Essai : Fiat 500 : La puce italienne se refait une beauté
Une amie de longue date
La Fiat 500, c’est un peu comme votre ancien(ne) copin(e) : ça a beau faire quelques années que c’est fini, ça vous fait toujours un petit quelque chose quand vous la croisez dans la rue.
Apparue en 2007 (eh oui, déjà 8 ans qu’elle égaie nos cités!), la petite puce italienne profite de la rentrée 2015 pour s’offrir un repoudrage, après avoir été écoulée à plus d’un million et demi d’exemplaires.
Au programme : look modifié, technologie améliorée, et prestations routières qui se veulent en progrès. Nous sommes partis à Turin pour la mettre à l’épreuve!
Présentation
Ce n’est pas Mini qui contredira Fiat : difficile de s’attaquer en profondeur à une auto qui mise beaucoup sur son look pour plaire. La « nouvelle » Fiat 500 se contente donc d’évolutions esthétiques mineures, mais qui suffisent pour lui redonner un coup de jeune bienvenu.
Les modifications pour la face avant se concentrent donc au niveau du bouclier, avec une prise d’air supérieure revue, soulignée par une élégante barrette chromée, et surtout par une grille de calandre inférieure inédite, recevant des anti-brouillards cerclés de chrome, et dont les motifs évoquent des diamants. Les baguettes de protection migrent également, afin de prolonger visuellement la calandre.
Mais ce qui caractérise surtout cette Fiat 500 restylée, c’est l’apparition d’une jolie signature lumineuse à LED, qui évoque le « 0 » de 500, qui modernise nettement l’ensemble.
Elle reçoit également de nouvelles jantes 15 et 16 pouces, dont le design, qui rappelle des diamants, faisant joliment écho à la calandre.
A l’arrière la modification la plus visible concerne les phares, qui ne sont plus « pleins », puisqu’ils désormais dépourvus de leur partie centrale. Les feux de recul et anti-brouillard migrent vers la partie inférieure du bouclier, et sont implantés en prolongation de l’élégante baguette de protection.
13 coloris s’offriront au client (dont 7 teintes pastel, 5 métallisées, et une peinture triple-couche), dont 2 nouvelles teintes : le Corallo Red, et l’Opera Burgundy.
Surtout, celle qui a longtemps été la reine de la personnalisation s’offre un nouveau concept de personnalisation très sympathique, baptisé « Second Skin ». Le client pourra désormais choisir entre 4 thèmes de covering : Lords (motifs écossais), Comics, Navy, et Camouflage.
L’intérieur profite également de cette cure de jouvence, puisqu’il profite d’un écran tactile inédit de 5, qui fait partie du système d’infotainment Uconnect, et qui trône au centre de la planche de bord.
Il remplace avantageusement l’ancien afficheur, monochrome et étriqué, et permet surtout l’intégration du GPS (qui était auparavant un simple GPS nomade, intégré à la planche de bord via un support ad hoc). Le nouveau combiné d’instrumentation numérique 7″, inauguré sur la Fiat 500 en 2014, qui remplace judicieusement l’instrumentation standard, est de série à partir du troisième niveau de finition Lounge (notre modèle d’essai n’en était toutefois pas doté).
En dehors de cet élément, la planche de bord n’évolue pas. On aime donc toujours son caractère gai et coloré, avec son large panneau couleur carrosserie, et qui rehausse la qualité perçue. Malgré l’utilisation de plastique uniformément rigides, cette dernière est plutôt flatteuse. On peste en revanche contre la position de conduite haut perchée et difficilement réglable, et le maintien inexistant des sièges, pourvus par ailleurs d’appuis-tête aussi jolis qu’inconfortables.
Sur la route
En dehors de ce rafraichissement cosmétique, Fiat assure avoir également travaillé sur les prestations routières de son pot de yaourt. Nous l’avons mise à l’épreuve sur les routes de la région Turinoise pour s’en assurer!
A défaut de révolution, on apprécie quand même les petites évolutions, qui rendent cette nouvelle 500 un peu plus polyvalente à l’usage. En dehors des disques de freins redimensionnés, ce sont surtout les amortisseurs inédits que l’on remarque.
A l’usage, on apprécie le meilleur confort qu’ils offrent, même si on déplore toujours des prises de roulis assez marquées. En revanche, rien à redire du point de vue de la stabilité, irréprochable. Globalement, si la petite Fiat commence à accuser le poids des années, avec par exemple sa direction qui manque de ressenti, le charme opère toujours à l’usage. Ils sont forts ces italiens!
Surtout, elle demeure LA citadine par excellence, avec sa direction légère en manœuvres (qui s’allège encore en appuyant sur la touche « City »), et son rayon de braquage réduit. Un vrai bonheur dans les affres de la circulation Turinoise!
Sous le capot, on retrouve le petit bi-cylindres turbo TwinAir, ici dans sa version 85 ch.
Si on apprécie toujours sa sonorité pétillante, qui fleure bon les années 60, on reste assez dubitatif sur ses prestations globales. S’il ne manque pas de punch une fois lancé (le 0 à 100 km/h est bouclé en 11 secondes), ce bloc souffre en effet d’un gros creux à bas régime, et vibre beaucoup (comme la « vraie » 500 me rétorqueront certains!). Si vous ne vous éloignez pas trop des lumières de la ville, on vous recommande plutôt le bon vieux 1.2 de 69 ch, souple et discret, et surtout sobre. Un autre domaine où le TwinAir ne tient pas toutes ses promesses…
Points positifs :
+ Bouille toujours aussi craquante
+ Personnalisation « Second Skin » sympa et gratuite
+ La reine des villes : direction légère, braque dans un mouchoir de poche
+ Confort en hausse
+ Connectivité enfin au goût du jour
Points négatifs :
– Prestations routières vieillissantes : direction manquant de ressenti, prises de roulis
– Position de conduite trop haute
– TwinAir gourmand et creux
– Évolutions un peu trop timides…
Conclusion : Pas de nouvelle, bonnes nouvelles!
La vraie erreur avec cette « nouvelle » Fiat 500, ca serait justement de penser qu’il s’agit d’un nouveau modèle. Fiat n’a en effet opéré que par petites retouches, sans doute par peur de bouleverser les amateurs du pot de yaourt, qui restent encore aujourd’hui très nombreux. On apprécie toujours le charme distillé par cette petite auto, qui n’est pas dénuée de défauts (loin s’en faut…), mais qui donne toujours autant le sourire. Et on va être franc avec vous : c’est tout ce qu’on lui demande…
