Notre essai de la Citroën DS4 THP 200 Sport Chic
Un essai made in Normandie
Nous sommes partis en Normandie pour enfin savoir ce que la Citroën DS4 THP 200 finition Sport Chic avait dans le ventre (et accessoirement dans l’habitacle). Et si la version la plus puissante de la gamme DS4 jusqu’à aujourd’hui (avec 200 chevaux sous le capot s’il vous plait, en attendant la sauvage DS4 Racing et ses 256 chevaux) symbolisait une fois pour toute le renouveau de la classe à la française ?
Le design extérieur, une réussite !
Que ce soit dit et bien dit, on ne peut que saluer l’esprit d’initiative des designers de Citroën qui ont planché sur cette gamme Premium DS. Alors que la DS3 frappait un grand coup dans l’univers plus que sage de Citroën, la DS4 confirme cette volonté de la part du constructeur aux chevrons d’allier dynamisme, technologie et sportivité. Bref, le mot d’ordre depuis quelques années est de dépoussiérer une image de marque vieillissante, pour attirer un nouveau type de clientèle : plus jeune et plus branchée ! Tout en montant en gamme et accéder à la catégorie Premium tant recherchée, du fait d’une marge plus élevée qu’avec les modèles classiques. Et le partenariat avec Sébastien Loeb de confirmer ce positionnement sur le marché, même si l’acceptation auprès du grand public se fera sur la durée en terme d’image de marque. Il faut laisser le temps au temps !
La ligne extérieure de la DS4 est dans la continuité du travail effectué sur la DS3, tout en se démarquant de sa petite sœur, en étant à la fois tout en muscles et en pureté, dans un registre moins tape à l’œil. Mais ce coupé légèrement rehaussé n’en fait pas moins tourner les têtes. Les portes arrières sont parfaitement intégrées à la silhouette, et s’ouvrent par une astucieuse poignée très discrète. Des cadres de fenêtres chromées, des logos DS/DS4 présents un peu partout sur la carrosserie, un regard perçant, la DS4 dégage une impression de force tout en maîtrise. Et le résultat est vraiment très réussi de notre point de vue. On en oublierait presque qu’on a affaire à une française !
Suréquipement et qualité de finition au menu
Une fois dans l’habitacle, on comprend immédiatement qu’on se trouve dans une voiture dite Premium: une belle sellerie en cuir bi-ton, un niveau de finition rare pour un modèle français, avec une planche de bord complètement moussée, des pédaliers et un repose-pied en aluminium, du chrome entourant les aérations et un pare-brise panoramique qui procure un sentiment d’espace vraiment appréciable. Au toucher, quasiment tous les matériaux confirment notre impression visuelle : la qualité est vraiment au rendez-vous, et le niveau d’assemblage est tout proche de ce qui se fait sur les références allemandes, c’est peu dire. Si la classe et la qualité à la française ne sont pas définitivement enterrées, alors nous sommes en train d’assister à leur renouveau grâce à Citroën.
Côté équipements, c’est également un haut niveau de prestations qui nous attend. A commencer par les options désormais classiques dans la catégorie Premium, entre la climatisation bi-zone, l’ordinateur de bord avec GPS intégré, le lecteur CD mp3, ou encore les informations données en temps réel sur le trafic. Mais nous avons été surpris en découvrant la multitude d’aides au pilotage offertes, comme l’avertisseur de franchissement de ligne par vibration du siège conducteur ou encore les limitateur et régulateur de vitesse au volant. Mais ce n’est pas tout ! Nous avons eu le plaisir de découvrir en roulant les avertisseurs de dépassement incrustés dans les rétroviseurs (même si la visibilité intérieure est très bonne à bord, malgré la relative petite taille des vitres et lunette arrières). Autre système ingénieux : les phares directionnels qui suivent la trajectoire du véhicule pour une qualité d’éclairage et une sécurité optimales. Et nous ne nous attarderons même pas sur les sièges massants, très gadgets selon nous mais démontrant le niveau de prestation de l’ensemble.
Le seul bémol concerne une ergonomie perfectible selon nous, du fait de toutes les options proposées. Nous aurions tellement aimé avoir moins de boutons à gérer sur le volant et la console centrale, et plus d’options disponibles à travers l’ordinateur de bord.
Enfin, l’ambiance aurait gagné à être un tout petit peu moins austère, avec par exemple un choix de coloris un peu plus vifs pour certains éléments clés de l’habitacle, et un service de customisation minimum comme pour la DS3. Mais compte-tenu du prix et de son gabarit, on comprend que Citroën ait voulu, à travers la DS4, s’adresser à une clientèle un peu plus âgée que celle de la DS3. Mais de notre point de vue, la customisation et le fun peuvent très bien rimer avec petite famille, que la DS4 n’aura aucun mal d’ailleurs à accueillir, avec des places arrières généreuses et un coffre d’une dimension très respectable.
Puissance et maîtrise
Mais la DS4 n’est pas seulement une très belle voiture suréquipée, c’est une vraie routière, puissante et facilement maîtrisable. Très joueuse, avec des rapports courts, on ne se lasse pas de jouer avec la boîte 6 vitesses et de faire chanter le moteur. Tandis qu’elle se montrera très discrète au niveau sonore à allure modérée, le moteur se fera joyeusement et sportivement entendre dès que le conducteur voudra pousser un peu la bête, pour le bonheur de nos ouïes. Malgré son poids qui n’entre clairement pas dans la catégorie des poids plumes, la DS4 a un comportement des plus rassurants, ce qui est très appréciable dans la mesure où elle s’adresse aux petites familles.
Le verdict
Merci Citroën ! Pour la ligne DS et cette DS4 en particulier, on est en droit de croire au vrai renouveau de la classe à la française, et c’est tant mieux. Avec la DS5 et bientôt un SUV et la DS9, on souhaite de tout cœur que d’autres modèles DS verront le jour dans les années à venir. Concernant la DS4, on adhère complètement au parti pris, avec une voiture vraiment originale: rehaussée, tout en muscles et en maîtrise, avec un niveau de finition et d’équipements inattendus. On aurait juste aimé voir une ergonomie mieux pensée et une présentation intérieure un peu moins austère. Quand on a affaire à un élève à haut potentiel, cela s’appelle de l’exigence.
Les plus
– la ligne très réussie
– la vivacité
– la position et le confort de conduite
– les aides à la conduite et le panel très complet d’équipements
Les moins
– l’ergonomie perfectible avec beaucoup de commandes à assimiler
– un habitacle un tantinet austère, c’est vraiment dommage !
– le prix un peu élevé (30 050 €)