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Le retrait de VW, une si mauvaise affaire pour le WRC ?

Le choc

Le WRC (World Rally Championship) a vécu une semaine choc avec l’annonce de Volkswagen de son retrait du championnat du monde des rallyes dès la fin de l’année 2016. Juste après Audi, qui laisse le WEC (World Endurance Championship) continuer sans lui suite à une remarquable suprématie dans la discipline, il semble que de grandes décisions stratégiques aient été prises dans les hautes sphères du groupe Volkswagen AG.

Volkswagen Polo R WRC

Il faut avouer que le dieselgate entache quelque peu les concluantes aventures sportives de la firme allemande. Comment continuer à gagner fièrement dans les plus prestigieuses épreuves du monde lorsqu’il faut éponger l’un des plus grand scandale de l’industrie automobile internationale ? La contradiction écologique en terme d’image deviennent si flagrante que les décisions de retrait s’accordent sans doute vers la voie de la sagesse.
D’autant qu’Audi s’engage chaque année un peu plus dans la Formule-E, le championnat de monoplaces électriques qui a le vent en poupe et entame sa troisième saison. N’en déplaise à certains, là est l’avenir de l’automobile. Certes, la propulsion hybride était un pas en avant dans le WEC, mais le 100% électrique est le besoin premier de l’industrie automobile, lorsque d’ici 10 à 15 ans 50% du marché sera de cette nature.

A l’instar d’Audi, Volkswagen a décroché 4 titres constructeurs avec la Polo R WRC et autant de titres pilotes en autant de participations. Score parfait, un soupçon contrariant pour ses adversaires, peu distrayant pour les spectateurs se contentant de voir parader le meilleur pilote avec la meilleure équipe. La performance, pourtant à souligner, n’en sort pas réellement légendaire tant la facilité de victoire semble déconcertante pour Sébatien Ogier et son copilote Julien Ingrassia. Alors que la voiture 2017 grattait les pistes d’essais avec brio depuis quelques mois, que le marché des transferts semblait stabilisé, l’on s’entendait à retrouver une hiérarchie semblable aux ennuyeuses saison passées.

Une nouvelle ère sans Volkswagen

Mais voilà que la firme de Wolfsburg nous propose un scénario hollywoodien avec trois pilotes parmi les meilleurs du moment sur le marché, dont la machine à gagner qu’est le duo français. Certes, un constructeur s’en va un peu brusquement, mais peut être au bon moment, au sommet de son art. On retrouve comme un air de déjà vu avec le retrait de Peugeot en endurance, BMW en F1, Subaru en WRC, preuve que le sport automobile est cyclique : une page se tourne et un chapitre s’ouvre, car Citroën et Toyota reviennent.

©Romain Thuillier / Race&motion Photography
©Romain Thuillier / Race&motion Photography

C’est l’occasion rêvée de niveler les performances en replaçant ces équipages sans volant au sein d’une équipe “dans la norme” et une voiture qu’ils connaissent moins. L’attrait pour le WRC n’en sera t-il pas décuplé ?
Inutile de faire un énième pronostique sur le transferts, car quoi qu’il arrive, nous attendrons le Monte-Carlo 2017 avec certainement encore plus d’impatience !