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Essai Skoda Superb Combi (2024) : Mais que reste-t-il aux Premiums Allemands ?

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Skoda Superb : La routière Tchèque de retour avec un nouvel opus

La Superb et Skoda, c’est une grande histoire d’amour. Et pour cause : sa première version fête ses 90 ans en cette année 2024. La première Superb « moderne » (traduction : de l’ère post-rachat par Volkswagen) a quant à elle été lancée en 2001. Un retour gagnant, puisque ses trois générations ont été écoulées à 1,6 millions d’exemplaires, dont 850.000 pour la seule dernière. La Superb se décline aujourd’hui en une quatrième génération. Ce nouvel opus se distingue par sa présentation et ses aspects pratiques, plus soignés que jamais. Notre essai dans le Cantal de la nouvelle Skoda Superb Combi (2024), en 2.0 TDI 150 ch Laurin & Klement.

La nouvelle Skoda Superb Combi (2024), en finition Laurin & Klement.

Une présentation plus BCBG que jamais 

Soyons franc : pour distinguer la nouvelle Skoda Superb de l’ancienne, il faut un oeil un peu affuté. A défaut donc de révolutionner la formule, la nouvelle Skoda Superb (longueur : 4,90 m) offre un look encore plus soigné qu’avant. Une remarque encore plus vraie en finition Laurin & Klement, avec une présentation « BCBG » qui lui va comme un gant.

On remarque la calandre avant affinée, les boucliers redessinés (ils sont plus dynamiques), ou encore les nouveaux blocs optiques, avec technologie Matrix LED à l’avant. Skoda a veillé à réduire la traînée de son modèle, avec un Cx qui s’améliore : 0,25 sur cette Superb Combi. 

Le nuancier est renouvelé en quasi-totalité, avec six nouvelles teintes, dont l’original « Jaune Sahara » de notre modèle d’essai. 

Un intérieur qui n’a vraiment plus rien à envier aux Premium Allemands 

L’habitacle de cette nouvelle Skoda Superb se caractérise par sa qualité de présentation. Mention spéciale à l’intérieur « Suite Cognac » (Terra-Cotta) optionnel, avec sa superbe sellerie, et ses inserts façon bois. De quoi réchauffer agréablement l’atmosphère intérieure, avec une impression « loft » très agréable. Une impression encore accentuée par la présence de sièges ventilés, et massants (de série avec cette ambiance intérieure). Petite originalité de cette nouvelle Superb : les « lamelles » verticales décoratives. C’est plutôt sympa à regarder, mais l’entretien sera sans doute plus difficile qu’avec une surface lisse.

Au total, six design intérieurs sont disponibles, avec des selleries et des inserts décoratifs différents. La qualité de fabrication est d’un excellent niveau. En dehors de quelques plastiques communs au niveau de la console centrale, l’inspiration est clairement haut de gamme. La Superb n’a vraiment plus rien à envier aux modèle Premiums Allemands concurrents !

Un aménagement intérieur épuré, et plutôt « techno »

Comme sur le nouveau Kodiaq, le levier de vitesse a migré sur la colonne de direction, afin de libérer la console centrale. De quoi permettre à Skoda d’implanter une « Phone Box », avec 2 supports de recharge par induction ventilés. Cette nouvelle génération de Superb dispose également des commandes rotatives (avec écran numérique) : les « Smart Dials ». Conjuguant bouton « physique » et écran(s) numérique(s), ces dernières qui permettent d’avoir un accès rapide à certaines commandes importantes (ventilation, volume, mode de conduite…). La commande du milieu est par ailleurs personnalisable. On limite ainsi les « trifouillages » sur l’écran central, notamment pour accéder aux commandes de ventilation.

Les commandes rotatives « Smart Dials ».

L’écran central voit quant à lui sa taille grimper à 12,9 pouces, et son interface (propriétaire) a été dépoussiérée, grâce à l’interface MEB 4, globalement efficace et réactive.

L’un des breaks les plus généreux du marché

Le coffre gagne 60 litres, et offre désormais 690 litres, et même 1.920 litres sièges rabattus ! La meilleure amie des brocanteurs, c’est la Superb Combi ! Est-il par ailleurs nécessaire de vous préciser que l’espace aux jambes à l’arrière est particulièrement soigné, et digne d’une voiture du segment supérieur ? Qu’on se le dise : la réputation de sens de l’accueil de Skoda n’est vraiment plus à faire.

Gamme et tarifs de la nouvelle Skoda Superb

Simplifiée, la gamme de la nouvelle Superb s’articule autour de deux finitions : Selection, et la luxueuse Laurin & Klement (une finition Sportline devrait arriver par la suite). Exit donc la finition d’entrée de gamme Active. La Superb Combi débute à 45.720 Euros (44.620 pour la berline), avec la motorisation 1.5 TSI Hybrid (micro-hybridation) de 150 ch, associé à la boite DSG7. La motorisation 2.0 TDI 150 ch DSG7 débute quant à elle à 49.970 Euros.

Le premier niveau de finition en offre déjà beaucoup (Infotainment 12,9 pouces, Travel Assist, caméra de recul, Phonebox, phares à LED, sièges chauffants, Smartlink…). Luxueuse, la finition Laurin & Klement offre une dotation qu’on peut facilement qualifier de pléthorique : phares Matrix LED, hayon électrique, sièges ventilés et massants, DCC Pro +, éclairage d’ambiance à LED, sellerie cuir, système audio Canton à 14 H.P, vitrage latéral acoustique. Neuf packs permettent ensuite de compléter la dotation. 

Côté motorisations, la nouvelle Superb dispose d’une offre plutôt large : aux côtés du 1.5 TSI « Hybrid » de 150 ch, le 2.0 TDI 150 a été rejoint peu depuis par un autre 2.0 TDI, cette fois-ci de 193 ch, et associé à une transmission 4×4. Une motorisation hybride rechargeable 1.5 TSI de 204 ch complète le tout, avec une autonomie annoncée en électrique particulièrement prometteuse : 125 km !

Au volant de la nouvelle Skoda Superb Combi 2.0 TDI 150

C’est un signe des temps : cette nouvelle Skoda Superb se passe désormais des « grosses » motorisations des générations précédentes, à l’image du V6 TDI du premier opus, ou du 2.0 TSI de la génération précédente, qui montait jusqu’à 280 ch. Un sacrifice logique, à l’heure où le moindre gramme de CO2 compte. Pour autant, le 2.0 TDI 150 ch de notre Superb d’essai n’a rien d’une tannée. Grâce à son couple confortable (360 Nm, c’est bien plus que le 1.5 TSI 150), ce dernier offre des relances très correctes, à défaut il est vrai de mordant (0 à 100 km/h en 9,3 secs). Composant avec une masse certaine (1.639 kg), ce moteur s’apprécie « sur le couple », où il donne le meilleur de lui-même. Notez qu’il est dépourvu de l’hybridation légère du 1.5 TSI. Quoiqu’il en soit, Skoda annonce une consommation combinée comprise entre 5.0 L et 5,4 L / 100 km. Rajoutez un bon litre, et vous obtiendrez sa consommation moyenne « typique ».

Un comportement routier dans le haut du panier

Le comportement routier de cette nouvelle Skoda Superb Combi nous a épaté. Concédant peu de roulis pour une voiture de cette trempe, elle peut également compter sur un train avant bien guidé, et directeur. C’est vraiment de la belle ouvrage, comme constaté sur les routes sinueuses au dessus de Clermont-Ferrand, en direction du lac de Guéry. Comme souvent ses les productions du groupe Volkswagen, l’amortissement piloté (présent sur notre modèle d’essai) apporte un vrai plus.

L’amortissement se montre un peu sec à basse vitesse (notre modèle d’essai était équipé de jantes 19 pouces optionnelles). Les choses s’améliorent en prenant de la vitesse, ou en choisissant le mode Confort, qui rend l’auto beaucoup plus clémente pour nos vertèbres.  

Autre source de satisfaction : l’insonorisation. Equipée d’un vitrage acoustique (à l’avant mais aussi à l’arrière, c’est qui est encore rare), notre Superb Combi Laurin & Klement offrait un confort acoustique de qualité à vitesse stabilisé.

Conclusion : Le grand break « rationnel » parfait !

Comparé aux plus dispendieuses Mercedes Classe C break (minimum 56.100 Euros en 200d) ou BMW Série 3 Touring (52.050 Euros en 318d), la nouvelle Skoda Superb Combi n’a plus grand chose à leur envier, hormis le prestige de leur blason. Très logeable (espace aux jambes à l’arrière, coffre de déménageuse), bien présentée (et finie), elle ne déçoit pas non plus s’agissant de ses (grandes) compétences routières (même si le 2.0 TDI 150 ch n’impressionne plus autant qu’avant). Vous avez devant les yeux le nouveau break routier « rationnel » de référence !