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Aston Martin DBS Superleggera : Orfèvrerie automobile


Sculpture roulante

Fondée en 1926, la mythique Carrozzeria Touring s’est taillé une solide réputation à la fin des années 1930, en inventant la technique Superleggera, révolutionnaire pour l’époque.

En effet, à une époque où les châssis des autos était encore composés d’une lourde structure en bois, cette technique délaissait ce procédé au profit d’une structure composée de tubes métalliques soudés entre eux. Alors à la pointe de la technologie, Touring vécu son âge d’or dans les années 40 et 50, avant que ce procédé, contraignant et coûteux, ne devienne dépassé, conduisant à la fermeture de la société à la fin des années 60. Ressuscité en 2006, Touring rebrille de nouveau depuis, avec la production en très petites séries d’autos sportives recarrossées, comme la magique Alfa Roméo Disco Volante. Mais l’auto qui nous intéresse aujourd’hui est signée Aston Martin : voici la DBS Superleggera.

Remplaçante de la Vanquish S, la DBS Superleggera est un coupé 2+2 basé sur la récente DB11. Son dessin est toutefois largement virilisé, avec une calandre en nid d’abeille béante, des optiques avant aux dimensions réduites, ou encore de larges prises d’air destinées à refroidir son gros coeur.

Les éléments de la carrosserie sont en fibre de carbone, et les éléments aéro ne sont pas là que pour faire joli, puisque l’auto offre 180 kg d’appui à 337 km/h (sa Vmax) !

Le long capot abrite un V12 5.2 L bi-turbo, fort de 725 ch, et 900 Nm de couple, associé à une boîte automatique ZF à 8 rapports. Le 0 à 100 km/h ne demande que 3.4 secondes, tandis que la barre des 160 km/h est franchie 3 secondes plus tard. Histoire de profiter des vocalises du V12, l’échappement est en titane.

Le châssis en aluminium reçoit des suspensions à double triangulation à l’avant, et un train multi-bras à l’arrière. L’amortissement est adaptatif, et l’auto proposera 3 modes de conduite différents. Les jantes forgées de 21 pouces abritent des freins carbone-céramique.

La DBS Superleggera est affichée 275.000 Euros. Pas si cher au final pour une vraie oeuvre d’art sur roues, surtout comparé à la première croûte venant d’un artiste à la mode !