Essais

Essai VW AMAROK V6 : le pick up 5 étoiles

Une évolution esthétique en douceur

Le VW Amarok première génération est apparue en 2009 où le marché des pick-up commençait son expansion en Europe. Face à ses concurrents directs que sont les japonais Toyota Hilux, Mitsubishi L200, Nissan Navara, Isuzu D-Max et l’américain Ford Ranger, l’ Amarok s’est tout de suite placé en outsider dans la catégorie premium de ces véhicules utilitaires.

essai_volkswagen_amarok-v6_2016-1_1200

Sept ans plus tard, et après plus d’un demi-million de véhicules vendus, dont la très grande majorité sur le continent sud-américain, l’ Amarok version 2016 évolue esthétiquement, mais surtout renforce encore ce côté véhicule de loisirs haut de gamme avec son unique moteur V6 3.0l TDI et sa transmission intégrale permanente et ses équipements derniers cris.essai_volkswagen_amarok-v6_2016-4_1200 Extérieurement, la firme de Wolfsburg a rajeuni la face avant, avec une nouvelle calandre et des nouveaux feux, s’alignant sur l’ADN actuel des derniers modèles de la marque. Ce nouveau design lui confère une allure plus athlétique et plus haut de gamme. Long de 5,25 m et large de 2,23 m avec les rétroviseurs, l’ Amarok V6 est imposant, mais capable de supporter près d’1 tonne de charge utile et de tracter une remorque de 3,5 tonnes. Pas banal, même pour un pick up ! essai_volkswagen_amarok-v6_2016-24_1200

Uniquement disponible en version double cabine sur le marché européen, l’ Amarok peut emmener 5 personnes, même si les passagers à l’arrière se sentiront un peu à l’étroit à cause d’un espace aux genoux limité. Pour le coffre, aucun souci, puisque avec 2,52 m3 disponibles, les bagages seront à leur aise.essai_volkswagen_amarok-v6_2016-3_1200 essai_volkswagen_amarok-v6_2016-16_1200

Comme pour un pick-up traditionnel, il existe de nombreux accessoires permettant de le customiser et de l’adapter à ses besoins : hard top, couvre tonneaux,  rampe de feux additionnelle, marche-pieds,…essai_volkswagen_amarok-v6_2016-7_1200

Habitacle à l’ergonomie VW

Mais c’est surtout à l’intérieur que le nouvel Amarok se métamorphose, on est très loin de l’image du véhicule utilitaire. Le cockpit est digne d’une berline avec une présentation soignée, des plastiques valorisants, mêmes si certains restent un peu durs, et des sièges très confortables (en cuir et ajustables électriquement sur 14 positions). Quant à la planche de bord, on se croirait dans une Golf, avec une visibilité des instruments très claires et une ergonomie très soignée. Unique dans la catégorie des utilitaires, il embarque le nouveau système d’infodivertissement tactile et connecté intégrant l’Apple CarPlay et Android Auto qui permet de transférer des applications pour smartphones vers l’écran tactile. Très utile sur ce type de véhicules au gabarit imposant, l’écran intègre la vision offerte par la caméra de recul.essai_volkswagen_amarok-v6_2016-18_1200 essai_volkswagen_amarok-v6_2016-20_1200

Nous avions à notre disposition  une version limitée pour le lancement qui deviendra ensuite une finition à part entière : Aventura.  Elle se caractérise principalement par ses énormes jantes de 20 pouces avec passages de roues élargis, joint du système de surveillance de la pression des pneumatiques en temps réel. Les phares sont des bi-xenon et les feux diurnes sont à LED.essai_volkswagen_amarok-v6_2016-22_1200

V6 3.0l pour tout le monde

Sur cette deuxième génération, Volkswagen a troqué le 4 cylindres contre un unique V6 à 90° 3,0 TDI emprunté aux Audi A6, A7 et Q7. En homologuant cet utilitaire dans la catégorie N1 (transport de marchandise <3,5t), VW se dispense du malus CO2 (199g/km) et de TVS pour les entreprises, c’est près de 6500€ d’économie pour les acheteurs. Ce moteur est disponible en 163 ch (450Nm), 204 ch (500 Nm), et 224 ch (550 à Nm) dans sa version la plus puissante. Il est accouplé soit à une boite manuelle à 6 rapports (disponible sur le 163ch, et 204) soit à une boîte automatique ZF à 8 rapports, dont une première très courte pour l’usage en tout terrain et une huitième longue pour préserver la consommation sur l’autoroute. A ce propos, les chiffres officiels donnent 7,6 l/100 km, mais comptez entre 10 et 15l/100 suivant votre type de conduite et la charge transportée.essai_volkswagen_amarok-v6_2016-21_1200 Côté performance, cet utilitaire est digne d’une petite sportive avec un 0 à 100 km/h en seulement 7,9 secondes, très bien aidé par la rapidité de la boite auto et le couple du V6. Le niveau sonore est très bien maitrisé à vitesse constante, seuls quelques bruits aérodynamiques liés surement à la grande taille des rétroviseurs se font entendre. En accélération, le V6 émet une jolie sonorité, bien plus agréable que le 4 cylindres, et surtout aucune vibration parasite ne se fait entendre. On apreciera d’ailleurs la PUB de Volkswagen, mettant en avant la poussée du V6 !

essai_volkswagen_amarok-v6_2016-2_1200

Sur la route

Sur la route, le confort de suspension est d’un très bon niveau pour un véhicule utilitaire équipé de suspension à lames à l’arrière, d’autant plus que nous avions pris le volant avec une benne non chargée. Le comportement de l’ Amarok est très sain et les vitesses de passage en courbe sont assez impressionnantes pour ce genre d’engin de plus de 2t à vide. Le V6 de 224ch ne peine pas du tout à lancer l’engin grâce à une bonne boite auto, les relances sont franches, et on en a surpris plus d’un lors de notre essai. Rien à dire non plus côté freinage où l’ Amarok peut compter sur des énormes disques de 430mm de diamètre à l’avant et 405 mm à l’arrière.

essai_volkswagen_amarok-v6_2016-6_1200 essai_volkswagen_amarok-v6_2016-23_1200

Seul bémol, c’est son encombrement. Avec ses 5,25m de long et  2,24m de large, l’ Amarok ne se sent pas très à l’aise en ville, surtout avec un rayon de braquage de près de 13m. Bien évidement ce n’est pas son terrain de jeu, il préfèrera  plutôt les départementales et les chemins forestiers.essai_volkswagen_amarok-v6_2016-10_1200

L’ Amarok V6 en tout terrain

VW nous avait concocté un beau parcours de 4×4 dans un champ de maïs aménagé où nous avons pu apprécier les grandes qualités de franchiseur. Tout y était ou presque, marche de 40cm de haut, devers de plus de 35 degrés (l’ Amarok peut résister à 50°), montée et descente très raides à la limite de l’angle d’attaque de 28° et de fuite de 24°, et même croisement de ponts. Manquait juste un passage à gué !essai_volkswagen_amarok-v6_2016-8_1200 essai_volkswagen_amarok-v6_2016-12_1200 essai_volkswagen_amarok-v6_2016-15_1200 Notre Pick-up, malgré son positionnement « haut de gamme », se montre très à l’aise grâce à sa transmission intégrale permanente 4MOTION. La fonction Off-Road enclenchée, le blocage de différentiel du Torsen s’active et on se retrouve avec répartition du couple de 50/50 entre les ponts avant et arrière (au lieu de 40/60 en usage route). L’ Amarok, bien aidé par son V6 se montre très efficace et d’une facilité déconcertante quel que soit le terrain, et est capable de franchir des pentes à 45°. À noter également la disponibilité du système d’aide à la descente (assez bluffant d’efficacité) . En résumé c’est surtout le chauffeur qui fera la limite, à moins de passer ses week-ends sur les terrains de 4×4.essai_volkswagen_amarok-v6_2016-9_1200essai_volkswagen_amarok-v6_2016-19_1200

Un tarif également premium

Comme son positionnement sur le marché, les tarifs sont aussi premium. Le premier prix avec la motorisation 204ch (le 163ch sera disponible en 2017) se situe à 34.880€ HT sans option. Pour notre modèle d’essai avec le V6 224ch en finition haute Aventura, il faut compter 45.980€ HT, soit plus de 55.000 TTC auxquels il faut encore ajouter 8.000€ de malus écologique (203gr de CO2) pour les particuliers. Rappelons que la clientèle de l’ Amarok V6 sera plutôt professionnelle (VW estime à 80% le niveau de vente) et donc échappera au malus écologique et à la TVS. Une bonne stratégie de la part de Volkswagen !essai_volkswagen_amarok-v6_2016-25_1200

Bilan de l’essai Volkswagen Amarok 2016

Si vous cherchez un véhicule polyvalent, permettant de faire aussi bien de l’autoroute qu’aller crapahuter sur des chemins de montagne ou forestier, voire même partir à l’aventure en Islande ou dans le désert nord africain, c’est le véhicule idéal. Confortable, performant sur la route et en tout terrain, il attirera bon nombre de chefs d’entreprise avec son design moderne et sa qualité de finition made in Germany.essai_volkswagen_amarok-v6_2016-11_1200

On aime

  • Le confort de conduite
  • L’agrément moteur
  • Ses capacités en tout terrain

 

On regrette

  • L’encombrement
  • Les tarifs premium, surtout pour le particulier