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F1 2017- Equipes, règlement et pilotes, on vous dit tout !

Surprise ! Pas de surprise

Le règlement promettait donc des F1 version 2017 agressives, voir sexys, et les bruits de couloirs confirmaient cette tendance. Outre les pneus très larges et des ailerons plus grands, autant dire que le pétard s’avère mouillé. Car les monoplaces 2017 ne sont certes « pas dégueu », mais l’on est encore loin des viriles monstres des années 90, simples et équilibrées, sans artifices curieux bien qu’utiles à la performance. Encore raté donc pour cette année. Espérons, du moins, qu’elle procure un peu plus d’émotions en course. Les 5 secondes au tour gagnées promises sont alléchantes, mais en sera t-il vraiment ? Peut-être aurons nous la réjouissance de voir des pilotes s’être donnés à fond physiquement, au moins avec une petite goutte sur le front en fin de GP, car oui c’est un sport, et il est devenu loin le temps des gladiateurs du tarmac…

hungaroring-extra

Ce qui semble malheureusement plus certain concerne les dépassements qui risquent d’être plus difficiles et donc moins nombreux. Sur les pistes étroites, le gabarit des voitures seront une réelle contrainte. Aussi, l’appui aérodynamique accru augmentera le « déventage » de la voiture suivante, associé à la vitesse de passage en courbe qui diminuera les marges de manœuvres.

Mercedes, le titre ils défendront

Espérons que les niveaux soient nivelés cette année pour éviter d’assister aux balades dominicales de Lewis Hamilton et de son melon bien tassé sous le casque. Mais aussi, croisons les doigts pour que Valtteri Bottas ait suffisamment de sisu finlandais pour lui tenir tête. Car les victoires de Mercedes depuis trois saisons n’ont pas réellement de saveur tant son avance technologique est importante depuis l’arrivée des discrets moteurs turbocompressés.

Mercedes AMG W08 Hybride
Mercedes AMG W08 EQ Power+

Redbull-(Renault)Tag-Heuer, les plus dangereux

Les châssis Redbull d’Adrian Newey n’ayant plus rien à démonter, nul doute que le 2017 sera à la hauteur de ses prédécesseurs. La paire de pilotes est talentueuse. Daniel Ricciardo est encore jeune mais surtout très solide, tandis que Max Verstappen est un talent avéré avant même qu’il ait réussi ses premiers pas, une véritable machine à courir. Le point interrogation est sans doute le moteur Renault. Les équipes de Viry-Châtillon ont réalisé un travail fantastique pour retrouver le chemin de la victoire en 2016. Le moteur étant totalement nouveau cette année, la fiabilité sera à démontrer.

Redbull RB13
Redbull RB13

Ferrari, encore ils tenteront

L’orgueil ferrariste est roi particulièrement depuis près de 10 ans à la scuderia. Raikkonen, Massa, Alonso, Vettel, tous l’ont rêvé et, jusqu’ici, tous y sombrent malgré leur talent. Si la victoire est possible cette année, l’instabilité gangrénée par la pression politico-sportive au sein de l’écurie, ne permettra surement pas d’atteindre le titre en 2017.

Ferrari SF70H
Ferrari SF70H

Force India-Mercedes, difficile de faire mieux

6e en 2014, 5e en 2015, la belle 4e place au classement constructeur en 2016 pourrait rester sa meilleure. L’équipe indienne à faible budget réalise déjà d’excellentes performances face aux « gros » du championnat. Pourvu qu’elle reste dans ce haut de tableau, ce qui permettrait à l’excellent Sergio Perez et au rookie français Esteban Ocon de se mettre en valeur.

Force-India-VJM10-F1-2017
Force-India VJM10

Williams-Mercedes, on attend, on espère

Après une longue période de disette, on se réjouissait de retrouver en 2014 et 2015 l’écurie aux sept titres parmi les trois grandes forces en présence. 2016 fut moyenne, Williams s’essouffle encore. Le transfert de Bottas vers Mercedes semble avoir permis de renforcer son back-up technique et peut-être un peu plus. L’arrivée du riche mais non moins rapide pilote Canadien Lance Stroll fait respirer la trésorerie Williams. L’ex-retraité de quelques jours, Felipe Massa, restera un apport d’expérience non négligeable. Alors pourquoi pas terminer dans les points à la régulière pour se retrouver dans parmi les trois meilleurs ?

Williams FW40
Williams FW40 aux couleurs Martini, toujours une réussite !

Mclaren-Honda, revient doucement

Depuis une saison 2014 tristement calamiteuse pour un top-team, Mclaren remonte, depuis, doucement la grille. Les grandes heures de Mclaren-Honda des années 90 est désormais une lointaine histoire. Le motoriste japonnais n’avait clairement pas mesuré les difficultés à affronter dès 2014, ce fut une douche froide. Depuis, Mclaren surf sur une communication positive prétextant que tout va bien. Seulement, sans sponsor titre, sans grandes performances et donc sans revenus significatifs des primes de résultats, les feuilles de comptes doivent crier famine. Sans compter que Fernando Alonso, en quête éternel d’un troisième titre coute très cher. Mais associé au « Max Verstappen II », Stoffel Vandoorne, la duo Belgo-Espagnol peut combler une performance en retrait. Souhaitons leur une monture à la hauteur de leur talent, du moins pour jouer un podium ça et là.

Mclaren MCL32
Mclaren MCL32 oublie le terne noir et retrouve une livrée orange

Toro Rosso-Renault et ses petites ailes

Le petite scuderia profitera, une fois encore, du très rapide Carlos Sainz Junior et de Daniil Kvyat dont la confiance a été renouvelée cette année à la surprise de tous. Les résultats sont beaux avec de petits budgets, alors souhaitons leur quelques coups d’éclat cette saison avec le moteur Renault version 2017 (Ferrari spec 2015 l’année dernière).

ToroRosso STR12
Toro Rosso STR12 et sa superbe livrée bleue roi et argent

Haas-Ferrari, très bon rookie, mais après ?

L’entrée en F1 s’avère généralement difficile et beaucoup s’y sont déjà cassés les dents comme Spyker, Super Aguri, Catheram ou plus récemment Manor. Pourtant, Haas a démontré qu’elle possède sa place dans la catégorie reine. Certes, il s’agit d’une Ferrari « B », mais l’expérience en sport automobile des américains a aussi joué dans la balance, par exemple avec des stratégies audacieuses et parfois payantes. Romain Grosjean tire l’équipe vers le haut et continuera cette année sur cet élan. Mais pour aller jusqu’où ? La concurrence est rude en milieu de peloton, et il est difficile à croire que l’équipe puisse faire beaucoup plus.

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Renault, fera mieux

Les bleus ne pourront que faire mieux après la saison 2016 courue sur les cendres de Lotus. L’objectif de la 5e place semble être cohérent avec l’engagement à long terme du constructeur. Mais les champions du monde d’il y a 10 ans peuvent ils se contenter de moins ? Nico Hulkenberg jouera la tête d’affiche, tandis que Jolyon Palmer devra confirmer sa difficile mais constante ascension. Alain Prost apportera sa science de la course automobile. Cette année, il sera indispensable de se montrer, et on y croit.

Renault RS17
Renault RS17

Sauber-Ferrari, dans le dur

L’écurie Suisse devra se cracher dans les mains pour tenir tête à ses concurrents directs. Le grand prix du Brésil 2016 lui a permis d’obtenir la convoitée 10e place au classement constructeur en guise de survie avec les primes de résultats, ce qui achèvera Manor quelques semaines plus tard en liquidation. Sauber aligne ici une voiture au moins bien plus belles que les années précédentes. Elle sera pilotée par le Suédois Marcus Ericsson et Pascal Werlhein, l’un des protégés de Mercedes, deux apports financiers non négligeables.

Sauber-C36-Ferrari-F1-2017
Sauber C36

 

F1, Les Dimanches à 14h…

J’aimerais tant dire que ce sera la saison du renouveau. Il n’en sera rien. L’aube 2017 annonce une saison une fois de plus dominée par Mercedes, probablement talonné par Redbull, mais en quelle mesure ? Là est la clé du suspense. Car le reste du peloton risque du suivre un peu plus loin en rang serré, Mclaren, Renault et Toro Rosso pourraient remonter dans la hiérarchie. Nous assisterons à moins de dépassements, donc des manœuvres sans doute plus border-line, et retrouverons des commissaires de courses au diapason pour distribuer des pénalités scandaleuses…. triste spectacle. J’espère me tromper. Remarquons aussi la qualité du plateau concernant les pilotes : outres les Hamilton, Vettel, Raikkonen, Alonso ou Bottas, il faut compter les jeunes talents aux dents longues Verstappen, Vandoorne, Sainz Jr, Stroll et Ocon. Ce sont eux qui vous brusqueront lors de vos assoupissements !

©medisite
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