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Essai VW Scirocco R, la hargne à l’état pure!


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30 ans messieurs dames, 30 ans jour pour jour que votre rédacteur est monté dans sa première Scirocco. Je me souviens en 1983 être totalement amoureux de « la voiture de course » de mon père. Une fabuleuse Scirocco GLI de 1978. A l’époque le Scirocco était LE coupé sport 2+2 de chez Volkswagen, mais au départ cela ne devait pas être le cas… Pour l’anecdote, Volkswagen avait demandé à Porsche himself de leur préparer une bombinette pour le peuple ! Porsche s’y attela et y mis tout son cœur. A la base un 4 cylindre 1,8 de chez Mercedes devait propulser le coupé. Intégralement financé par VW, le coupé Porsche ne sera finalement pas retenu par la marque de Wolfsburg ce qui donna naissance a la fameuse 924 !

Mais retournons a notre Scirocco. Sorti en 76, le Scirocco était basé sur le châssis de la Golf. En 1981, le Scirocco 2 fut commercialisé avec une face avant plus imposante. Les différents modèles furent produits à plus de 800 000 exemplaires jusqu’en 1992. Le Scirocco fut remplacé par le Corrado qui ne visait plus la même clientèle. Véritable vitrine technologique, il rencontra un succès relativement mitigé bien qu’il proposait des performances excellentes pour l’époque notamment avec le Corrado G60 toujours basé sur un châssis de Golf.

Ce n’est qu’en 2006 que VW laisse entrevoir la possibilité d’un retour de ce coupé 2+2 sur la scène publique. VW presente l’IROC concept car, qui donnera naissance finalement à la troisieme generation de Scirocco, dès 2008.

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Après ce petit cours d’histoire, revenons à notre essai du jour : le Scirocco R. Véritable bombe de 265 ch, la Scirocco R nous en met immédiatement plein la vue.

Son design agressif laisse déjà présager le tempérament violent du bolide. Il a d’ailleurs un petit coté Dr Jekill et Mister Hyde avec un avant très agressif et un arrière disons plus tempéré, avec des formes plus douces, moins acérées. Cependant, ses 2 grosses sorties d’échappement et ses jantes 19 pouces ne mentent pas, nous sommes bien dans une R !

L’intérieur est là aussi pour nous le rappeler, avec des aiguilles de compteur spécifiques de couleur bleue. Les sièges sports enveloppant estampillés R, que ce soit a l’arrière ou devant, donnent également le ton.

Notre modèle était par ailleurs équipé de la fameuse boite DSG avec palettes au volant que l’on ne présente plus. La finition intérieure est de qualité, certains diront un brin austère, mais cela respire le sérieux tant au niveau de l’assemblage qu’au niveau des plastiques.

Moteur !

Autant le dire de suite : ça pousse ! Le bloc 2.0L essence TFSI est poussé dans ses derniers retranchement en développant 265 ch ! On vous le dit, ils sont là et bien là ! VW a su jouer sur la sonorité intérieure comme extérieure. Un son rauque sort des échappements arrière et à l’intérieur de l’habitacle, le son devient sourd. Mais le plus impressionnant c’est bien le bruit du turbo et ses « pshiiits » digne des films du genre, comme Fast and Furious !

Coté tenue de route, rien a dire, c’est même peut être trop simple! Le châssis (de la Golf VI) est redoutable et l’on a même parfois l’impression que le Scirocco a 4 roues motrices. On le sait, trop de chevaux sur les roues avant donnent parfois l’impression de perdre la direction. Sur le Scirocco nous n’avons pas cette sensation. Le petit bolide calcule parfaitement la puissance à donner sans priver son conducteur de tout le plaisir que le moteur distille. Les freins à disque de 345mm a l’avant et 310mm a l’arrière stoppent net les ardeurs parfois bestiales du Scirocco, ce qui permet de l’inscrire parfaitement dans les courbes et ce, sur tout type de revêtement.

Plusieurs modes de conduite sont disponibles, avec une boite DSG extrêmement intelligente, qui permet au Scirocco d’avoir des consommations raisonnables en mode auto. Bien sûr, dès que l’on joue avec les palettes, l’envie « d’ouvrir » se fait ressentir et la conso s’envole aisément… Alors, que pourrions-nous reprocher à ce Scirocco ? Et bien pas grand-chose figurez vous… D’un point de vue finition, on pourrait reprocher l’ouverture de coffre un peu pénible (seulement par clé ou bouton a l’intérieur de l’habitacle). Les places arrières sont confinées et manquent de maintien en virage. Lors d’une violente poussée, on ne sait où se tenir (dixit mes passagers du Week End). Certes nous sommes dans un coupé sport, mais une meilleure prise sur les côtés aurait pu être étudiée…

De son côté, la boite DSG est parfois trop intelligente, et finalement trop gentille. Lorsque l’on est en mode auto par exemple et que l’on procède a un « kick down (pied au plancher) le temps de réponse est parfois assez long et d’un coup d’un seul le Scirocco tombe deux rapports et s’envole littéralement ! Terrifiant (dans le bon sens du terme toutefois)…

Verdict

Comme vous le voyez, on chipote et il est impossible pour Blog-Moteur de donner un avis négatif sur ce Scirocco. Châssis et motricité exemplaire, chevaux a tout les étages, ce Scirocco est un véritable pousse au crime, à ne pas mettre entre toutes les mains ! En tout cas, chez Blog-Moteur, on est amoureux ! Vivement le Scirocco IV !