Interview Oscar Arcila : « L’objectif est de grimper en F3 »

« L’objectif est de grimper en F3 »

Obligé d’écourter ses débuts dans la catégorie reine du challenge monoplace VdeV l’an dernier à cause d’un manque de trésorerie, Oscar Arcila n’a pas ruminé sa déception bien longtemps. Déjà tourné vers la saison prochaine, le natif de Montmorency est reparti à la chasse aux sponsors avec la ferme intention de séduire de nouveaux investisseurs. Plus déterminé que jamais à réussir en sport automobile, le pilote français entend capitaliser sur ses bons essais avec le team Campos Racing en Espagne pour s’inviter sur les grilles de la Formule 3 en 2017.

Oscar, vous avez été contraints de mettre prématurément fin à votre saison en championnat VdeV l’année dernière à cause d’un manque de budget. Qu’avez-vous ressenti lorsque vous avez appris que vous ne pourriez pas poursuivre l’aventure en Classe A ? De l’impuissance ?
Je ne dirais pas de l’impuissance, mais plutôt de la rage. Ce nouvel écueil a encore plus découplé mon envie de percer dans le sport automobile. Je suis confronté à des problèmes financiers depuis le début de ma carrière donc je savais dès le départ où je mettais les pieds. Sans l’aide de nouveaux partenaires, je ne pouvais pas terminer la saison en VdeV. Maintenant, il faut savoir relativiser et retenir le côté positif de cette courte expérience en Classe A. Car elle me servira cette saison.

Vos débuts en Classe A se sont avérés prometteurs puisqu’après trois meetings, vous comptiez déjà deux victoires à votre compteur. Vous attendiez-vous à jouer les premiers rôles d’entrée ?
Pas forcément, même si je prends toujours le départ d’une course pour la gagner. Mon premier week-end à Barcelone m’a donné confiance. J’espérais être en mesure de me battre tout de suite à l’avant et dès la course 1, je termine deuxième. Je ne pouvais pas rêver un meilleur début. La victoire est ensuite arrivée en course 3 au terme d’un très beau duel avec Peroni. J’ai également réussi à l’emporter au Mans, même si ce meeting là fut plus décevant pour nous.

« On rentre dans un tout autre niveau avec la F3 »

Si vous êtes réduits au chômage technique depuis la fin du mois de mai 2016, vous avez tout de même eu l’opportunité de tester une Formula 3 du team Campos Racing l’été dernier sur le circuit de Valencia. Qu’en retenez-vous ?
On rentre vraiment dans un tout autre niveau avec la F3. Les écuries sont nettement plus imposantes qu’en deux litres. Quant aux voitures, elles sont beaucoup plus pointues et exigeantes à piloter. Les tests furent assez éprouvants physiquement, car on était en août et il faisait très chaud en Espagne. L’auto requiert une très bonne préparation et j’avoue avoir éprouvé quelques difficultés à la conduire. Mais dans l’ensemble, ces tests se sont très bien déroulés. L’équipe a été satisfaite de ma prestation.

En seulement 40 km d’essais, vous avez réussi à battre le chrono du pilote titulaire de l’équipe Quka Abdullayev de plus de huit dixièmes. Cette performance peut-elle vous ouvrir des portes en vue d’une collaboration chez Campos cette saison ?
Complètement d’autant que l’équipe sait désormais de quoi je suis capable. Si nous devons collaborer ensemble en 2017, ils savent à quoi s’en tenir puisqu’ils ont eu l’occasion de me jauger à Valencia. Maintenant, je préfère élargir les horizons possibles afin d’accroître mes chances d’évoluer à l’échelon supérieur cette année. L’objectif est de grimper en F3, mais on ne se cantonne pas qu’à Campos. On a également reçu d’autres propositions que l’on étudie avec attention.

Propos recueillis par Andrea Noviello