« Dieselgate » : Le Renault Espace visé
Renault également dans la tourmente?
Il semblerait que le « Dieselgate » n’ait pas fini de faire trembler la planète automobile. Après le groupe VAG, c’est au tour de Renault d’être dans la tourmente, avec sa dernière génération d’Espace.
Selon des tests réalisés par l’association allemande de protection de l’environnement Deutsche Umwelthilfe (DUH), l’Espace 1.6 dCi 160 ch pourrait avoir un niveau d’émission d’oxydes d’azote (NOx) allant jusqu’à 25 fois le niveau autorisé (80 mg/km).
Ces conclusions, qui sont le résultat de plusieurs cycles de mesures au banc menés par l’Université de sciences appliquées de Berne (Suisse), auraient permis de mettre en lumière des écarts flagrants entre les émissions du moteur à froid, et celles du moteur à chaud.
Ainsi, les deux seuls tests où le moteur a satisfaisait aux normes ont été réalisés moteur froid, un troisième test dans les mêmes conditions ayant déjà révélé des émissions trois fois supérieures au seuil autorisé.
Une fois chaud, le moteur de l’Espace aurait considérablement augmenté ses rejets de NOx, rejetant jusqu’à 2 061 mg/km, soit plus de 25 fois le seuil maximal d’émissions autorisé!
Renault a démenti ces accusations par un bref communiqué :
« Les procédures d’essai utilisées par l’Université de Berne ne sont pas toutes conformes à la réglementation européenne et présentent des variations importantes de résultats qui, comme indiqué dans le rapport, nécessitent « des mesures complémentaires » et ne sont donc pas conclusives ».
Il faut en effet noter que si la règlementation en vigueur prévoit un contrôle des émissions de NOx avec un moteur parfaitement froid, la DUH estime qu’un tel test ne serait pas représentatif d’une utilisation réelle, ce qui explique pourquoi elle a également réalisé des tests moteur à chaud.
La marque a par ailleurs indiqué « qu’en août 2015, l’organisme allemand indépendant ADAC a testé le modèle Espace et publié que ce dernier respectait la norme », et qu’elle ferait dans tous les cas le nécessaire pour faire toute la lumière sur ces accusations. Affaire à suivre donc…
