Test DriveClub Playstation 4 : LE jeu de course nouvelle génération ?
Alors DriveClub, ça claque ou pas ?
Initialement prévu pour figurer au line-up de la Playstation 4 de Sony en novembre 2013, DriveClub aura finalement pris tout son temps pour débouler sur la console près d’une année plus tard. Attendu pour le 8 octobre prochain en boutiques, le jeu développé par Evolution Studios est arrivé à la rédaction de Blog-Moteur il y a déjà quelques semaines (et oui !), l’occasion pour votre humble serviteur de passer quelques dizaines d’heures sur le jeu afin de vous en livrer des vidéos de gameplay, mais aussi des screenshots maison, sans oublier notre verdict complet. Start your engines !
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Une course en Renault Clio RS, intégralement en vue cockpit. Notre essai complet de la « vraie » Renault Clio RS est disponible ici !
Contrairement aux jeux type « open world », DriveClub propose au joueur une série d’épreuves, disséminées dans différentes catégories. Dès le départ, le jeu propose quelques jolies montures (Mercedes A45 AMG, Mini Cooper JCW…), et il sera possible au fur et à mesure d’accéder à de véritables monstres de la route, avec notamment les BMW M135i et M235i, l’Alfa Romeo 4C (dont vous pouvez retrouver notre essai complet à cette adresse), l’Audi RS6 Avant, les Ferrari FF, F12 Berlinetta, California et 458, la RUF FGT8, la Lotus Exige S, l’Audi R8 V10 Plus, la McLaren P1, la Pagani Zonda R… Bref, du beau monde, avec un peu plus d’une cinquantaine de modèles à piloter.
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Chaque course va permettre d’engranger de précieux points d’expérience, qui vont permettre d’évoluer de niveaux en niveaux. Les drifts, dépassements et autres exploits sur la piste permettront d’engranger des points, tout comme les victoires et autres défis proposés par le jeu (vitesse moyenne, temps au tour…). Le jeu propose de participer à diverses courses comme des Contre la Montre, du Drift, des courses sur circuit fermé ou encore des chevauchées sur routes ouvertes… On regrettera toutefois de ne pas pouvoir participer à des longues courses, ces dernières se limitant souvent à 3 ou 4 minutes, guère plus. Le jeu ne propose aucun tracé réel, mais divers circuits/parcours situés en Inde, en Ecosse, en Norvège, au Chili et au Canada.
Une technique superbe mais…
Techniquement, ce DriveClub offre un rendu organique très travaillé, avec une foule de détails sur la piste, mais aussi (et surtout) aux abords de cette dernière. En effet, les rebords sont très détaillés, le public lance parfois des cotillons ou des ballons, des feuilles mortes s’envolent au rythme du passage des bolides, la météo évolue en temps réel, la flore est ultra diversifiée, certains tracés bénéficient d’arrière-plan sublimes… Bref, on sent un réel travail des développeurs à ce niveau, et certains environnements sont absolument bluffants. Toutefois, on notera parfois un petit aliasing assez tenace. Idem en ce qui concerne la modélisation des véhicules ou de certains éléments du décor, très correcte, mais sans plus au final. Enfin, si le jeu affiche une Full HD 1080p de toute beauté, il doit de se cantonner d’une cadence de 30 images/seconde, quel dommage, quand on sait à quel point le 60 images/seconde est parfait pour un jeu de courses… Les courses de nuit permettent en revanche d’apercevoir le travail effectué sur les lumières, assez époustouflant, tout comme les réverbérations sur les carrosseries. A ce titre, il est possible de régler le rythme du jour et de la nuit, ce qui permet par exemple de débuter une course en pleine nuit, pour la finir au petit matin. Sympa.
Une réalisation agréable donc, mais bizarrement pas aussi renversante qu’on l’espérait…ou que le laissaient espérer les trailers du jeu. Il suffit de regarder une « vraie » vidéo de gameplay pour s’en rendre compte, l’ensemble reste très beau, mais moins fluide, moins pimpant que ce que l’on était en mesure d’espérer, notamment en vue extérieure. Mais le gros point noir du jeu, c’est immanquablement son cruel manque d’ambiance. Contrairement à un Forza Horizon 2 qui plonge directement le joueur au sein d’une ambiance phénoménale mêlant road trip/côte d’azur/belles mécaniques/musique enjouée, ce DriveClub propose simplement un enchainement de courses sans grande saveur, avec bien souvent un rendu assez terne… Le jeu propose bien (trop) souvent un ciel couvert, et c’est bien dommage, tant les effets de soleil sont réussis. En résulte un mode Solo un peu ennuyeux, et relativement court (environ 10 heures pour le boucler à 100% en ce qui nous concerne). Côté dégâts, les véhicules se détériorent bel et bien en temps réel, mais n’espérez pas subir le moindre souci mécanique.
Du pur gameplay Arcade
Mais DriveClub se veut surtout un jeu communautaire, avec la possibilité pour le joueur de créer ou rejoindre un club composé de 5 autres adeptes du brulage de gommes. Ainsi, outre la progression solo, il sera possible d’évoluer en tant que Club, et déverrouiller ainsi des véhicules spécifiques, tout en se mesurant aux clubs du reste du monde via un classement effectué en fonction des points d’XP. Il est également possible de défier un autre club à tout moment. Là encore, l’idée est excellente, et la possibilité de personnaliser son club est vraiment intéressante, mais une fois de plus, cela se limite à des courses au rythme trop haché, quand Forza Horizon 2 (encore lui !) permet aux joueurs d’une même équipe de s’éclater au sein d’une vraie ambiance road trip.
Côté gameplay, ce DriveClub est un pur produit Arcade, et il faudra sans vergogne pousser ses adversaires pour grimper à la première place du classement. Ces derniers ne se gênent pas d’ailleurs pour venir tamponner notre carrosserie. A ce niveau, l’IA est plutôt soignée, et le mode Légende permet quelques belles passes d’armes. On regrettera tout de même d’avoir à faire à des « murs invisibles » en course, véritables vestiges du passé… Le jeu autorise (et encourage même) ainsi les freinages très tardifs et les drifts. Diverses vues sont proposées, dont une vue cockpit tout simplement parfaite, qui permet d’admirer la modélisation impeccable des différents habitacles, mais aussi quelques effets sublimes, notamment le soleil qui vient taper sur le pare-brise, ou encore les reflets de l’habitacle sur ce dernier. Dommage toutefois que l’interface générale du jeu ne soit pas du même acabit, en témoigne le compteur en bas à droite en vue externe, ultra cheap… Intégrer le vrai compteur de la voiture pilotée aurait été parfait, mais non.
On a aimé :
+ Le pilotage arcade, bien qu’un peu bourrin
+ Le casting, que des voitures de rêve
+ Le système de progression, classique mais plutôt bien fichu
+ Les Défis et la création de Clubs
+ La tonne de détails sur les rebords de piste (spectateurs, ballons, confettis, vol d’oiseaux…)
+ Des effets absolument bluffants (soleil, poussière, végétation…)
+ La vue cockpit la plus parfaite à ce jour
On a moins aimé :
– … mais un rendu globalement trop terne, limite triste par moments
– Un jeu calé à 30 images/seconde…
– Un manque flagrant d’ambiance
– Aucune modification possible des véhicules (mis à part le look)
– Le rythme trop haché, avec des courses trop courtes
– Pas de Replay à la fin des courses…dommage
– Les murs invisibles (!!!)
– L’interface générale
Notre verdict
Peut-être trop attendu comme LE jeu automobile nouvelle génération, DriveClub nous a dérouté dès la première course… La faute à une réalisation graphique excellente, mais pas aussi clinquante qu’attendu, à un frame rate bloqué à 30 images/seconde, et une impression globale de « déjà vu » après quelques courses seulement. Toutefois, le jeu offre un catalogue de bolides assez impressionnant et certaines courses valent franchement le coup d’oeil (et de volant). Dommage de ne pas avoir davantage travaillé l’ambiance et l’habillage du titre, avec un rythme trop haché et des courses bien trop courtes. On aurait tellement apprécié pouvoir participé à de longues chevauchées mécaniques à bord de notre bolide, accompagné des membres de notre Club… Un jeu de courses correct malgré tout dans l’ensemble, avec quelques environnements d’une beauté époustouflante, mais un DriveClub un peu décevant toutefois, notamment vis à vis de l’attente qu’il aura suscitée. Rappelons que le jeu est disponible gratuitement pour les abonnés PS Plus (en version Light), un excellent moyen de tester quelques bolides avant d’envisager l’achat de la version complète.