Test Forza Motorsport 5 sur Xbox One, le grand bluff ?
Fièrement exhibé dès par Microsoft dès l’annonce de sa nouvelle Xbox One, Forza Motorsport 5 est disponible depuis quelques jours déjà à la rédaction de Blog-Moteur.com. Vous vous souvenez des trailers enchanteurs montrés avant l’été ? De la session de jeu assez hallucinante chez Jimmy Fallon ? … Dommage, car vous risquez de déchanter un petit peu…
Full HD 1080p @ 60 fps !
En effet, Forza Motorsport 5 fait évidemment suite au quatrième opus paru sur la génération précédente (Xbox 360), et l’on attendait avant toute chose de recevoir une baffe technique digne de ce nom avec cet opus nouvelle génération. Et si on ne peut que louer l’affichage Full HD couplé à un 60 images/seconde constant, force est d’admettre que ce Forza Motorsport 5 ne nous met pas KO techniquement. Attention, certains effets comme les éblouissements du soleil ou les carrosseries qui se salissent au fil des tours sont sublimes, tout comme la modélisation des véhicules, assez bluffante, d’autant plus que le mode Vista permet de faire le tour complet de sa monture, d’ouvrir le capot, les portières, de zoomer sur certains éléments ou encore de s’installer à bord pour admirer l’habitacle. Du grand art à ce niveau là.
Mais globalement, il ne faut pas s’attendre à tomber à la renverse, d’autant plus que le jeu a très clairement été « downgradé » depuis les versions montrées cet été. Comprenez par là que le jeu est tout simplement moins beau (oui oui…) que ce qui nous a été montré ces mois passés. A noter au passage des temps de chargement un peu (trop) longuets et toujours cette absence de cycle jour/nuit et de météo…
Où qu’il est mon Nürburgring ?
Côté contenu, Forza Motorsport 5 offre un total d’environ 200 voitures. C’est loin du catalogue fourni par un Gran Turismo par exemple, mais cela permet au titre de Turn 10 d’éviter les voitures électriques et les toutes petites cylindrées dont tout le monde (ou presque) se fout royalement. Forza 5 se concentre ainsi sur les supercars et autres voitures sportives, soit précisément ce à quoi tout joueur aspire quand il souhaite s’éclater sur un jeu de courses. Côté circuits, on dénombre une quinzaine de tracés avec les classiques Sebring, Laguna Seca et autres Catalunya, mais aussi Spa, Le Mans ou encore le tracé de Top Gear, l’émission britannique étant d’ailleurs très présente dans le jeu, pour notre plus grand bonheur. Dommage toutefois que le sacro-saint Nurburgring soit passé à la trappe…
Sur la piste, les habitués de la série retrouveront immédiatement leurs marques, le gameplay étant relativement identique à ce que l’on a pu voir dans le passé. Une fois les aides désactivées, les choses se corsent sérieusement, à commencer par le freinage, ultra millimétré, qu’il faudra doser avec les gâchettes de la manette ou le stick analogique droit. Les courses sont très dynamiques, avec la possibilité d’afficher une quinzaine de concurrents sur la piste. Des concurrents dont l’IA est calculée directement à partir des données d’autres joueurs réels (les fameux Drivatar). Un système ingénieux qui permet de fournir des adversaires au comportement inattendu, pour des courses là encore très dynamiques, avec des adversaires qui ne suivent pas une ligne imaginaire, mais qui tentent bel et bien de se dépasser et de se pousser à la faute. Excellent.
Côté modes de jeu, on pourra bien sûr participer à une course libre, mais on peut également se lancer dans le mode Carrière, divisé en plusieurs catégories et permettant d’engranger des Crédits pour modifier son véhicule ou s’en acheter de nouveaux. Rien de bien transcendant à ce niveau, on enquille les courses avec plus ou moins de bonheur. Malgré une intro signée Top Gear à chaque nouveau championnat, ce mode Carrière manque un peu de personnalité à notre goût. Au niveau du catalogue de véhicules, on note la présence des acteurs majeurs du marché comme Lamborghini, Ferrari, BMW, Mercedes, Audi, Renault, Nissan, Porsche, sans oublier bien sûr McLaren et sa fameuse P1. On retrouve aussi quelques monoplaces d’antan comme celles de James Hunt et Nicki Lauda, sans oublier la Lotus F1 2013, ainsi que des modèles Nascar. Les fans apprécieront. Un mode en ligne est évidemment de la fête pour venir défier ses amis Xbox One.
Verdict
Bref, une fois la semi-déception technique passée (due notamment au downgrade du jeu par rapport à cet été), Forza Motorsport 5 parvient à procurer de belles sensations au néo détenteur de Xbox One. Il faudra toutefois se montrer assez conciliant face aux quelques lacunes du titre (chargements, gameplay un peu mou par moments, absence de météo, absence du Nurburgring, pas de panne mécanique, manque de courses « épiques », contenu un peu chiche, Carrière sans grande saveur…), le développement de ce dernier ayant sans doute été un peu accéléré afin de coller à la sortie de la console. A défaut de concurrence, le titre, qui transpire littéralement la passion automobile de ses développeurs, s’impose évidemment comme LA simulation automobile sur Xbox One, mais les puristes de l’automobile et ceux qui s’attendaient à une baffe technique sans précédent seront forcément un peu déçus. {fcomment}