Légende à l’étoile

Présenté en février 1979 (sa genèse remonte à 1972, lors de la conclusion du contrat de coopération entre Daimler-Benz AG et la société autrichienne Steyr-Daimler-Puch), le Mercedes Classe G fait figure de dinosaure dans la production automobile actuelle. Sa longévité est à mettre sur le compte de nombreux facteurs : style indémodable, capacité en tout-terrain exceptionnelles, et surtout des mises à jour très régulières dans sa technologie, ses motorisations, ou son équipement. Mais les fondamentaux sont toujours restés les mêmes : une transmission intégrale, des blocages de différentiel à 100 %, et un robuste châssis-échelle. Son succès est remarquable pour un véhicule aussi élitiste : durant l’été 2017, la marque a ainsi fêté le 300.000e exemplaire sorti de l’usine de Graz. Aujourd’hui, à l’occasion du Salon de Détroit, la marque allemande lève le voile sur la seconde génération de sa légende.

En dépit des apparences, le véhicule a été entièrement repensé, comme le confirme le Dr. Gunnar Güthenke, Directeur du produit véhicules tout-terrain de Mercedes-Benz : « Nous avons passé chaque pièce au peigne fin, jusqu’à la moindre vis ». Le style extérieur est presque inchangé, et c’est tant mieux on a envie de dire, tant l’auto continue de plaire aujourd’hui. Malgré tout, le nouveau Classe G est plus long de 53 millimètres, et surtout plus large de 121 millimètres. L’habitabilité, point faible du précédent modèle, est donc logiquement en hausse. On note également l’apparition de projecteurs à LED, et de systèmes d’aide à la conduite.

L’auto conserve en revanche son architecture dédiée au off-road : châssis-échelle, trois blocages de différentiel à 100 %, et gamme de rapports courts. La recette est toutefois remise au goût du jour : le châssis est inédit, avec des suspension à roues indépendantes. Malgré ce rajeunissement, la marque allemande annonce des « performances et capacités du modèle antérieur en tout-terrain » préservées, et « même en partie dépassées ». Le Classe G est ainsi capable d’être immergé dans 70 cm d’eau et du boue (soit 10 centimètres de plus qu’avant).

Se voulant logiquement plus dynamique sur route, le nouveau Classe G dispose d’un sélecteur de modes de conduite « DYNAMIC SELECT », qui permet de choisir jusqu’à cinq programmes de conduite, avec un paramètrage différents de la direction, des suspensions, de la réponse à l’accélérateur… Ce plus grand dynamisme sera encore renforcé par la perte de poids conséquente qu’a subi l’auto, de l’ordre de 170 kg, grâce à l’utilisation de plusieurs types d’acier, et d’éléments en aluminium (ailes, capot-moteur et portes). Côté motorisation, Mercedes annonce pour l’instant une version G500 propulsée par un V8 4,0 L bi-turbo de 422 ch, et 610 Nm de couple, qui est associé à une boîte automatique à convertisseur de couple comptant 9 rapports.

Si l’aspect extérieur est presque inchangé, le Classe G bénéficie d’un intérieur entièrement revu, qui se veut très soigné. En option, l’instrumentation classique peut être remplacée par deux grands écran « Widescreen » de 12,3 pouces fondus dans un vitrage commun : une instrumentation à cadrans virtuels, et un écran central disposé au-dessus de la console centrale.