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Essai Renault Twingo 3, so Glam !


La Twingo 3 enfin là !

La Renault Twingo 3 était attendue au tournant et c’est avec une certaine impatience que nous nous sommes rendus en terre nantaise pour l’essayer. Comme vous avez déjà pu le lire sur le blog avec la preview de Charles-Bernard, la Twingo 3 arrive sur le marché avec une concurrence accrue puisque pas moins de 25 modèles se taillent la part du lion afin de dominer le segment des citadines. En 1992, la Twingo n’avait que très peu de concurrence et cela explique une partie des 2 millions d’exemplaires vendus par la marque au losange. En partie, car on ne peut parler de la Twingo sans penser à l’image sympathique, à cette bouille de grenouille qui nous revient en tête avec un brin de nostalgie. Sa grande modularité faisait quelle avait tout d’une grande à l’instar de sa sœurette la Clio.

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Twingocento Quattroporte

Coté design, Laurens Van den Acker a encore frappé, cette nouvelle Twingo 3 ravit par ses formes sympathiques, elle est tout simplement « fraiche »  ! Tout d’abord, et pour notre plus grand bonheur, elle reprend de très nombreux traits de la fameuse TwinRun que l’on avait pu découvrir au WSR ou bien encore lors du Grand Prix de Monaco, à l’époque ou les F1 ne produisaient pas le bruit d’un chat en pleine crise d’asthme (mais si, souvenez-vous!)

Renault TwinRun Monaco

Ces petites ailes bombées lui donnent un petit côté sportif indéniable et bon nombre de clins d’oeil sont là pour rappeler le passé de la marque. La Twingo première du nom, mais aussi la R5, sous plusieurs latitudes d’ailleurs.

R5

Tout d’abord l’avant, avec cette bouille un peu ramassée, mais surtout l’arrière avec ses ailes élargies reprenant les formes de la R5 turbo.

R5_Twingo

On finirait même par oublier que la nouvelle Twingo 3 est une authentique 4 portes ! Durant l’essai, nous avons cherché à basculer le siège pour aller derrière, preuve s’il en est, d’une parfaite intégration des poignées dans la partie arrière de la Renault. La Twingo 3 adopte aussi un moteur à l’arrière et en propulsion SVP ! Comme ses illustres ancêtres que sont la R8, la Dauphine, la 4 CV, mais aussi dans un pedigree plus « noble », la R5 Turbo et autre Clio V6. Bien sur, cette architecture est essentiellement due au fait quelle partagera les mêmes plateforme et moteur que sa collègue Allemande, à savoir la nouvelle Smart, fabriquée elle aussi dans les usines Renault de Novo Mesto en Slovénie.

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Il est vrai que cette nouvelle Twingo est souvent comparée à la sa cousine piémontaise la Fiat 500. Après moult débat avec Jean Charles d’ AUTOcult mon fidèle co-pilot dans la tortueuse ville de Nantes, nous en sommes arrivés à la conclusion que « oui mais non »! Certes de profil, un petit air se dessine, mais il n’en est rien. C’est effectivement une petite voiture a la bouille sympathique comme peuvent l’être les nouvelles C1, Aygo et compagnie. Le design est fort réussi et il continue à l’être à l’intérieur.

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Twingo Fun

Planche de bord moderne, petite casquette de compteurs sympathique, siège intégrant les appuie-têtes, la Twingo 3 regorge de petits « trucs » qui font oublier quelques défauts comme l’absence de poignée de maintien sur le pavillon coté passager, ou bien encore le sempiternel levier de vitesse qui équipe tout les modèles du constructeur.

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Intérieur de la Twingo Edition One TCE90

L’assemblage des plastiques est de très bonne facture même s’il ne faudra pas compter sur des plastiques moussés. Un lot de rangement plus que conséquent est présent avec notamment la possibilité d’opter pour une boite à gant classique ou au format sacoche. Côté accessoire, l’excellent R-Link Evolution est de la partie. Évolution puisqu’il s’agit d’une révision de la tablette Renault. Déjà de très bonne facture, le R-Link Evo répond encore mieux avec un touché digne des meilleures tablettes du moment. Un vrai régal à l’utilisation. On sera toutefois beaucoup plus mitigé concernant le R&GO qui, même si l’application est gratuite, ne nous à pas séduit, surtout coté navigation.

Interieur avec Smartphone connecté avec application R&GO
Intérieur avec Smartphone connecté avec application R&GO

Le GPS proposé (CoPilot) est loin d’être ce qui ce fait le mieux sur le marché. Le choix de ce GPS est du au fait qu’il n’utilise que la puce GPS et non pas le forfait data de votre smartphone (Android ou IOS pour le moment). Nous l’avons trouvé imprécis et vite barbant avec sa voix robotisée et sa diction étrange : « A 500m au rond-point, prenez la 2eme sortie, prenez rond-point ». Cependant, l’application est en constante évolution et nous espérons pouvoir avoir le choix de son GPS (Waze ou Google Maps pour ne pas les citer). L’espace à bord, notamment pour le conducteur et le passager, est assez spacieux.

Les sièges sont particulièrement réussis!
Les sièges sont particulièrement réussis!

Ce qui n’est pas vraiment le cas à l’arrière où les personnes de plus d’1m75 n’auront pas la possibilité de garder la tête droite sans rentrer les épaules. En revanche, l’espace aux jambes est tout à fait acceptable. Côté coffre, il parait petit, très petit même puisqu’il est impossible désormais d’avancer ou reculer la banquette arrière. Cependant il est assez profond et l’on est surpris parce que l’on peut y ranger.

Twingo-3_rangement

Plusieurs modes de rangement sont d’ailleurs disponibles. Outre les classiques sièges rabattables, un mode dit « cargo » avec un simple relevé de la banquette arrière, ajoute un espace de rangement amélioré. En revanche, finis les dodos dans sa Twingo comme à l’époque des 2 Sumos.

COA19920310521Si vous voulez vous allonger dans votre Twingo 3, il faudra basculer le siège avant en avant!

Twingo-3_dodoLa position de conduite est très haute, un plus en ville. Campé sur ses roues 16″, la Twingo 3 nous a parue aussi haute qu’un Megane Scenic phase 1 que l’on a suivi un petit moment.

Twingo Drift

On imagine déjà pas mal d’entre vous, se dire que du fait que c’est une propulsion (pour les béotiens, ce sont les roues arrière qui propulsent le véhicule), vous allez pouvoir enchaîner les dérapages contrôlés autour des ronds points ou bien encore… STOP ! La réponse est non. La Twingo 3 patinera un tantinet sur les graviers ou le sable, mais ne drifte pas. D’ailleurs son système d’anti-patinage ne se déconnecte pas ou peu. Pour le moment…

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Pour son lancement, nous avons le choix entre deux motorisations essence (exit le diesel pour la citadine au losange). Le TCE 90 est un moteur 3 cylindres 899 cm3 avec Turbo développant 90ch et le SCE 70, un 3 cylindres de 999cm3 dépourvu de Turbo. Le TCE 90 (déjà présent sur Clio et Dacia Sandero entre autres) possède 50% de pièces neuves pour être adapté au compartiment arrière de la Twingo.

Twingo-3_moteur

Ce TCE90 dont nous avions déjà fait les éloges durant notre essai Sandero est toujours aussi vif et surprenant, un peu trop même en ville ou une simple pichenette sur l’accélérateur peut parfois enclencher le turbo un peu trop vite. Rassurez-vous, rien d’indomptable, cependant pour une utilisation strictement ville on lui préférera le SCE 70 qui est beaucoup plus souple, beaucoup plus coulé et sans grande reprise. Un moteur à éviter donc si l’on veut sortir de la ville et aller batifoler sur nos belles départementales Françaises ou le TCE90 respire parfaitement ! Reprise correcte, pas trop bruyant avec une sonorité particulière, très métallique, un 3 cylindres quoi!

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La Twingo 3 répond au doigt et à l’œil avec une tenue de route irréprochable. De par sa fabrication avec son moteur à l’arrière, la répartition des masses est quasi 50-50 (45-55 précisément). De ce fait, la voiture est parfaitement équilibrée et tient très bien le pavé. L’autre point fort de cette Twingo est son rayon de braquage tout bonnement ahurissant de 4.30m! On a limite l’impression qu’elle tourne sur elle même. Finies les manœuvres de demi-tour, en s’y prenant bien et sur une route normale, on peut faire son demi-tour en une fois. Très agile, on s’étonne à se faufiler dans les artères étroites de la ville.

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Quelques options sont par ailleurs disponibles comme la caméra de recul (avec option R-Link) ou le franchissement de ligne blanche. Un petit bémol cependant quant à la rigidité du véhicule. La Twingo 3 est raide, voire très raide ! Les suspensions sont d’une raideur ahurissante pour une citadine et les sièges ont une fermeté presque germanique ! Non pas que cela nous déplaise, mais un tantinet plus de douceur aurait été la bienvenue. Sur départementale un peu défoncée, on sent les moindres aspérités de la route, et quant à notre sport national favori, à savoir les dos d’âne, vous les maudirez davantage ! Cette raideur est extrêmement perçue sur la monte 16 pouces, qui a tendance à s’amoindrir en 15 pouces. Pas de grosses différences néanmoins.

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Cependant, le plaisir de conduire à son bord n’est pas entaché par la raideur des suspensions, rassurez-vous !

  • On aime

+ Sa bouille sympathique
+ Sa plateforme, châssis/moteur
+ Le système R-Link Evo
+ Le plaisir de conduite
+ Le combo moteur arrière/propulsion

  • On aime moins

– Un chouia trop raide
– Le R&GO à améliorer
– Il manque une poignée pour le passager!

Twingo Finish

Alors que penser de cette Twingo 3 ? Et bien au final que du bon. Sa bouille sympathique, son intérieur fun et connecté et son moteur rageur (TCE90) font que l’on prend un réel plaisir à la conduire et à se faufiler dans la ville sans peur et sans reproche (copyright chevalier Bayard). Affichée à partir de 10 800€ pour la version Life SCE70 et jusqu’à 15700€ pour la version Edition One TCE90, la Twingo 3 devrait rencontrer un franc succès, même face à ses concurrentes.