Essais

Notre essai de la Ferrari 456 GT


Ferrari 456 GT, un modèle à part ?

Moins populaire aux yeux du grand public (et des fans) qu’une Testarossa (dont notre essai complet est à découvrir ici), qu’une Modena ou qu’une Enzo, la Ferrari 456 GT fait partie de ces modèles un peu à part chez le constructeur italien. Apparue pour la première fois en 1992 au FF40 (événement Ferrari se déroulant à Spa Francorchamp), la Ferrari 456 GT se veut moins sportive dans son design que les modèles cités plus haut, et sa bestialité ne saute pas vraiment aux yeux…c’est le moins qu’on puisse dire. Remplaçante de la 412i, la 456 GT héritera donc du fameux V12 avant qui fit la part belle au plus beau modèle de la marque des années 60, à savoir les Ferrari 365 GTC et 250 GT Lusso. Elle rencontrera a sa sortie un succès rapide, qui cependant ne tiendra pas dans le temps au vu de son succès mitigé sur le marché de l’occasion. La ligne pourtant réalisée par Pininfarina ne tiendra pas les affres du temps…{imgbox}

Ferrari 456 GT

Toutefois, sous ses airs de coupé presque passe-partout, la Ferrari 456 GT abrite un moteur V12 5.5L développant la bagatelle de 442 chevaux ! La distribution est assurée par 2 doubles arbres à cames en tête et sous son air sage et posé, la voiture peut atteindre une vitesse de pointe de 309 km/h, avec un 0 à 100 km/h établi en à peine 5,3 secondes… Avec un poids total de 1690 kg, la Ferrari 456 GT dispose donc d’un rapport poids/puissance de 3,82 kg/cv. Pas mal pour un « coupé familial » non ?

Pas très flatteuse pour les yeux la 456 GT ?

Le premier contact, oculaire donc, n’est pas, des plus flatteurs lorsque l’on pose ses yeux pour la première fois sur la Ferrari 456 GT. L’ensemble parait presque trop sobre pour une Ferrari, pas agressif pour un sou, et le côté coupé 4 places aura vite fait de refroidir les ardeurs de ceux ne jurant que par la Testarossa par exemple, pour ne citer qu’elle.

Ferrari 456 GT

Avec son côté confortable, la Ferrari 456 GT fait ainsi partie de ces rares modèles à pouvoir être utilisés au quotidien. Par ailleurs, à l’époque, Ferrari se targuait de pouvoir faire partir une petite famille au grand complet dans la GT de papa, c’est dire ! Sa ligne, toujours signée Pininfarina, est parfaitement dessinée, même si l’avant manque un peu de caractère à notre goût… Ligne avant qui sera reprise par la suite sur la 348 et la 355. Une fois à l’intérieur, on retrouve cette même sobriété avec un intérieur cuir très réussi et un tableau de bord à l’image de la silhouette générale de cette 456 GT, sobre. On retrouve la sempiternelle grille de vitesse Ferrari et un gros volant accueillant l’airbag. Confort quand tu nous tiens ! A ce titre, on rappelle que la Ferrari 456 GT dispose d’une boîte manuelle six vitesses avec une marche arrière située en haut à gauche. Mais trêve de blabla, il est grand temps d’insérer la clé de contact et de démarrer la bête.

Ferrari 456 GT

Un V12 qui envoie du bois !

Et c’est seulement là que l’on s’aperçoit que cette Ferrari 456 GT qui fleure bon la docilité cache bien son jeu… Le V12 assure une symphonie incroyable et nous rappelle immédiatement que l’on tient sous le pied droit quelques 452 chevaux de puissance. Après quelques petites minutes de chauffe réglementaires, il est grand temps d’enclencher la première. L’embrayage est d’une rigidité sans nom et contraste violemment avec la direction (assistée) qui se révèle d’une souplesse extraordinaire. L’accélération est franche et violente…si bien que l’on atteint quasiment les 80 km/h en 3 ou 4 secondes à peine… et en première…

Ferrari 456 GT

V12 5.5L de 442 chevaux à l’avant…la Ferrari 456 GT cache bien son jeu

Au bout de quelques minutes, on risque la rupture des ligaments du genou gauche à chaque changement de rapport, mais qu’importe, c’est un pur plaisir que de faire rugir le V12 de cette 456 GT. Les reprises sont absolument foudroyantes et les limitations de vitesse paraissent alors totalement dérisoires tant cette 456 GT semble encline à faire grimper indéfiniment l’aiguille de son compteur. La suspension encaisse sans sourciller le moindre choc et le châssis est parfaitement stable, même sur les petites routes de campagne. Quelle claque ! Bien sûr, la Ferrari 456 GT accepte volontiers une conduite sportive (même si les 110 litres du réservoir risquent de rapidement y passer), mais elle se révèle également très plaisante à conduire dans un usage plus traditionnel, d’où son côté « voiture de tous les jours » mentionné plus haut. Bien sûr, il serait dommage de cantonner sa Ferrari 456 GT à un usage trop sage…

Ferrari 456 GT

Des finitions un peu cheap

Côté finition, outre le design général qui reste à l’appréciation de chacun, cette Ferrari 456 GT souffre de quelques faiblesses dans son habitacle, à commencer par une planche de bord pas très glamour et certains plastiques qui font très « toc ». Pour autant, elle reste très confortable, même si la puissance de la bête à tendance à nous faire légèrement glisser sur le cuir des sièges, mais pas de quoi passer par la fenêtre au premier virage serré pris un peu trop sèchement non plus…

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La voiture pour le week-end et celle de tous les jours

Ferrari 456 GT, notre galerie photos

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La Ferrari 456 GT en bref

– Moteur essence V12 à 65° en position avant
– Cylindrée : 5474 cc
– Puissance : 452 ch (28 CV fiscaux)
– Transmission AR
– Distribution : 2 doubles arbres à cames en tête
– Couple : 56 mkg à 4500 trs/min
– Boîte manuelle 6 rapports
– Vitesse max : 309 km/h
– 0 à 100 km/h en 5,3 secondes
– Réservoir 110L
– Poids : 1690 kg
– Direction assistée
– Intérieur cuir

Ferrari 456 GT

Ferrari 456 GT, notre verdict

Moins populaire et sportive qu’une Testarossa ou qu’une Modena, la Ferrari 456 GT s’adresse notamment à ceux qui souhaitent rouler avec confort au volant d’une voiture agrémentée du prestigieux cheval cabré. Mais sous ses airs de voiture de luxe pour bourgeois ramolli, la Ferrari 456 GT se révèle extrêmement sauvage, pour peu que l’on ose un peu appuyer sur la pédale de droite… le V12 5.5L de 442 chevaux se chargeant alors de faire hurler la bête. Son design assez particulier déplaira notamment aux amateurs de sportivité, mais la Ferrari 456 GT parvient à mêler brillamment sobriété et confort avec comportement sportif. Un modèle relativement méconnu du grand public, mais qui procure une sensation assez unique, celle de disposer d’un pur monstre de sportivité, caché au coeur d’une voiture finalement assez passe-partout, les badauds ayant en effet moins tendance à se retourner que sur un modèle plus typé… jusqu’à ce que l’on fasse rugir le V12 en tout cas.