Rencontres Peugeot Sport : chronique du Relais 208 à Magny-Cours

Blog-Moteur en mode #WEByPeugeotSport

Il y a quelques jours, Blog-Moteur a été convié à participer aux Rencontres Peugeot Sport, organisées les 11 et 12 juillet derniers sur le célèbre circuit de Nevers Magny-Cours. Oui, cette même piste qui a vu défiler (à 300 km/h) quelques champions de la discipline comme Ayrton Senna, Michael Schumacher ou encore le jeune et regretté Jules Bianchi. L’objectif était simple : profiter de ces quelques jours pour s’imprégner de l'(excellente) ambiance Peugeot Sport qui règne sur le paddock, tout en se préparant à une course d’endurance de 10 heures en Peugeot 208 Racing Cup, avec trois valeureux comparses.

Oui, c’est bien la mythique chicane de Magny-Cours avant la ligne d’arrivée !

En effet, c’est accompagné d’Aymeric (CarPassions.fr), de Laurent (LesVoitures.com) et de notre désormais inséparable Kwamé (Planète-GT) que nous avons pris connaissance dès le vendredi matin du bolide qui sera le notre tout au long du week-end. Une Peugeot 208 Racing Cup, évidemment taillée pour la course avec son arceau soudé et son poids réduit à 960 kg, mais dotée d’un moteur 1.6L 141 ch, d’une boite 5 rapports de série et de pneus Michelin de série. De quoi atteindre les 170-180 km/h en bout de ligne droite et décoller allègrement sur les vibreurs du tracé de la Nièvre.

« Notre » Peugeot 208 Racing Cup pour le week-end

L’intérieur évidemment remanié Sport, qui ne laisse que (très) peu de place au confort

Le boitier de commandes pour démarrer/éteindre la voiture… et mettre les clignotants au cas où

Une formule accessible, sportive et fichtrement conviviale !

Avant toute chose, rappelons que les Rencontres Peugeot Sport reposent sur une recette relativement simple, à savoir une organisation parfaitement rodée, des voitures simples, fiables et financièrement abordables (comptez 21 000 euros pour la Peugeot 208 Racing Cup). De plus, chaque pilote étant équipé d’une même monture, on retrouve une vraie équité sportive, qui manque parfois au sport automobile. Chaque pilote peut ainsi se mesurer à armes égales avec ses concurrents, avec des courses très disputées, des paquets très compacts parfois, beaucoup de sportivité sur la piste, mais toujours dans une vraie forme de respect et de passion. Cette passion, on la retrouve notamment au sein de notre team, avec des mécaniciens toujours à notre écoute, qui font preuve d’un volontariat assez exemplaire, mais également chez les autres teams/pilotes, qui n’hésitent pas à s’entraider. Un vrai esprit de camaraderie, dans le sens noble du terme.

 

La « Team Poissy », des salariés passionnés à l’écoute et volontaires comme jamais dans les stands (et en dehors)… et rapides sur la piste ! Au top !

Les Rencontres Peugeot Sport permettent également aux RCZ Proto Spider de s’exprimer

Le premier virage… rapide, et piégeux

Mais revenons-en à notre course ! Avec une voiture qui porte le numéro de course « 208 », la Team Peugeot nous met évidemment la pression d’entrée de jeu. Autant le dire tout de suite, les premiers tours de roues ne sont pas très enthousiasmants… En effet, si la voiture émet une sonorité somme toute très agréable, l’arrière de la voiture s’avère d’une instabilité assez terrifiante, avec un train arrière qui semble vouloir constamment se dérober, même en ligne droite. Une fois nos impressions remontées à l’équipe, on découvre rapidement un mauvais réglage au niveau des cales d’ouverture-pince et du carrossage. Ouf ! Afin de nous seconder efficacement dans cette épreuve, c’est un certain Eric Hélary qui se charge d’analyser nos trajectoires en piste… A ce niveau, chaque pilote se doit de disposer d’un sous-vêtement ignifugé, d’une combinaison officielle Peugeot 208, d’un casque évidemment, d’un Hans, d’une cagoule, de gants et de chaussures homologuées pour la course. Du sérieux, on vous dit, et autant vous dire qu’à chaque entame de virage, et malgré la chaleur étouffante qui règne dans le cockpit, on a littéralement les fesses qui font bravo.

Avant notre session Qualifications du samedi, il est grand temps d’organiser une petite table ronde autour de Bruno Famin, patron de Peugeot Sport. L’occasion de revenir sur l’implication de la firme française dans le sport automobile, avec ces très appréciées Rencontres Peugeot Sport bien sûr, mais aussi en Rallye, en RallyCross, sans oublier bien sûr le Dakar. Bruno Famin revient également sur le succès de la gamme Peugeot Sport, avec la Peugeot 208 GTi bien sûr, mais également la nouvelle Peugeot 308 GTi, bien présente à Magny-Cours.

La parenthèse Peugeot 308 GTi avec Eric Hélary… ouch !

A ce sujet, et sans vouloir trop spoiler l’essai complet de cette Peugeot 308 GTi qui arrivera bientôt, nous avons eu l’occasion d’effectuer quelques tours de piste en tant que passagers, à côté d’Eric Hélary, vainqueur des 24H du Mans en 1993. Après quelques virages négociés prudemment pour nous permettre de visualiser la trajectoire de course, nous décidons (malgré nous) de pousser un peu cette 308 GTi dans ses retranchements… et autant vous prévenir : « oui, ça envoie sévère« . La caisse est parfaitement stable, la puissance est bien là, si bien que l’on frôle déjà les 200 km/h… heureusement, les freins sont bien là aussi, et chaque virage est négocié avec un talent assez effrayant par moments… la faute à la Peugeot 308 GTi bien sûr, mais également à son pilote, d’une efficacité redoutable. Peugeot nous a d’ores et déjà promis une rencontre plus approfondie avec cette Peugeot 308 GTi dans quelques semaines, un essai à base de routes de campagne, de circuit, et de carpaccio de poulet. Mais chuuuut…

Le samedi après-midi, tous les pilotes (et nous donc !) sont conviés au fameux briefing d’avant-course, pour une ultime mise au point avec le directeur de course. En effet, même si ces Rencontres Peugeot Sport sont élaborées pour se faire plaisir et toucher de près la course auto, l’aspect « compétition » est bien là et il va falloir respecter bon nombre de règlementations pour éviter les pénalités une fois en course : drapeaux jaunes, safety car, drapeau rouge, vitesse dans les stands, procédure de départ, de changement de pilote, escales techniques… Tout est scruté par la direction de course, et les commissaires de piste (dont certains habitués du Mans) sont là pour assurer la sécurité du week-end.

Sur un créneau d’une heure et trente minutes, chaque pilote d’une team se doit de réaliser un bon temps, car c’est la moyenne des meilleurs chronos de chacun qui fera office de temps de référence pour la grille de départ. Après un très bon premier relais, nos espoirs se réduisent toutefois sur la dernière demie-heure, la faute à de nombreux accidents et drapeaux jaunes. Ce qui nous vaut un départ en milieu de grille… soit vers la 40ème position ! En effet, en plus de la cinquantaine de Peugeot 208 engagées, la course englobe également les « anciennes », à savoir des Peugeot 206 et Peugeot 207, soit environ 65 voitures au départ.

Beaucoup de voitures au départ de cette session Magny-Cours 2015… un peu trop peut-être…

Dimanche matin, réveil difficile à 6 heures du matin pour pouvoir prendre le départ, prévu à 8 heures tapantes. Toutefois, avec plus de 60 voitures en départ lancé, le premier virage de Magny-Cours est fatal à divers concurrents, dont notre pauvre petite 208 Racing Cup numéro « 208 », qui ne peut éviter un crash devant elle, et qui viendra se faire également tamponner par l’arrière… L’auto parvient à rentrer aux stands, mais le verdict tombe : course terminée… Avec plus de 60 voitures au départ, peut-être aurait-il été judicieux d’effectuer un départ « par vagues », ou éventuellement sous drapeau jaune durant 4/5 tours… Dommage.

Cela étant, nous avons pu assister à une course pour le moins haletante, avec toujours cette ambiance si particulière dans les stands. Au fil des heures et des voitures de sécurité, le classement ne cesse d’évoluer, et la fatigue commence à se faire sentir, avec quelques sorties de piste, quelques accrochages… si bien que notre chauffeur du jour, Eric Hélary (encore lui !!) se charge d’agiter lui-même le panneau Safety Car au bout de la ligne droite.

Concernant ces Rencontres Peugeot Sport, il faut savoir que le Relais 208 n’est que le point d’orgue du week-end, puisque l’on peut également assister à des courses Sprint en Peugeot 208, mais également avec les « Youngtimers », ou encore les impressionnants RCZ Proto Spider Cup, qui évoluent eux en pneus slicks. Bref, si vous hésitez à vous lancer dans une compétition automobile digne de ce nom, tout en conservant un côté vraiment accessible, fiable et qui procure un vrai plaisir sur (et en dehors de) la piste, nous ne saurions que trop vous conseiller de jeter un oeil du côté de chez Peugeot Sport, vous risqueriez d’être surpris.