendance. C’est donc dans un contexte assez difficile que Renault lance sa Mégane C.C restylée. Produite à Douai, elle adopte comme le reste de la gamme la nouvelle identité Renault qui allège la face avant. On déplore en revanche que l’arrière n’ait pas été retouché, puisqu’il demeure lourd esthétiquement, comme de nombreux C.C. Ce grief est toutefois partiellement effacé par la superbe teinte Rouge Grenat de notre modèle d’essai.

L’intérieur est identique à celui de la berline, à l’exception de la présence d’un bouton au bas de la console centrale qui commande l’ouverture et la fermeture du toit. Le toit offre une surface vitrée de 1m², qui permet de profiter du ciel même quand le temps ne se prête pas à rouler décapoté. Un bon point. La Mégane bascule entre Coupé et Cabriolet en 21 secondes (uniquement à l’arrêt), en laissant le doigt appuyé sur le bouton pendant toute l’opération. La vitre coupe-vent qui se loge entre les appui-tête arrières est de série, de même que le filet anti-remous, qui condamne logiquement les places arrières.

S’agissant de ces dernières si leur présence peut dépanner il ne faudra toutefois pas trop leur en demander, l’espace aux jambes offert aux passagers arrière étant limité. Par ailleurs la verticalité des dossiers et l’assise très courte rendra tout long trajet désagréable. Pour des trajets plus courts voyager à l’arrière est quand même envisageable, sauf pour les grands gabarits.

Au volant on retrouve les qualités de la berline, à savoir un comportement routier très sûr et un confort de haut niveau. Point faible habituel des cabriolets : la rigidité. Sur la Mégane C.C ce point a été soigné puisqu’à 130km/h on ne ressent pas de vibrations ou de trépidations. En revanche et très curieusement quelques petites vibrations se font ressentir lorsque la voiture évolue à basse vitesse, sans toutefois atteindre un niveau vraiment remarquable.

La hausse de poids induite par le toit rétractable (de l’ordre de 300 kilos avec le dCi 130!) se fait ressentir et la Mégane C.C offre logiquement un comportement plus pataud que la berline, lequel incite à la conduite zen. C’est au rythme de la balade que cette Renault fait preuve d’un bel agrément, d’autant plus que le constructeur a eu la bonne idée de limiter l’avancement du pare-brise dans l’habitacle, ce qui permet de profiter davantage du ciel.

Les remous et les bruits d’air sont bien filtrés (avec le filet anti-remous installé et les vitres remontées), et il est tout à fait possible de rouler à 130km/h en tenant une conversation avec son passager, sans avoir à hausser la voix. Vitres baissées en revanche les ceintures de sécurité commencent à claquer dès 50km/h.

Le style lourd de l’arrière présente un avantage : le volume du coffre. Toit en place il s’établit à 417 litres, une donnée qui permet de partir en voyage sereinement. Toit replié en revanche il chute à 211 litres, et la hauteur de chargement est drastiquement limitée. Point positif : un filet permet de délimiter l’espace que le toit occupe dans le coffre, et la voiture refuse de décapoter s’il n’est pas en place, ce qui évite les accidents (bagages écrasés…).

Diesel et cabriolet ont longtemps fait mauvais ménage. Ce n’est pas le cas pour cette Mégane C.C, puisque le 1.6 dCi 130 ENERGY a le bon goût de rester discret, même avec le toit escamoté. Il s’adapte même plutôt bien au tempérament sage de la voiture, en offrant des performances très correctes mais pas ébouriffantes. Il constitue sans doute le choix le plus recommandable de la gamme Mégane C.C, les autres motorisations risquant de se montrer un peu légères pour mouvoir le poids conséquent de l’auto. Le 0 à 100km/h est bouclé en 10.8 secondes et le moteur offre des relances très correctes. Il est un peu plus à la peine sur autoroute en cas de relief important, où il est parfois nécessaire de repasser la 5ème pour bénéficier d’un surplus de vigueur. A ce sujet la commande de boîte offre un guidage de qualité, tout en restant douce.

En conclusion, cette Mégane C.C restylée continue d’offrir un très bon compromis pour le client à la recherche d’un cabriolet qui ne néglige pas les aspects pratiques, avec ses places arrières d’appoint et son grand coffre (toit en place). Si tenté qu’on ne la brusque pas elle constitue une très agréable compagne de voyage, et les kilomètres défilent avec plaisir à son bord. Si elle peut à première vue paraître incongrue la présence d’un diesel sous son capot se marie bien avec ce tempérament paisible, le 1.6 dCi faisant preuve d’une belle éducation. Le principal grief restant est le style massif de l’arrière, qui pourra rebuter certains, surtout comparé au nouvel avant très réussi. Le prix de la Mégane C.C 1.6 dCi 130 INTENS : 34.050€.

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