Jeux Video

GRID 2 en test sur Playstation 3

ad-rotator

Codemasters is back !

Blog-Moteur s’est rendu il y a quelque temps à la journée de lancement de GRID 2, organisée conjointement par Codemasters, le célèbre studio de développement connu pour ses jeux de course, comme les séries Formula 1 ou encore Dirt, et Namco Bandai, son éditeur et distributeur sur ce titre.


GRID 2 se place ouvertement entre Simulation et Arcade, ce qui rend ce jeu de course, il faut bien l’avouer, assez unique en son genre. Par simulation, comprenez des comportements vraiment réalistes (attention aux sorties de route et autres collisions qui ne pardonneront pas !) et un système de dégâts qui influe directement sur l’expérience de pilotage. Et par Arcade, un gameplay et des commandes très simples: accélérer, freiner, pas de réglage à faire avant les courses, pas d’upgrades pour améliorer vos bolides (tout du moins, en mode solo).

Vous êtes prêts pour en savoir plus ? C’est parti !

[vsw id= »oD16QT_LS9A » source= »youtube » width= »720″ height= »480″ autoplay= »no »]

Un contenu riche et très complet

Le jeu propose 2 modes de jeu bien distincts: le solo via le World Series Racing et le mode en ligne. Pour la campagne solo, le jeu vous propose de plonger dans la vie d’un jeune pilote bourré de talent (on parle de vous bien entendu !) qui est repéré par un Directeur de courses qui souhaite créer sa propre franchise mondiale. Pour se faire, il va vous falloir affronter, course après course, les meilleurs pilotes mondiaux dans chacune de leur discipline, pour persuader leurs clubs de venir rejoindre le World Series Racing, et ainsi proposer une compétition automobile unique au monde. Tout un programme !

Au final, le jeu s’avère très riche dans son contenu, avec plus de 80 circuits répartis dans différentes villes du monde (aux US, en Europe et en Asie), plus de 50 voitures officielles (de l’Audi TT à la Mercedes Benz SLR 722 GT, excusez du peu), 4 grandes catégories de bolides et plusieurs types d’épreuves :

– la course classique contre plusieurs concurrents, le contre la montre
– l’élimination (où la dernière voiture est éliminée à intervalle de temps régulier),
– le drift (où l’objectif est de faire un maximum de points en driftant dans les virages),
– le check point (passer un maximum de check points avant la fin d’un compte-à-rebours, chaque check point vous redonnant un peu de temps)
– le dépassement (où il s’agit de doubler un maximum de pickups dans un laps de temps bien défini, et d’enchaîner les combos où chaque contact vous fera perdre des points durement gagnés).

Sans oublier l’innovant système Liveroutes, grâce auquel on peut concourir sur des circuits dont le tracé change dynamiquement. Vraiment intéressant !

Plus vous gagnerez des courses, plus vous gagnerez des fans façon YouTube, et plus vous pourrez piloter dans des épreuves endiablées.

Ajouter à cela des défis pour gagner de nouveaux bolides, des épreuves promo pour décorer vos véhicules de stickers et d’un partenariat avec ESPN pour ponctuer chaque fin de saison, Codemasters nous a gratifié d’un mode Carrière particulièrement soigné et complet. Par contre, ne vous attendez pas à des parties de franches rigolades, le solo se veut on ne peut plus sérieux: vous êtes ici pour gagner des courses, des fans et faire connaître la franchise WSR, point barre !

Une direction artistique et une réalisation soignées

Alors que les premiers circuits (aux US) nous ont paru un peu dépouillés et ternes, la suite s’avère heureusement bien plus attractive pour les yeux, avec des décors plus fouillés et plus chauds, quand on passe aux épreuves européennes et asiatiques. Le jeu n’atteint pas un niveau de détails d’un Split Second par exemple, mais reste tout à fait convenable pour du Current-Gen. Mention très spéciale pour les circuits de Paris, Barcelone ou encore Hong Kong. Certains effets de lumière sont aussi particulièrement bien réalisés, on sent le savoir-faire du studio en la matière.

Les véhicules sont eux aussi parfaitement modélisés, et le système de dégâts se veut assez réaliste dans la mesure où les dommages reçus peuvent avoir une incidence sur la puissance ou le pilotage de votre voiture, avec un résultat pas trop frustrant au final. On s’y croirait !

Une performance technique qui a déjà fait ses preuves

Grâce à leur technologie propriétaire, le « TrueFeel », Codemasters a sur retranscrire très fidèlement le comportement routier de chacune des voitures présentes dans le jeu et le résultat est assez bluffant. Vous aurez ainsi le loisir de choisir les véhicules qui correspondent le plus à votre façon de conduire, car les différences de comportement sont très présentes, et c’est tant mieux !

Tout dépendra du type d’épreuve et du véhicule choisi, mais sur certains circuits, l’impression de vitesse est assez jouissif et vous donnera des frissons tant la faute de trajectoire est éliminatoire ! Les développeurs l’ont bien compris, c’est pourquoi vous pourrez revenir en arrière (comme dans le dernier F1 2012) à cinq reprises grâce au système de flashbacks, pour éviter de terminer votre course dans un ravin, tout penaud. Certes un léger effet d’aliasing est présent sur PS3, mais en rien gênant pour l’expérience de jeu.

Enfin, on peut tout de même regretter une intelligence artificielle qui ne vous laissera aucun répit et qui pourra vous faire sortir de la route très facilement, quand vous aurez, au contraire, tout le mal du monde à en faire de même. On en sort avec une étrange impression que le système n’est pas très équitable sur ce point-là.

Un Level Design qui fait le job

La courbe de progression est assez lente, surtout au début du mode Carrière. Comptez quelques heures pour commencer à débloquer des véhicules vraiment intéressants à piloter. C’est d’autant plus dommage que le rythme du jeu est assez haché au final, les courses étant souvent courtes, et les temps de chargement (en tout cas sur PS3, la plateforme que nous avons testée), assez longs. Il ne faut pas être trop pressé d’en découdre sur le bitume sinon la frustration peut arriver rapidement.

Les circuits sont quant à eux bien pensés, assez contraignant sans pour autant gâcher le plaisir de piloter. Les circuits dans Paris sont par exemple basés sur le vrai Paris (le Trocadéro, les quais de Seine), mais les distances ont été adaptés pour offrir une expérience de jeu optimale.

Un Sound Design excellent

Dans ce domaine, Codemasters a vraiment fait du très bon travail. Quel bonheur de découvrir les sons propres à chaque véhicule, les effets sonores étant différents si vous pilotez en plein air ou si vous traversez un tunnel. Les musiques sont elles aussi très bien gérées: absentes durant quasiment toute la course, elles se manifestent à la fin, souvent au moment où tout se joue, rajoutant du stress et de la tension jusqu’à la ligne d’arrivée.

Le Multi n’est pas en reste !

Un mode Multi jusqu’à 12 joueurs est disponible pour ceux qui souhaitent poursuivre l’expérience online, avec son propre système de level up, et des parties triées en fonction de l’agressivité des pilotes, ce qui est assez original pour être souligné ! L’écran scindé fait enfin son grand retour, et on ne peut que saluer l’initiative.

Notre verdict

GRID 2 propose un concept de jeu de course assez unique en son genre, dans le sens où il fait rimer simulation avec arcade. Ce n’était pas gagné au départ, mais Codemasters s’en sort plutôt bien avec une expérience de pilotage vraiment réussi: à la fois réaliste et immédiate. On regrettera juste une intelligence artificielle qui nous a semblé assez déséquilibrée, une courbe de progression un peu trop lente avant d’arriver à piloter des véhicules vraiment intéressants, et un rythme de jeu haché à cause de sessions de jeu courte accompagnées de nombreux temps de chargement plutôt longs.

Les plus

– l’expérience de pilotage
– la production value (les vrais véhicules, le partenariat avec ESPN, les circuits dans de vraies villes…)
– le système de dégâts
– le Liveroutes
– le Sound Design
– l’écran scindé & le mode online

Les moins

– un mode Carrière un peu trop sérieux. Ça ne rigole pas !
– IA frustrante
– courbe de progression lente
– rythme de jeu haché entre épreuves courtes et temps de chargement assez longuets