ELMS : Retour sur les 4 heures du Castellet
Les 4 heures du Castellet avec Blog-Moteur
Blog-Moteur était au Paul Ricard ce week-end pour suivre les 4 heures du Castellet, avant dernière manche de l’European Le Mans Series (ELMS).
ELMS quezako ?
L’European Le Mans Serie est devenu en 2013, le passage obligé pour prétendre se mesurer aux meilleurs spécialistes mondiaux de l’Endurance lors de rendez-vous aussi prestigieux que les 24 Heures du Mans. La catégorie LMP1 étant réservée au Championnat du Monde d’Endurance FIA, on comptera en ELMS deux classements principaux : les Prototypes et les GT, elles mêmes divisées en sous-catégories : les LMP2 (Le Mans Prototype 2) et LMPC (Le Mans Prototype Challenge) et les LMGTE (Grand Tourisme Endurance) et GTC (Grand Touring Challenge).
Les règlements
Depuis 2013, seules les voitures homologuées par la FIA en GT3 sont admissibles. Pour équilibrer la puissance, ces voitures sont équipées de brides à admission d’air. Leur diamètre est variable selon la configuration du moteur, son type d’alimentation, le type de carburant pour les Prototypes et le poids pour les Grand Tourisme.
LMP2 : La classe des « Le Mans Prototypes 2 » est synonyme de catégorie reine des European Le Mans Series. Le châssis et le moteur sont libres, les pilotes sont professionnels ou amateurs. Ouverts ou fermés, les LMP2 sont destinés uniquement aux équipes privées et indépendantes des constructeurs. Cette catégorie présente des caractéristiques proches des LMP1 (châssis monocoque carbone) tout respectant des critères de coûts stricts : prix des châssis plafonné à 362 100 € ; prix des moteurs plafonné à 78 750 €. Ces derniers sont soit des moteur essence de 5000 cm3 pour 8 cylindres soit des 6 cylindres turbo de 3200 cm3. L’ensemble doit peser au minimum 900kg.
LMPC : Lancée en 2009 pour permettre aux jeunes pilotes de découvrir le pilotage d’un prototype, la catégorie LMPC réservée aux Formula Le Mans constitue la première étape de l’Endurance avant d’accéder aux LMP2 (puis LMP1 aux 24 Heures du Mans ou FIA WEC). Proposée à un coût moins élevé que ces aînées (240 000€ HT avec moteur), les moteurs sont des V8 GM de 430ch installé dans un châssis Oreca pour un poids mini de 900 kg.
LM GTE : La catégorie GTE reste la chasse gardée des constructeurs de voitures sportives ! Le lien entre la piste et la route est bien réel. Pour être homologuée, une GTE (E pour Endurance) doit être issue d’une voiture de route construite à 100 exemplaires (25 pour un « petit constructeur », 300 pour un châssis carbone). La version « course » conserve les formes du modèle « civil » dont elle est issue. Le moteur doit conserver son emplacement, son orientation et sa position d’origine. En ELMS les voitures de cette catégorie doivent avoir au minimum un an d’existence. Les moteurs sont soit atmosphérique avec une cylindrée max de 5500 cm3, soit turbocompressé pour 4000 cm3. Le poids mini est de 1245kg. On trouve dans cette catégorie des Ferrari 458, Porsche 911 RSR, ou Aston Martin Vantage.
LM GTC : Cette catégorie s’adresse principalement aux amateurs, avec des véhicules proches des modèles de série. Il appartient à chaque constructeur de développer sa voiture et de la décrire précisément dans une fiche d’homologation FIA. La voiture ne peut pas être développée par son fabricant au cours de la saison et les écuries sont limitées dans les modifications des spécifications.
Les 4 heures du Castellet
C’est le Morgan-Judd du Newblood by Morand Racing, pilotée par Pierre Ragues, Gary Hirsh et Christian Klien qui à remporter la catégorie LMP2 ce week-end. Cette écurie devient la quatrième écurie victorieuse en autant de courses disputées cette saison en ELMS !
L’Autrichien a dû résister au retour de l’Alpine A450b de l’ecurie Sygmatech piloté par Paul-Loup Chatin qui n’a terminé qu’à cinq secondes. Le Français et ses coéquipiers Nelson Panciatici et Oliver Webb augmentent ainsi leur avance au Championnat avant la dernière épreuve qui se déroulera à Estoril le 19 octobre prochain. Philippe Sinault, directeur du team à déclaré : « Nous avons opté pour une stratégie agressive. Il n’était pas question d’être spectateur de la course en marquant nos concurrents. Nous avons donc choisi de changer les pneumatiques à quasiment chaque arrêt au stand. Il fallait des pilotes très performants et une équipe technique sans faille. Tout le monde a sa part dans ce succès. L’objectif était de prendre des points à nos principaux rivaux, c’est réussi. Il n’y a plus qu’à concrétiser lors de la finale à Estoril. »
Les vainqueurs de l’année dernière, Murphy Prototypes, terminent finalement troisième malgré la pénalité infligée à Berthon suite au non arrêt de son moteur lors du ravitaillement. Quant à la Jota Zytek-Nissan de Simon Dolan, Harry Tincknell et Filipe Albuquerque se classent quatrième à plus d’une minute du vainqueur malgré un bel effort du pilote officiel Audi en fin de course.
Dans la catégorie GTE, c’est l’AF Corse de Duncan Cameron, Matt Griffin et Michele Rugolo qui s’impose. Une fois de plus, Les Ferrari ont encore surclassés tous leurs adversaires, elles trônent les 3 marches du podium. La première GT non Ferrari est la Porsche 911RSR deWainwright-Carroll-Barker du team Gulf Racing. Dans la categorie GTC, on trouve la Ferrari du SMP Racing pilotée par Olivier Beretta, David Markozov et Anton Ladygin sur la plus haute marche du podium.
Classement des 4 Heures du Paul Ricard
1 Newblood by Morand Racing 43 (Hirsch – Klien – Ragues) 125 tours
2 Signatech-Alpine 36 (Chatin – Panciatici – Webb) +5’’518
3 Murphy Prototypes 48 (Berthon – Derani – Gonzalez) +18’’856
4 Jota Sport 38 (Albuquerque – Dolan – Tincknell) +1’20’’558
5 Greaves Motorsport 28 (Bacheta – Schulzhitskiy) +1’57’’916
6 Sébastien Loeb Racing 24 (Capillaire – Pic – Roda) + 2 tours
7 Race Performance 34 (Frey – Mailleux) + 3 tours
Classement général du ELMS
1 Signatech-Alpine 68 points
2 Jota Sport 58 points
3 Newblood by Morand Racing 50 points
4 Race Performance 45 points
5 Thiriet By TDS Racing 35 points