iWay : le simulateur lyonnais fait peau neuve
L’iWay en mode 2.0 !
En place depuis déjà quelques années à Lyon, dans le secteur de Vaise, le s(t)imulateur de sensations iWay a décidé de faire peau neuve en octobre dernier. Il faut dire que le simulateur avait de plus en plus de mal à concurrencer le monde du jeu vidéo, avec des Forza Motorsport 6, des Project CARS et autres Asseto Corsa toujours plus aboutis, tant sur le fond que sur la forme. Nous avons déjà eu l’occasion de tester à plusieurs reprises le simulateur iWay, et pour tout connaitre de la partie « technique », nous vous invitons donc à vous rendre à cette adresse. Pour cette nouvelle incursion chez iWay, nous avons pu partager l’expérience avec notre confrère, voisin et ami Kwamé, de Planète GT, l’occasion de nous livrer à une petite course, dont le résultat se trouve plus bas.
Ainsi, après avoir proposé un circuit en plein coeur de Lyon, ainsi qu’un autre (plus discutable) sur la Lune, l’iWay a décidé de revisiter sa partie technique, en mettant à jour l’intégralité de ses simulateurs. Au menu, on retrouve non seulement une décoration intérieure autrement plus réussie qu’auparavant, avec des monoplaces relookées, mais aussi de nombreux écrans LED pour voir les courses ou les différents classements. Bien sûr, le simulateur en lui-même a été mis à jour, avec des graphismes nettement améliorés.
Attention toutefois, si l’affichage a bénéficié d’un sérieux coup de fouet, on reste encore un peu loin des jeux cités plus haut. Certes, les détails sont plus nombreux, les textures plus agréables à l’oeil, mais les plus mauvaises langues pointeront du doigt une technique « à l’ancienne »… et ils auront raison. Toutefois, l’essentiel ici ne réside pas dans les détails disséminés ça et là, puisqu’une fois solidement attaché dans le simulateur, on devient littéralement « acteur » de la course, et non pas « joueur/spectateur » comme c’est le cas manette en main.
A la technique rehaussée, s’ajoute également l’arrivée plus que bienvenue de circuits « officiels ». Ainsi, en attendant l’officialisation de Magny Cours, c’est le circuit de Montréal (au Canada) que nous avons pu tester, en F1 comme en Prototype. Bonne nouvelle, le tracé est respecté à la lettre, et ceux qui connaissent le circuit par coeur seront ravis de ne pas avoir à perdre de précieuses minutes à le mémoriser… Oui, car le temps, c’est plus que jamais de l’argent chez iWay, car si le groupe a décidé de revisiter la partie technique, la partie « timing » n’a pas changé, et on retrouve ainsi le schéma suivant : 3 minutes de qualification et 7 minutes de course. Et pas une seconde de plus…
Pour être tout à fait honnête, si on ne peut que comprendre les différentes contraintes (organisation, financières…) qui imposent à iWay de proposer des séances si courtes, il est dommage de constater que trois minutes de qualif ne permettent même pas à certains de boucler le moindre tour… Pire encore, en course, certains ne bouclent que 2 ou 3 tours… De quoi ressortir de son cockpit frustré, à défaut de complètement groggy. A noter la possibilité d’opter pour trois niveaux de difficulté pour chaque session, mais ignorez les 2 niveaux de base, passez directement en « Pro » pour gérer les vitesses au volant et ne pas être gêné par une trajectoire idéale au sol. Bonne nouvelle, comme en karting, une feuille de résultats est remise à chaque participant en fin de course, histoire de voir le classement, ainsi que les meilleurs tours. Mieux encore, les meilleurs tours sont affichés sur les écrans LED disséminés à l’étage, avec le meilleur temps de la journée, de la semaine, du mois etc etc… Très sympa !
La feuille de résultats, remise à la fin de l’épreuve. Notez au passage la domination de Blog-Moteur face à notre confrère de Planete-GT ^^
Les écrans affichent de nombreuses informations concernant les records en cours sur les différents circuits. L’occasion pour Blog-Moteur de signer le record du jour, de la semaine et du mois sur le circuit de Montréal en catégorie Endurance. On est comme ça nous.
Oui, car si au lancement de l’iWay, les sensations offertes par les simulateurs mettaient le coeur et les tripes à l’épreuve, les nouveaux réglages (plus fidèles à la F1 actuelle) sont relativement faiblards… La faute sans doute à une orientation (trop) grand public, le but étant de proposer de conduire une F1 au plus grand nombre, sans rendre malade qui que ce soit. En résulte un pilotage très aseptisé, sans le moindre à-coup. Dommage… Un constat qui vaut pour la F1, comme pour l’Endurance, même si ce dernier nous a paru un peu plus « réaliste » pour le coup, avec un freinage plus mordant, et une tenue de route plus « logique ». On pestera toutefois face à un sérieux manque d’effet de vitesse, tant en F1 qu’en Endurance…
A ce relooking, s’ajoute également l’arrivée d’un nouveau mode « Team Manager ». En effet, sur la plateforme (les simulateurs étant en contre-bas), on retrouve pas moins de 6 écrans, permettant à un accompagnateur de suivre la course de son poulain, et même de discuter avec lui via un micro-casque. L’occasion de prodiguer de précieux conseils sur le virage à venir, ou sur la position des concurrents. Une excellente fonctionnalité, qui nécessitera toutefois d’allonger une petit billet supplémentaire, de 5 euros.
Alors ? Ça tue ou (toujours) pas ?
Globalement, sans être déçu de cette « nouvelle expérience iWay« , on reste (encore) sur notre faim, tant le potentiel de ce complexe ô combien aguicheur et unique en son genre semble encore sous-exploité à nos yeux. Certes, on ne peut que reconnaitre (et saluer) le travail concernant la réactualisation du logiciel et les nouveaux équipement (écrans LED, Team Manager…), mais il faudrait certainement renforcer encore un peu les sensations à bord, et surtout songer à allonger un peu les sessions. On vous invite en tout cas à aller tester la bête par vous-même si vous en avez l’occasion, l’expérience reste agréable malgré tout, et le complexe ainsi que l’équipe iWay valent clairement le détour.
Pour tout savoir de l’iWay, direction le site officiel.