Essais

Notre essai de la VW Coccinelle Cabriolet 60’s


Rencontre avec un mythe

La coccinelle… que dire sur cette voiture mythique qui depuis 1938 ne cesse de charmer par ses formes rondouillardes et sympathique. Créée par Ferdinand Porsche à la demande d’Adolf Hitler, la coccinelle était LA voiture du peuple (Volkswagen dans la langue de Goethe). Après la guerre, les anglais récupèrent les usines de Wolfsburg et continuent de produirent le Kaffer (nom alllemand de la cox). Véritable symbole du mouvement hippie, avec son moteur à porte à faux arriere et sa fiabilité legendaire (grace à son moteur refroidit pas « air » comme les Porsche 911 d’ailleurs…), « la cox » sera produit à plus de 21 millions d’exemplaires dans le monde !
Bien que produite sous son ancienne carrosserie jusqu’en 2003 en Amérique du Sud, la coccinelle avait disparu de nos contrés jusqu’à ce que Volkswagen decide de faire revivre le mythe en 1998 avec la New Beetle. Le succes est au rendez vous en particulier aux Etats Unis. C’est donc avec grand plaisir que l’on découvre cette toute nouvelle livrée 2013 encore plus aboutie. Nous avons testé la version Sixties de la nouvelle Coccinelle décapotable 2013 au départ de Paris, direction Chartres et Fontainebleau, pour un voyage au coeur de la Beauce et du Gâtinais, durant un weekend bien maussade pour une fin de mois de mai.
Notre expérience a été tout le contraire du temps que nous avons eu sur la route: alors que les nuages se faisaient de plus en plus menaçants au fil de notre parcours, la dernière née du groupe Volkswagen nous a apporté un véritable soleil de plomb dans nos coeurs. Nous l’avons tout simplement a-do-ré cette nouvelle Cox ! Il nous a été bien difficile de rendre les clés le dimanche soir…

Une bouille sympathique

Mais qu’elle est jolie cette petite frimousse ! Moins rondouillarde que sa devancière de 1998 (la New Beetle), sa silhouette s’éloigne un peu de la forme du mythe originel mais personne n’en voudra à Volkswagen tellement le résultat est dans l’air du temps. Plus acérée, plus aérodynamique, elle n’en garde pas moins les gènes « Cox » avec notamment ses feux à LED avants tout ronds, et sa capote en toile ne dénature en rien son design.
Flanquée du nom « Coccinelle » (en français s’il vous plait) sur son capot arrière et du sigle 60’s sur ses flancs, le look de la nouvelle Coccinelle apparaît à la fois délicieusement originale et étonnament sobre. Juste les jantes de 18 pouces et les petits marches pied latéraux avec revêtement en métal nous rappellent que nous avons devant nous une version très spéciale d’un des modèles les plus emblématiques de la marque de Wolsburg.

Un intérieur embourgeoisé

La première (très bonne) impression passée sur le design extérieur, il était temps de prendre place derrière le volant et de découvrir son intérieur. Et bien là aussi, Volkswagen a fait du bon, du très bon boulot, en n’étant pas chiche sur le bien-être du conducteur et de son passager avant.
Nous avons été agréablement surpris par le panel d’équipements proposés sur cette édition 60’s: démarrage sans clés, sièges en cuir, ordinateur de bord à écran tactile avec lecteur media radio CD mp3, un GPS facile à prendre en main et très clair (ce qui n’est pas toujours le cas, croyez-nous !), accompagné de quelques options bien pratiques, comme le mode « traffic », pour connaître en temps réel les embouteillages proches à éviter, pas inutile quand on rentre de weekend sur Paris.
Ajoutez-y une climatisation bi-zone, des sièges chauffants (plus que bienvenus quand vous roulez capote ouverte quand il fait 11°c dehors !), un sound system de très bonne qualité et un « park distance control » avant et arrière certes un peu stressant (des bips et des voyants oranges s’affichent sur l’écran de bord quand on est encore à 1 mètre de distance du premier obstacle) mais très pratique à l’usage, à cause notamment de l’angle mort arrière droit assez gênant. Une grande partie du tableau de bord reprend le matériau et la couleur de la carrosserie et offre du coup un côté design très flatteur (à l’image d’une Fiat 500 par exemple), modéré cependant par la partie haute restée en plastique dur. Un peu dommage vu le haut niveau de finition et d’assemblage d’ensemble, mais rien de bien méchant au final, surtout quand on s’aperçoit de la praticité de certains éléments: 2 boites à gants à disposition (une pour monsieur, une pour madame !), ou encore des rangements dans les portières avec un petit filet élastique pour accueillir des objets de différentes tailles. Bien vu !
 
On aurait pu certes s’attendre à une console centrale un peu plus design mais tous les boutons restent très accessibles et c’est bien là l’essentiel (sauf peut-être la commande des feux cachés par le volant). Nous avons même droit à des outils assez uniques sur ce segment, tels qu’un chronomètre et un indicateur de turbo pas du tout indispensables mais très ludiques (« tu viens d’activer le turbo chéri alors que cette portion d’autoroute est limitée à 90 km/h, ce n’est pas bien ») !
Et l’habitacle de se transformer à la nuit tombée : les différents boutons se changent en une multitude de petits voyants rouges, tout comme les enceintes avant dont le contour passe d’un blanc pur en journée et à un rouge passion de nuit, donnant à l’intérieur de la Cox une atmosphère apaisante très agréable avant de reprendre l’autoroute de nuit.
Par contre, on ne va pas se mentir, cette nouvelle Cox n’est clairement pas destiné aux familles. l’habitabilité des places arrière est limitée (surtout aux jambes) quand, et c’est assez surprenant, les sièges accueillent tout de même bien leurs occupants. Pour faire bref, on peut voyager à quatre adultes, mais de préférence sur des distances assez courtes. Pour finir, le coffre est étonnamment grand pour ce type de carrosse, car plutôt profond. Seul bémol: quand il pleut, de l’eau reste sur le becquet arrière et peut se déverser dans le coffre, il faut donc faire attention et ne pas mettre au premier plan des affaires qui craignent l’eau, en cas d’averses.

Un châssis exemplaire

Autant vous le dire tout de suite, nous n’avons pas pu tester la décapotable très longtemps malheureusement, compte-tenu de l’état du ciel lors de notre test. La Cox se décapote en moins de 10 sec, temps très honorable, et ce en roulant jusqu’à 50 km/h. Volkswagen fournit aussi une belle protection une fois la toile rabbatue, très quali et purifiant la ligne extérieure, même si elle s’avère encombrante quand elle n’est pas utilisée. Le pare-brise protège très bien les occupants du vent de face, nous avons par contre étaient un peu plus gêné par les courants d’air venant de dos. A la décharge de la Coccinelle, nous roulions à une allure plutôt vive. Pour des déplacements plus décontractés, au rythme certainement plus doux (en bord de mer, en ville ou en rase campagne sur des départementales par exemple), gageons que ce souci se fera moins sentir.
Equipée d’une boite automatique avec commandes séquentielles accessibles sur le levier de vitesse ou au volant en mode Sport, la Cox se découvre très réactive et vraiment plaisante à conduire, malgré un empattement assez conséquent. Les 162 chevaux se font vite sentir, pour le plus grand bonheur du conducteur, surtout en mode Sport. Le freinage s’avère un tantinet lourd, mais rien de très grave au final. A allure modérée, la Cox sait se faire très discrète, ce qui est très appréciable pour un cabriolet.

Le verdict

Vous l’aurez compris, la nouvelle Coccinelle Cabriolet 2013 aura été pour nous un véritable coup de coeur ! Avec son charme ravageur, un confort et un plaisir de conduite certains, on en re-de-mande. Cette nouvelle Cox s’adresse avant tout aux célibataires et aux couples urbains « branchés » pour qui conduire se doit de rimer avec plaisir. Même s’il faut pour cela y mettre le prix, plus de 30 000 € au final pour le modèle que nous avons testé.
Dites Monsieur Volkswagen, nous pourrions tester les versions Seventies et Eighties s’il vous plait ?
Les plus
– le look ravageur
– l’équipement très complet et bien pensé
– le comportement sportif assez jouissif
– la capote, très facile d’utilisation
Les moins
– les places arrières limitées au niveau des jambes
– l’angle mort arrière droit gênant en pratique
– le couvre capote assez encombrant au final