Sebastien Loeb au Mexique dans une semaine : retour gagnant ?

Il y a quelques semaines, Citroën confirmait le grand retour de Sebastien Loeb, le nonuple champion du monde WRC, pour 2018. On retrouvera donc à bras ouverts Seb’ et Daniel en Citröen C3 WRC sur trois épreuves : la Corse (asphalte), l’Espagne (terre / asphalte) et le Mexique (terre). Ce dernier débutera dans une semaine sur les pistes poussiéreuses d’Amérique centrale. Sebastien Loeb expliquait dans le communiqué diffusé par Citroën Racing : « Les sensations du rallye sont parmi les plus fortes que j’ai connues, et j’avais envie de rouler en course avec ces nouvelles WRC, déclare l’Alsacien. C’est sympa de le faire au sein de l’équipe avec laquelle j’ai tout gagné ! » L’affaire pourrait faire sourire, puisque Citröen avait préférer stopper le contrat avec sa personnalité phare, car l’Alsacien entamait un programme avec la marque cousine Peugeot. Nous en conclurons que les priorités ont sans doute simplement changées…

L’évolution de la règlementation : un réel frein ?

Sebastien Loeb était récemment en test en Espagne, se déclarant de suite à l’aise avec sa monture.

Le boss éclipsera la lutte lancée pour le titre Neuville / Ogier, puisque une question se pose sur toutes les lèvres : possède t-il encore le niveau du WRC ? Car depuis son dernier rallye Monte Carlo en 2015, la règlementation des voitures a évolué. Aussi, les adversaires sont devenus plus coriaces et possèdent désormais une connaissance « plus fraîche » des pistes.

Pourtant, Sebastien Loeb et Daniel Elena ont été victorieux six fois au Mexique. En effet depuis 2006, ils ont été victorieux à chacune de leurs participations. Un taux de réussite à parier une jolie pièce sur la paire franco-monégasque la semaine prochaine. D’autant plus qu’ils auront tout le loisir de performer sur des pistes largement balayées par leurs adversaires.

De plus, depuis la fin de sa saison complète en WRC, l’Alsacien n’a pas eu le temps de s’ennuyer. N’ayant plus rien à prouver, il accrochait deux victoires dans un ennuyeux WTCC (World Touring Car Championship), et fut dans le coup sur deux Dakar avec Peugeot. Il livre aujourd’hui bataille avec son ancien rival Petter Solberg en FIA RX (Rally Cross). Depuis sa retraite en championnat du monde des rallyes, il a régulièrement participé a des épreuves nationales sur la mythique 306 Maxi, ou encore sur 208 R5. La compétition reste donc dans le sang de Loeb, ayant là entretenu tout son instinct de pilotage.

Des objectifs retenus, mais un compétiteur dans l’âme

« J’y vais sans prétentions, avec pour objectif de m’amuser. Je trouvais cohérent de disputer le rallye de France, d’autant que l’asphalte m’a toujours plu, même si je ne connais pas le parcours actuel de la Corse. L’Espagne tombait bien également. Puis, même si je m’attends à ce que ça soit compliqué depuis le temps que je n’en ai pas fait, je voulais aussi faire une épreuve terre. Or j’ai de bons souvenirs du Mexique, et le tracé n’a pas trop changé par rapport à mon époque ». On croit sur parole que Sebastien Loeb souhaite s’amuser sans pression. Mais nul doute qui sera dans le coup, avec la rage de vaincre du bon compétiteur. Si le podium est à sa portée, la victoire l’est aussi. Quid des aléas en rallyes, notamment les problèmes mécaniques : on croise les doigts pour connaitre une jolie course jusqu’au bout.

Citroën n’engageant que deux voitures, Sebastien Loeb utilisera la C3 WRC de Craig Breen aux côtés de Kris Meeke. Si Craig a clairement affiché sa déception de ne pas rouler (et on le comprend !), Kris possède sur ses épaules une pression monstre de comparaison avec « le boss ». On a déjà vu l’irlandais débrancher un neurone pour moins que ça…

© Photo : WRC