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Test F1 2012 Xbox 360, champion du mooonde !

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A quelques Grand Prix de la fin de la saison, et après un F1 2011 particulièrement réussi, Codemasters nous propose le troisième opus de sa saga F1 avec ce F1 2012. Ce dernier permet évidemment de retrouver le calendrier de l’actuelle saison de F1, avec les nouvelles écuries, les nouveaux pilotes, mais aussi le circuit des Etats-Unis. Evidemment, outre les quelques modifications de la forme, nous attendions avec impatience les nouveautés de gameplay apportées par ce F1 2012.

Le même, mais en (vraiment) mieux

F1 2012 démarre par une nouveauté, à savoir un petit didacticiel plutôt bien vu, visant à apprendre au joueur les rudiments de sa monoplace, ainsi que quelques notions techniques au niveau du KERS, du DRS, de l’aérodynamique ou de la gestion des pneumatiques. Il faudra ainsi boucler quelques épreuves relativement simples sur le circuit d’Abu Dhabi pour pouvoir réellement mettre les mains dans les entrailles de ce F1 2012. En effet, une fois ce petit didacticiel passé, il sera grand temps d’accéder à la nouvelle interface du jeu. Plus moderne, plus accessible, cette dernière est très réussie.

Côté modes de jeu, on retrouvera évidemment le mode Course Rapide qui permet d’opter pour un pilote du paddock et se lancer dans un GP complet (Qualifs + Course) ou directement au cœur d’une course, dont on aura au préalable défini les réglages : nombre de tours, difficulté, météo, pénalités, dégâts… On retrouve également le nouveau mode Champions qui demande au joueur d’affronter les 6 champions du monde de la discipline dans autant de petits scénarios. Rien de bien sensationnel toutefois, si ce n’est la dernière course sur le nouveau circuit du Texas, à bord d’une modeste Williams face aux 6 monstres sacrés de la discipline. Le mode Scénario est également de la fête, et demande toujours de battre le chrono sur un circuit donné, la météo et la monoplace étant imposées. Un mode multijoueu est aussi de la partie, avec la possibilité d’affronter jusqu’à 15 autres pilotes, sans oublier le mode Carrière en coopération, initié dans F1 2011. Comme prévu, le mode Grand Prix, permettant notamment de faire une saison complète en incarnant son pilote favori, a disparu. Bienvenue en revanche au mode Défi, qui permet de participer à de petits championnats de 10 courses (en 5 tours et un tour unique de qualif) avec la possibilité piquer le baquet de son rival attitré au bout de deux victoires sur ce dernier.

Evidemment, le cœur même de ce F1 2012 est son mode Carrière, particulièrement prenant encore une fois. En fonction des résultats dans le didacticiel de départ, le joueur pourra opter pour une écurie de fond de grille et participer à la saison complète en tant que deuxième pilote. Codemasters a jugé bon de retirer le superflu à savoir qu’il ne reste désormais plus qu’une seule session d’Essais Libres, et que les interviews (inutiles) d’après course ont disparu. Pour le reste, il faudra à nouveau remplir les objectifs fixés par son team, participer aux sessions de R&D et dans la mesure du possible, écraser son coéquipier.

Plus beau, plus réaliste encore

Sur la piste, F1 2012 affiche une nette amélioration graphique, avec des monoplaces parfaitement détaillées, tout comme les différents circuits, mis à part celui de Singapour, un peu décevant. L’impression de vitesse est monstrueuse, l’ensemble est parfaitement fluide (mis à part sous la pluie parfois) et l’environnement sonore est lui aussi monté d’un cran pour une immersion proche de la perfection. Pour tout dire, F1 2012 procure des sensations que l’on avait perdues depuis (trop) longtemps dans le domaine de la F1 virtuelle.

Le pilotage a également subi quelques modifications, avec une physique encore plus poussée. Le jeu des suspensions est d’un réalisme à couper le souffle et les monoplaces réagissent de manière plus « logiques » que dans l’opus précédent, notamment lors des passages sur les vibreurs. La conduite demande un certain doigté (notamment si on a la bonne idée de désactiver toutes les aides proposées), mais se révèle globalement plus accessible que dans F1 2011, notamment pour les longues courbes rapides, qui sont désormais un vrai régal à négocier. A noter que les replays ont également été revus et s’avèrent particulièrement plaisants à regarder, ne serait-ce que pour admirer la modélisation des monoplaces et le jeu des suspensions, vraiment bluffant.

Le système de météo dynamique a lui aussi été revu pour davantage de réalisme, mais il est encore difficile de savoir précisément à quel moment il faudra chausser des pneus pluie plutôt que les intermédiaires. De même, on aurait apprécié que notre ingénieur nous fournisse davantage d’informations pendant la course, notamment concernant l’usure des pneus, ou encore la consommation d’essence et l’état du moteur. En effet, il n’est pas rare de briser son moteur à cause d’un rétrogradage un peu trop sauvage. De même, il nous est arrivé plusieurs fois de tomber à court d’essence dans le dernier tour d’un GP. Certes, on pourra toujours opter avant la course pour une réserve de carburant Prudent, plutôt que Normale ou Agressive, mais il est absolument impossible de savoir en course combien de carburant il nous reste. Un système de pourcentage en temps réel (comme dans Forza 4 ou Grand Prix 4) aurait été plus simple et plus précis pour le joueur.

Pour le reste, F1 2012 n’apporte pas vraiment de révolutions majeures, mais les quelques ajustements effectués ça et là permettent une meilleure immersion et un plaisir de jeu encore plus intense, même si on pourra toujours un peu pester face aux dégâts, encore bien trop minimalistes… L’IA est en revanche assez poussée, et même si certains ont tendance à venir détruire leur aileron avant sur nos pneus arrière, il est rarissime de se faire heurter par l’IA lors d’une manœuvre de dépassement suicidaire. De même, l’IA ne se laisse pas aisément dépasser, et fera de tout pour conserver sa position en changeant sa trajectoire, en freinant très tard… De quoi offrir quelques moments de bravoure particulièrement jouissifs.

Quid de la version PS3

Enfin, à l’instar de l’opus 2011, nous vous conseillons vivement de jouer à ce F1 2012 sur Xbox 360 (ou sur PC) si vous désirez profiter d’une expérience de jeu optimale. En effet, la version PS3 souffre d’un effet de flou permanent, d’une résolution inférieure, d’un manque flagrant de détails, de chargements allongés, d’une fluidité réduite… L’expérience reste plaisante néanmoins, mais le gouffre technologique avec les versions PC et Xbox 360 est tellement grand…

Notre verdict

Sans chambouler sa recette, Codemasters parvient avec ce F1 2012 à offrir le tout meilleur jeu de F1 jamais vu sur consoles. Certes, ce nouvel opus n’est pas exempt de défauts (dégâts inexistants, imprécisions dans les données fournies, nouveaux modes de jeu bâclés…) mais l’immersion en piste est d’une intensité jamais atteinte. Le jeu des suspensions, les graphismes de toute beauté, l’impression de vitesse, le niveau de l’IA bien paramétré (notamment en Légende) ou encore l’environnement sonore sont autant de paramètres qui procurent un plaisir de jeu quasiment parfait. Pour être sincère, cela faisait un petit moment que l’on n’avait pas pris un tel pied avec un jeu de F1. Du tout bon !

Dossier réalisé à partir d’une version commerciale Xbox 360