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Essai BMW 428i, le cabriolet allemand survitaminé


Blog-Moteur en mode BMW 428i !

Blog-Moteur a entrepris un petit voyage initiatique en Maine et Loire, près d’Angers, ville d’art et d’histoire, à bord du dernier 428i de BMW. Un terrain de jeu et un temps estival parfaits pour tester les aptitudes de ce cabriolet survitaminé, remplaçant du cabriolet série 3 de la firme de Munich depuis mars 2014.

BMW 428i

Le design extérieur et intérieur

Ce cabriolet 428i reprend les codes du design BMW en ce qui concerne la calandre avant, et le résultat est vraiment superbe : un regard de braise et un capot légèrement bombé donnant un aspect musclé à la silhouette générale. On a particulièrement aimé les deux petites ouïes latérales du plus bel effet qui sont en fait des diffuseurs aérodynamiques (appelés « air breather » dans le jargon BMW). Elles ont pour but de réduire les turbulences, la résistance aérodynamique et, par la même occasion, la consommation de carburant ainsi que la diffusion de CO2. Ces diffuseurs latéraux sont associés au système global BMW EfficientDynamics et viennent compléter les diffuseurs avant « Air Curtain », deux prises d’air verticales par lesquelles l’air pénètre pour être ensuite canalisé jusqu’aux passages de roue avant.

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Une fois le toit dur rabattu (en 20 secondes et jusqu’18 km/h), l’allure du 428i est toujours aussi racée, même si l’arrière pourrait apparaître pour certains un peu massif. Mais pour résumer, c’est du très beau travail réalisé par BMW, surtout quand on sait la difficulté de concevoir un design extérieur agréable à l’œil pour un cabriolet une fois le toit replié.

A bord, on est immédiatement conquis par le niveau de qualité et de finition qui accompagnent l’image de BMW depuis de très nombreuses années désormais (à quelques rares exceptions près, nous diront les connaisseurs). Tout est très bien fini, et les assemblages ne souffrent d’aucun défaut. La finition Modern nous propose une sellerie cuir Dakota d’un beige clair qui illumine littéralement l’habitacle, se mariant parfaitement avec la robe Sparklingbraun métallisée. On a juste été étonné d’apercevoir des points d’ancrage intérieurs sur les côtés passagers bien peu discrets. Une enquête minutieuse nous a permis de découvrir leur utilité : pour les attaches du filet anti-remous !

Comme souvent sur les modèles BMW, la planche de bord est très légèrement orientée vers le conducteur, et la molette iDrive Touch gérant le système multimédia s’intègre naturellement à la console centrale.  Les compteurs, quant à eux, nous sont apparus un peu classiques, voir simples esthétiquement, mais parfaitement lisibles à l’usage ceci-dit.

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En résumé, le design intérieur de cette 428i s’inscrit parfaitement dans le savoir-faire et le style BMW. Les aficionados de la marque adoreront cet intérieur à la fois sportif et soigné, et les autres s’y trouveront tout de suite à leur aise, toit fermé ou ouvert.

L’équipement

Ce cabriolet 428i, au vu des équipements proposés, confirme son positionnement premium face à des concurrents directs tels que l’Audi A5 cabriolet ou encore la Mercedes Classe E cabriolet. Parmi ses équipements les plus caractéristiques, notons les sièges Sport exclusifs accueillants et confortables même sur un trajet de plusieurs heures, la fonction d’aide au chargement très maline qui facilite l’accès au coffre quand le toit est replié, le filet anti-remous qui s’avère pratique à l’usage toit découvert, ou encore la trappe à skis très utile si on doit atteindre le coffre sans pour autant devoir s’arrêter. Mention spéciale à l’affichage tête haute couleur, qui nous a tellement plu qu’on en oubliait presque de regarder nos compteurs, tant les informations indiquées sur le pare-brise étaient claires et exhaustives : vitesse, navigation, limitations de vitesse… Un vrai plus pour le confort de conduite et la sécurité !

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Le système multimédia quant à lui nécessite quelques minutes d’adaptation, mais une fois son fonctionnement assimilé, il s’avère plutôt pratique à l’usage grâce à la molette centrale multifonctions, utilisable par le conducteur ou le passager avant. Et son pavé tactile est très efficace, pour un gain de temps des plus appréciables. Par contre, la commande vocale ne nous a pas franchement convaincus malgré nos efforts répétés durant de longues minutes, le système ayant pourtant été éprouvé nous a-t-on dit. Un mauvais jour sans doute (ou des cordes vocales difficilement identifiables peut-être !). Bien entendu, le 428i propose également les différentes aides à la conduite attendues pour un véhicule premium, comme les régulateur et limiteur de vitesse, la caméra de stationnement, ainsi que les options classiques telles que le GPS ou la climatisation bizone. Mais BMW ne s’arrête pas en si bon chemin pour les options et va jusqu’à proposer un système d’appel d’urgence intelligent (ce dernier étant inclus dans le pack BMW ConnectedDrive, en plus d’autres services tels que la conciergerie, payant), ce qui est déjà moins courant.

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On a juste trouvé un peu dommage pour un modèle de ce standing de ne pas bénéficier de phares directionnels ni de la surveillance anti angle mort, plutôt que du chauffage de nuque (même si compréhensible pour un cabriolet) et du système électrique quelque peu lent de repositionnement des sièges une fois ceux-ci rabattus, permettant aux passagers d’accéder aux places arrières. A ce propos, les occupants arrière ne se sentiront pas oppressés même durant de longs trajets, et l’espace alloué aux jambes est très honnête. A noter qu’il s’agit d’une vraie 4 places… et uniquement 4 places. Vous l’aurez compris, le cabriolet BMW choiera ses occupants, et le conducteur en particulier… pour son plus grand plaisir.

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Le comportement

Quatre types de conduite sont proposés au total, en fonction de votre humeur, de votre style de conduite…ou encore de votre portefeuille.

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Il y a tout d’abord le mode Eco Pro, parfait pour un rythme de croisière des plus tranquilles, qui permettra une économie d’essence jusqu’à 20% (information constructeur), non négligeable pour celui qui cherche à bien gérer sa réserve de carburant. En pratique, il est clair que ce mode permet d’augmenter son autonomie de manière non négligeable, avec en contrepartie une façon de conduire bien moins pêchue de facto. Le mode Confort propose un style de conduite plus usuel quand les modes Sport et Sport Plus permettent de faire chanter le moteur 4 cylindres essence à injection directe et ses 245 chevaux, avec des caractéristiques de conduite propres, que ce soit pour le moteur, la transmission ou encore le train de roulement. Le mode Sport Plus désactive le contrôle de traction et de ce fait, est plutôt réservé aux conducteurs (pilotes ?) avertis.

Le plaisir sonore est d’autant plus appréciable et apprécié que l’insonorisation de l’habitacle s’avère être une très bonne surprise, s’agissant d’un cabriolet. Le 428i passe de 0 à 100 km/h en 6,4 secondes, score très respectable au demeurant pour ce type de carrosse.

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D’une agilité extrême, même quand on essaie de le malmener un peu sur les jolies routes de campagne du pays d’Anjou, le BMW 428i s’est avéré être aussi d’une précision assez déconcertante, au point de nous faire oublier qu’il s’agissait d’un cabriolet. La répartition des masses (50/50) et la voie élargie à l’avant comme à l’arrière par rapport à son prédécesseur (le cabriolet série 3) n’y étant certainement pas étrangères, tout comme le système à propulsion.

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Ainsi, quand il a fallu s’essayer aux palettes au volant pour gérer la boite automatique à 8 rapports (en option sur notre modèle de test), ou encore via le sélecteur court, on s’est vite étonné de jouer les pilotes professionnels avec un plaisir non dissimulé. Pour reprendre la célèbre devise de la marque à l’hélice : quelle joie !

Les plus
+ l’alliance de l’élégance et de la sportivité
+ la qualité de finition
+ les modes Sport et Sport Plus, avec palettes au volant
+ la fonction d’aide au chargement, très bien vu

Les moins
– la consommation, même en mode Eco Pro
– quelques options discutables

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Le verdict

BMW nous gratifie d’une expérience cabriolet quasi irréprochable à tout point de vue (plaisir de conduite, habitabilité, style), bien aidée il faut le dire par une base déjà de très bonne facture avec le modèle issu de la série 3. Le 428i n’est toutefois pas à la portée de toutes les bourses, d’autant plus qu’il ne se montre pas vraiment économe à l’usage, tant il appelle à une conduite relativement sportive, même en mode Eco Pro. N’empêche qu’avec ce nouveau cabriolet, BMW a une nouvelle fois réussi à concevoir une pure voiture plaisir. N’est-ce pas ce que rechercheront en premier lieu les futurs heureux propriétaires qui auront la chance de l’acquérir ?