Audi Driving Experience au Mans : les R8 et RS à la fête
La RS3 de 367ch pour prendre ses marques
Commençons par la moins puissante des Audi essayée, qui développe tout de même 367ch et 465 Nm par l’intermédiaire de son cinq cylindres de 2,5l ! Extérieurement, la petite RS reste assez discrète avec son unique configuration Sportback à 5 portes qui lui donne une allure de petit break. Pas de signes ostentatoires à la façon de Mercedes A45 AMG, juste une touche sportive discrète avec des élargisseurs d’ailes, des jupes latérales, une double sortie d’échappement encadrant un extracteur, des disques de freins sur bol aluminium et quelques logos RS.
Pas de surprises dans l’habitacle, on est bien dans une Audi avec une finition exemplaire avec des touches de carbone ci et là qui rajoutent une touche de sportivité. Bien installé dans les sièges sport, il est temps de réveiller le 5 cylindres. Au ralenti, le son est assez rauque et vous mets tout de suite dans l’ambiance. On démarre notre essai sur la route en mode ‘Confort’. A basse vitesse, ce mode remplit parfaitement son rôle, la RS3 encaisse plutôt bien la plupart des irrégularités de la chaussée grâce la suspension pilotée Magnetic Ride (Option à 1190€) . Le 5 cylindres ne se fait pas trop intrusif et les 465Nm de couple dès 1625 tr/mn lui autorise de ne pas taper dans les tours pour avancer, bien aidé par la boite S-Tronic qui change les vitesses très rapidement pour se retrouver sur son 7eme et dernier rapport pour préserver la conso. Bref, une auto très facilement utilisable au quotidien.
En mode dynamique, la suspension se raffermit franchement, la direction se fait plus dure et plus directe, la pédale d’accélérateur se montre beaucoup plus réactive et la boite garde son rapport beaucoup plus haut dans les tours. Quant à la mélodie du 5 cylindres, il change de registre, il est beaucoup plus présent dans l’habitacle, surtout avec l’échappement sport (option à 1030€), mais pas que, beaucoup d’autres sons apparaissent : Aspiration du turbo, « brap » à chaque changement de rapport et surtout des pétarades dans l’échappement à chaque fois que vous levez le pied de l’accélérateur. Plus du tout discret, et ça se confirme au vue de toutes les têtes qui se sont retournées lors de notre passage ! Coté comportement, absolument aucun reproche sur la route, elle n’usurpe pas son étiquette de compacte sportive. A noter que les Audi sont parmi les rares autos où les modes de conduite sont bien différenciés, et c’est ce qui rend les RS aussi polyvalentes.
Place à l’essai sur le circuit Bugatti. Mode ‘Dynamique’ enclenché, pied droit au plancher, les rapports s’enchaînent sans rupture de couple et sans aucun patinage (merci les 4 roues motrices). Ça pousse fort, très fort même pour une compacte : le 0 à 100 km/h est en effet expédié en 4,3s, c’est 2 dixièmes de mieux qu’une 911 Carrera 4S forte de 400 ch ! La vitesse de pointe est donnée pour 280 km/h, mais nous ne dépasserons pas les 190 au bout de la ligne droite des stands. Le feeling de la pédale de frein est bon, on peut facilement réaliser le freinage dégressif et il le faut pour placer l’auto, car avec ses 1520 kg sur la balance, la RS3 n’est pas un poids plume. D’ailleurs au bout de 5 tours les freins étaient moins consistants malgré les disques de 370 mm de diamètre pincés par des étriers à 8 pistons. Toutefois, la fougue du cinq cylindres dès les plus bas régimes, bien aidé par ses 4 roues motrices, permet des relances très vives et très tôt dès le point de corde passé. A noter également une très belle allonge de ce moteur, qui ne rechigne pas à tutoyer le rupteur placé à 7000 trs/mn sans aucune perte de puissance.
En résumé la première qualité de cette RS3 est sa polyvalence vous permettant une utilisation au quotidien et de faire deux trois journées sur circuit si bon vous semble. Son moteur fait aussi partie de ses points forts avec sa puissance, son allonge est sa mélodie. Une très bonne alternative à une Mercedes A45 AMG ou BMW M2 ou autre Focus RS. Pour cela il vous faudra quand même débourser au minimum 57.900€.
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