Merci José Barbara, l’inusable pilote nordiste
Ciao José
José Barbara est décédé la semaine dernière à son domicile d’une rupture d’anévrisme à l’age de 72 ans. C’est la triste occasion de ressortir quelques archives personnelles et de parler d’un bonhomme.
Figure emblématique du rallye automobile, notamment du Nord de la France, le natif d’Aire-sur-la-lys a cumulé 110 victoires au cours de son palmarès, faisant de lui une référence sportive avérée de la région. Baigné dans une famille de compétiteurs en sports mécaniques, il a piloté nombre de voitures fabuleuses, de l’Alpine A110 à la DS3 R5, en passant par ses incontournables Porsche 911 et BMW M3 aux couleurs Cedico. C’est sans oublier également ses multiples Subaru Impreza “Matmut”, faisant part belle à la promotion de sa mythique concession Touquetoise de la marque aux Pléiades.
L’inusable José Barbara
C’est ce que forçait l’admiration chez tous les spectateurs s’amassant sur les bords de route. Il pilotait des WRC pointues et engageantes physiquement. Son style de pilotage se révélait particulièrement propre comme le font la plupart des meilleurs jeunes loups d’aujourd’hui. Il effectuait peu de glisses, mais était diablement efficace, doté d’une immense expérience, le rendant très fort sur les étroites et rapides routes nordistes. Le voir évoluer ainsi, faute de passages spectaculaires, m’a moi même toujours marqué, d’autant plus lorsqu’il sortait de ses autos frais comme un gosse, la mâchoire serrée lui donnant un air un peu rustre, en quittant sa Subaru WRC 2003 ex-Tommi Makinen par exemple. Déjà, il y a 30 ans, voici un document d’époque sur le pilote nordiste.
La personnalité de José Barbara encouragera le clivage entre les “pro” et “anti-Barbara”. Sa passion pour le sport auto et son franc-parlé l’emmènera parfois au centre de polémiques. Mais qu’importe car sa soif de courir ne se sera jamais épuisée puisqu’il n’était pas près de prendre sa retraite, presque une tradition familiale. Nul doute que le rallye perd une grande personnalité, un exemple de ténacité pour nous tous, de vivre de nos passions et de réaliser nos rêves en pleine santé. Car s’il semblait étonnant de croiser un septuagénaire piloter une DS3 R5, la route s’est dérobée sans doute un peu tôt sous ses roues. Alors, bonne route et merci.
Au nom de Blog-Moteur, je tiens à adresser mes sincères condoléances à sa femme, Chantal, et à ses proches, tenant par ces lignes et ces photos à les accompagner dans leur profonde douleur.









