Test Driver San Francisco sur Playstation 3
Un Driver « back to basics » !
Initialement sous l’égide d’Atari, la licence Driver a connu ses heures de gloire sur PSOne avec deux opus très réussis (surtout le premier en fait…), puis elle a sombré par la suite avec un Driv3r débordant de bugs, sans oublier un Driver Parallel Lines moins honteux, mais tout aussi oubliable… Plus ambitieux que jamais, ce Driver San Francisco est le premier à paraître sous la tutelle d’Ubisoft. Le titre nous propose une aventure 100% courses-poursuites (exit les phases à pieds donc) dans la ville la plus emblématique qui soit pour ce genre de rodéo urbain : San Francisco.
On retrouve donc notre bon vieux flic/pilote John Tanner qui se dévoue corps et âme à la capture de Jéricho, un ennemi au look plutôt convenu, mais a priori bien vicieux. Si bien que le bougre plonge Tanner dans un profond coma dès les premières minutes de jeu… Une trame à la limite du paranormal donc, puisque cela va notamment permettre à Tanner de bénéficier du Shift, un « pouvoir » qui permet à son âme de sortir de son corps, et d’aller emprunter celui de n’importe quel conducteur. Sympa ! Un aspect assez étrange au départ, mais qui se révèle finalement très bien pensé et très bien employé au fil du jeu.
Une jouabilité tout en glissades…et de vraies voitures enfin !!
Manette en mains, on retrouve rapidement ses marques, avec une conduite qui fait la part belle aux glissades et autres demi-tours sur le périph’ à grands renforts de frein à main. La jouabilité est impeccable, et chaque modèle de voiture propose sa propre conduite. A ce titre, on appréciera l’arrivée de modèles authentiques avec notamment Audi, RUF, Alfa Romeo, Ford, Maserati… Excelellent ! Les véhicules sont joliment modélisés, mais les dégâts manquent toutefois un peu de pêche à notre goût… La ville est plutôt vaste, et outre la trame principale, il est possible de participer à de très nombreuses missions annexes comme des courses de rue, des défis dérapages, des courses de checkpoints… Mention spéciale aux missions de type Cinéma, qui reprennent avec brio les passages cultes de films…cultes eux aussi.
Comptez une bonne douzaine d’heures pour connaître le fin mot de l’histoire, et un peu plus si vous êtes du genre à vouloir accomplir chaque mission annexe. A ce titre, chaque action rapporte de précieux points, qui seront ensuite à échanger contre de nouvelles voitures, mais aussi des améliorations à ne pas négliger. Il est également possible de s’adonner aux joies du online via une bonne dizaine de modes de jeux distincts. Techniquement, l’ensemble est très agréable à l’œil… mais on regrette tout de même un côté trop propret, trop lisse. Un peu plus d’effets et de crasse auraient été les bienvenus… Un titre plutôt réussi donc dans l’ensemble, mais auquel il manque une vraie personnalité (dans le fond comme dans la forme) selon nous pour en faire un véritable incontournable.
Verdict
Driver San Francisco constitue indéniablement un excellent retour aux sources pour la saga, qui en avait bien besoin. L’ensemble est très agréable à jouer et à regarder, et certaines missions annexes permettent de casser intelligemment le rythme du mode Scénario, qui pourrait rapidement s’avérer ennuyeux autrement. Les missions Cinéma sont une pure réussite, d’autres se révèlent nettement moins inspirées… On regrettera également des graphismes un peu trop propres, un peu trop lisses… de quoi priver ce Driver San Francisco d’une vraie identité graphique. Un jeu que les fanas de courses-poursuites apprécieront sans trop de soucis donc, malgré ses quelques tares rapidement identifiables.
