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Salon de Détroit 2018 : Le Hyundai Veloster revient, avec une inédite version sportive N


Hyundai Veloster : Retour d’Outre-Tombe

S’il existe bien une voiture chez Hyundai qui ne laisse pas indifférente, c’est bien le Veloster. Et ce n’est pas Jensen, notre spécialiste rétro qui me contredira : il est (lheureux) propriétaire d’un Veloster Turbo ! Présenté en 2011 au Salon de Détroit, le dernier coupé de la marque Hyundai a provoqué moult réactions. Et dire que les avis étaient partagés serait un euphémisme. Mais comme on se complait à le dire, les goûts et les couleurs ne se discutent pas.

Coupé 4 portes sans réel identité sportive, la première version du Veloster laisse un lourd héritage au successeur.

Clin d’œil historique, c’est de nouveau au Salon de Détroit que Hyundai a décidé d’annoncer l’arrivée de la nouvelle version du Veloster, un peu contre toute attente. N’ayant pas enregistré de réel succès, ni de ferveur au sein de la marque, le célèbre coupé asymétrique à 4 portes revient sur le marché en passant par la fenêtre.

Evolutions esthétiques : Revisite à coups de hache

On ne va pas se mentir, malgré ses prestations de coupé, le Veloster premier du nom n’était pas une référence en terme de ligne racée. Doté d’un empattement long, ses lignes lisses en galbes inspiraient plus la fluidité que la sportivité. Apprenant de ses « erreurs », Hyundai a sorti le scalpel pour retailler un profil acéré, et un nouveau sourire plus énervé !

Remis au goût du jour, l’avant de ce nouveau Veloster déroute au premier regard. La fracture est franche sur la proue comparé à l’ancien modèle. Fini cet aspect lisse, la nouvelle calandre quadrillée se dessine telle une ouverture béante. Elle couvre désormais la quasi-totalité de la face avant. Cette nouveauté lui procure un coup de boost indéniable, même si l’évolution est assez déroutante.

Les nouveaux blocs optiques à LED ont été simplifiés, afin de gagner en impact visuel. Ce sentiment est accru par le capot moteur aux nervures prononcées. Habillé par cette robe rouge, le regard de ce Veloster m’invoque celui d’une célèbre sportive américaine affublée logo ovale bleuté…

Dans la même veine, les renflements des passages de roues rebondis sont limogés, pour laisser place à des virgules à la trainée horizontale. Le coup de crayon permet d’allonger le profil de ce coupé à l’empattement long, mais ramassé à ses extrémités. Il accentue ce caractère déjà présent sur la première version, d’une ligne de caisse assez haute réduisant au minimum les surfaces vitrées.

A noter que la monte pneumatique se fait maintenant plus généreuse, avec des jantes de 18 pouces qui ne laissent guère d’espace libre dans les passages de roues.

On en arrive au nœud de l’affaire: le ¾ arrière. Déjà particulier sur son aïeul, la poupe du Veloster persiste et signe. « Vous trouviez l’arrière du premier Veloster spécial ? Rassurez-vous nous allons aller encore plus loin ». En effet, Hyundai a réussi un coup de poker, en changeant radicalement le design de la fuite de la carrosserie du coupé. Premièrement, ce qui peut dérouter c’est la nouvelle position des feux. Désormais accrochés à la lunette arrières, ils ont tendances à rehausser le style arrière, élément le plus contrariant. Ensuite, la chute de reins se dynamise. Elle acquière une malle au design plus vertical, rapprochant son concept d’un hatchback traditionnel. Enfin, le bouclier arrière reste doté d’un large bandeau noir pouvant accueillir un diffuseur.

Niveaux de finitions : Répartition tripartite des pouvoirs

Le millésime 2018 du Veloster sera ventilé sur 3 niveaux de finition. Les deux premiers ne sont que le prolongement de l’actuelle gamme : j’ai nommé les Veloster et Veloster Turbo. Ces deux versions constitueront le cœur de la gamme.

La version Turbo du Veloster a le droit à quelques éléments distinctifs : becquet, diffuseur, montants de pare-brise noirs ou encore monogramme éponyme sur bas de caisse élargis.

Châssis et architecture : Hyundai revoit ses bases

Au rang des nouveautés techniques, le Veloster s’offre la nouvelle plateforme de la marque, déjà éprouvée par la dernière i30.

Elle sera épaulée dans son travail architectural amélioré par une liaison au sol totalement repensée. Quelle que soit la finition, l’essieu arrière gagne en modernité. En effet, initialement rigide à barre de torsion, le train arrière adopte à présent une configuration multibras, à l’instar des compactes allemandes. Les gains seront multiples, puisque que ce type de suspension améliore autant le confort à bord que l’efficacité de la tenue au sol en conduite sportive. Bien évidemment, sera permis à la version Turbo d’avoir une version plus aboutie grâce à des barres stabilisatrices améliorées ou encore grâce à un train avant McPherson renforcé.

Hyundai Veloster 2018 : la constance mécanique

Concernant le cœur du nouveau Veloster, pas de grande annonce. Pour les modèles vendus sur la première année de commercialisation, nous retrouverons deux motorisations essences à 4 cylindres.

La première est le moteur atmosphérique d’une cylindrée de 2 litres offrant 147 chevaux, pour un couple de 132 Nm, qui sera accouplé à une boite manuelle, ou automatique à 6 vitesses. Ce moteur a la particularité de fonctionner selon le cycle thermodynamique d’Atkinson, qui assure un meilleur rendement pour une puissance plus faible. Le but est forcément de conserver une puissance convenable, et réduire les émissions en diminuant la quantité de carburant imbrûlé. Enfin, ce moteur concentre plusieurs atouts, comme le contrôle variable de l’ouverture des soupapes (DCVVT), un système d’admission variable (VIS), ou des revêtements anti-friction performants.

La seconde motorisation est turbocompressée, délivrant pour 1,6 litres la puissance de 201 chevaux, et 195 Nm de couple. Ce bloc pourra être dirigé par une boite manuelle à 6 vitesses, ou par la boite automatique à double embrayage sur 7 rapports. Le Veloster Turbo a le droit à un petit avantage, puisqu’il dispose d’une fonction améliorant le couple, en le portant à 202 Nm à pleine charge, même à bas régime.

Hyundai pense déjà aux évolutions de son coupé, en annonçant pour 2019 un équipement de série sur l’ensemble des versions : le Torque Vectoring Control (TVC). Ce système répandu sur les voitures sportives permet de limiter en virage le patinage des roues intérieures, réduisant comportement sous-vireur et soubresauts néfastes dans la direction.

Habitabilité et technologie : le bon en avant

Du point de vue technologique, le Hyundai Veloster n’a plus à rougir. En effet, la sécurité active du nouveau coupé est plus que fournie, offrant toutes les aides que l’on peut aujourd’hui trouver sur le marché.

Les prestations intérieures sont également à la hauteur de la concurrence, avec une planche de bord modernisée. Elle est désormais équipée d’un écran tactile allant de 7 à 8 pouces, qui peut être couplé à un système audio à 8 HP et un subwoofer. Accessoire à la mode, le vide poche central dispose d’un chargeur de téléphone portable inductif.

Le visuel de cette planche de bord se retrouve égayée dès la version de base par des inserts de couleur rouge vif ou des rappels de damier, lui conférant un rappel du nouveau dynamise de l’auto. Redessinée, elle adopte un style horizontal beaucoup plus conformiste que sur la première version. Les matériaux semblent d’ailleurs plus flatteurs.

La sellerie évolue légèrement pour se démarquer visuellement en fonction des versions proposées. Tissu logoté Veloster sur la version de base, le modèle Turbo a le droit à un intérieur en cuir blanc bandé de lignes rouges.

Hyundai Veloster N : la lettre de noblesse

Forcément, c’est l’annonce du second modèle badgé N dans la gamme Hyundai qui aura le plus retenu notre attention. Emboîtant le pas à la i30 dévergondée pour rappeler son engagement remarqué en WRC, le Veloster va avoir le droit à une déclinaison encore plus rageuse.

Le Veloster N.

Outre une couleur bien spécifique et reconnaissable d’entre toutes, plusieurs éléments extérieurs permettent de singulariser le Veloster N. Le bouclier avant est retravaillé du côté des ouïes de part et d’autres de la calandre. Ces modifications ont un intérêt technique, puisqu’elles améliorent la circulation d’air consacrée au refroidissement de la mécanique. De profil, les bas de caisses spécifiques s’intercalent entre des jantes de 19 pouces au dessin plus agressif.

On devine également la présence d’un spoiler arrière proéminent qui abrite un troisième feu stop de forme triangulaire, alors qu’en partie basse le diffuseur plus travaillé propulse la double sortie d’échappement aux extrémités du bouclier.

Petite particularité dans l’intérieur de ce Veloster qui est conservé sur la version N, c’est le parti-pris par Hyundai de conserver un tableau de bord hybridé entre analogique et numérique. A l’heure où les cockpits virtuels sont légion et sont surtout plébiscités par la plupart des fans de voitures sportives, le Veloster N reste rustique, avec ses deux aiguilles rouges sur fond noir, courant sur un rythme effréné de chiffre en chiffre de couleur blanche. Personnellement, et ça n’engage que moi, je suis bien plus friand d’un combiné simple et radical comme on pourra le retrouver sur le Veloster N. Sûrement encore un point de discorde. Mais si ça n’était que le seul sur le Veloster, la voiture ne me paraîtrait que moins attachante et attrayante !

Les atouts de cette version sont tout de même principalement sous le capot. Le 4 en ligne turbocompressé de 2.0 litres de cylindrée développe 275 chevaux, pour 260 Nm de couple. La boite manuelle à 6 vitesses est particulière, vu que Hyundai a raccourci les rapports, pour accroître l’accélération de la bête. Dans la continuité, le pont pourra disposer en option d’un différentiel à glissement limité.

La suspension ne sera pas en reste. Pilotée électroniquement, elle possède un système gérant les transferts de masses, afin de réduire les comportements les plus désagréables. Elle gomme le roulis en virages serrés, la cambrure à l’accélération, ou le piquet sur l’avant au freinage. D’autant plus que le Veloster N sera équipé de disques de freins surdimensionnés haute performance, donnant une sensation plus virile sur la pédale du milieu.

Ne reste plus qu’à attendre une longue année pour pouvoir titiller les performances de la bombinette bleutée. Ces 12 mois seront d’autant plus long à passer que le petite sœur i30 déchaîne depuis quelques temps les passions !